nos rêves sentent la boucane et dessinent
un voilier d’oies blanches
sur le plafond des possibles
j’ai dans le ventre un ski-doo la nuit sur l’asphalte
avec toutes les étincelles que ça peut faire
Comment avaler la beauté du lac avec tous ces fantômes à mâcher dans le poumon de plastique. Je suis dans le niveau sous l’eau d’un jeu vidéo au moment où la petite musique de quand t’as pu d’air commence.
Caresser la cassure, la parole
ce moment où personne ne me dit
à quoi je devrais ressembler.
Une chance le soir il y a l’aréna et se manger
les amygdales derrière le poste de police
il y a faire danser les aurores boréales au nintendo
les barils de poulet de l’allocation du vingt
les joyeux festins de la fête à personne
il y a les fins de semaine dans le bois
et les perdrix à tordre.
Et le lac, une chance, le lac.
chercher sans relâche
quoi faire de sa peau
par les petites rues les chemins de bois
les raccourcis de cimetière et de chemin de fer
chercher
chercher
poème et interprétation : Marie-Andrée Gill
réalisation et montage : Geneviève Allard
images : Geneviève Allard et Marco Dubé
musique originale : Frédéric Dufour
figuration : Samuel Martel et Yaëlle Parenteau