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Critique de Missmarguerite
Dire que j'étais très enthousiaste à l'idée de lire ce roman serait bien en-deçà de la vérité. Il y a ce résumé : le choix de la Belgique, la référence plus qu'assumée à une certaine actualité, le héros atypique. Il y a cette idée, qui ne peut que titiller le lecteur, de construire une série, au personnage récurrent, dont chaque épisode serait rédigé par un auteur différent. Il y a enfin la préface de Paul Colize, bourrée d'humour et qui ne donne qu'une envie : tourner la page et plonger dans l'histoire.
Luc Mandoline est un ancien légionnaire, thanatopracteur itinérant. Cet épisode (qui n'est pas le premier de la série, mais bien celui par lequel je la découvre) débute par la mort d'Hubert Mollas, homme politique français en vue, probable favori aux futures présidentielles françaises, accro au sexe (toute ressemblance avec un personnage existant étant bien sûr voulue) et assassiné à l'issue d'une partie de jambes en l'air avec une professionnelle dans un hôtel anversois. Officiellement, l'homme se doit d'être mort d'une crise cardiaque dans son hôtel bruxellois, en marge d'une réunion politique. C'est dans ce cadre que Luc et son collègue sont appelés. A charge pour eux de rendre le corps présentable, mais également d'investiguer discrètement, afin d'amener la police anversoise jusqu'au coupable. C'est qu'une enquête est en cours, visant à faire tomber le réseau auquel appartient la prostituée impliquée dans ce meurtre, et que la police belge ne peut pas trop se montrer, au risque de faire capoter l'opération.
Je dois dire que j'ai dévoré ce roman. Pour son humour noir, ses personnages hauts en couleurs, gentiment caricaturés, ses références, à DSK bien sûr, mais aussi à Dodo la Saumure. Pour Luc et Sully, leur tendance à mettre les pieds dans le plat sans mâcher leurs mots, et leur façon de fonctionner. Pour la plongée, très réussie, dans la ville d'Anvers, entre réseau de prostitution et maraboutage. Alors, oui, c'est parfois un peu gros (le maraboutage, justement), mais ma foi ça passe. C'est aussi très cru, mais ça passe également, et ça passe même extrêmement bien parce que c'est totalement justifié et bien à propos, l'auteur évitant de tomber dans la vulgarité gratuite. L'humour est également parfaitement distillé et amené, sans sonner faux comme cela est parfois le cas : il n'est pas là pour (tenter de) faire rire ou pour faire passer la pilule, il est là parce qu'il sert le récit et colle aux personnages. Pour autant, que le lecteur ne s'attende pas à rire à gorge déployée du début à la fin. L'histoire est sombre, très sombre, et certains passages sont très noirs, sans malgré tout que l'auteur s'y complaise.
J'ignore si toute la série est à l'image de ce roman (chaque auteur y apportant forcément sa touche personnelle), mais cet opus est en tout cas une réussite. L'idée, le personnage atypique, le mélange très bien dosé d'humour et de noirceur, le travail sur le fond, le rythme : tout était réuni pour me faire passer un très bon moment de lecture. Me voici donc avec deux nouvelles envies : suivre la série mais aussi Maxime Gillio dont je découvrais ici la plume.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
Luc Mandoline est un ancien légionnaire, thanatopracteur itinérant. Cet épisode (qui n'est pas le premier de la série, mais bien celui par lequel je la découvre) débute par la mort d'Hubert Mollas, homme politique français en vue, probable favori aux futures présidentielles françaises, accro au sexe (toute ressemblance avec un personnage existant étant bien sûr voulue) et assassiné à l'issue d'une partie de jambes en l'air avec une professionnelle dans un hôtel anversois. Officiellement, l'homme se doit d'être mort d'une crise cardiaque dans son hôtel bruxellois, en marge d'une réunion politique. C'est dans ce cadre que Luc et son collègue sont appelés. A charge pour eux de rendre le corps présentable, mais également d'investiguer discrètement, afin d'amener la police anversoise jusqu'au coupable. C'est qu'une enquête est en cours, visant à faire tomber le réseau auquel appartient la prostituée impliquée dans ce meurtre, et que la police belge ne peut pas trop se montrer, au risque de faire capoter l'opération.
Je dois dire que j'ai dévoré ce roman. Pour son humour noir, ses personnages hauts en couleurs, gentiment caricaturés, ses références, à DSK bien sûr, mais aussi à Dodo la Saumure. Pour Luc et Sully, leur tendance à mettre les pieds dans le plat sans mâcher leurs mots, et leur façon de fonctionner. Pour la plongée, très réussie, dans la ville d'Anvers, entre réseau de prostitution et maraboutage. Alors, oui, c'est parfois un peu gros (le maraboutage, justement), mais ma foi ça passe. C'est aussi très cru, mais ça passe également, et ça passe même extrêmement bien parce que c'est totalement justifié et bien à propos, l'auteur évitant de tomber dans la vulgarité gratuite. L'humour est également parfaitement distillé et amené, sans sonner faux comme cela est parfois le cas : il n'est pas là pour (tenter de) faire rire ou pour faire passer la pilule, il est là parce qu'il sert le récit et colle aux personnages. Pour autant, que le lecteur ne s'attende pas à rire à gorge déployée du début à la fin. L'histoire est sombre, très sombre, et certains passages sont très noirs, sans malgré tout que l'auteur s'y complaise.
J'ignore si toute la série est à l'image de ce roman (chaque auteur y apportant forcément sa touche personnelle), mais cet opus est en tout cas une réussite. L'idée, le personnage atypique, le mélange très bien dosé d'humour et de noirceur, le travail sur le fond, le rythme : tout était réuni pour me faire passer un très bon moment de lecture. Me voici donc avec deux nouvelles envies : suivre la série mais aussi Maxime Gillio dont je découvrais ici la plume.
Lien : http://margueritelit.canalbl..
