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Critique de Marti94


Deuxième volet de la trilogie de Pan, "Un de Baumugnes" de situe entre "Colline" et "Regain".
Ce titre a l'accent provençal évoque le lieu d'origine d'Albin, un jeune journalier brisé de tristesse, que le vieil Amédée va prendre en amitié à la Buvette du Piémont.

C'est l'histoire du jeune homme qu'il raconte, celle d'un amoureux timide qui traîne sa déception de ne pouvoir aimer ouvertement Angèle, travaillant de ferme en ferme sans jamais remonter dans sa montagne, à Baumugnes.
Contrairement à ce que j'ai lu sur la quatrième de couverture ou dans les résumés, Angèle ne s'est pas laissée séduire par Louis, un type De Marseille qui n'avait d'autre ambition que de la mettre sur le trottoir. Louis a violé la fille aimée par Albin pour la rendre docile et la prostituer c'est pourquoi il est inconsolable.
Cela trouble Amédée qui décide d'enquêter sur cette Angèle que "l'Albin" de Baumugnes aime tant. Pour la retrouver, il va se faire engager à la ferme de la Douloire, chez les parents de la jeune fille.

Avec une écriture qui traduit un langage parlé rural et très imagé Jean Giono magnifie la nature mais surtout les hommes qui travaillent la terre. Il est question de foulaisons et de paysannerie provençale.
Si les personnages d'Albin et d'Amédée sont bien campés je trouve encore une fois que Giono traite assez mal les femmes de ses romans. Alors que l'histoire d'amour est centrale elle est surtout racontée du point de vue des hommes sans vraiment de compassion pour la jeune fille violée et prostituée. Il est donc intéressant de voir que "Un de Baumugnes" marque le début d'une collaboration entre Jean Giono et Marcel Pagnol qui réalise, en 1934, une adaptation sous le titre d'"Angèle" qui semble mettre en avant le rôle féminin mais que je n'ai pas encore vu.


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