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Critique de Henri-l-oiseleur


Il m'a fallu du temps et de la peine pour entrer dans "Un roi sans divertissement", perturbé que j'étais par l'habitude du premier Giono, somptueux et mythologique, amant de la terre et de l'être, mais aussi par la référence pascalienne, que j'ai recherchée longtemps en vain dans le roman avant de la trouver et de comprendre qu'elle l'irrigue tout entier, sans jamais se faire voir. Comme "La condition humaine", ce roman de Giono donne chair et force à l'une des plus profondes intuitions tragiques de Pascal, mais à la façon d'un roman policier raconté sur un ton décalé, plein de digressions et de portraits savoureux de personnages. Loin d'être un roman philosophique, ce "Roi sans divertissement" montre que l'assassin, l'enquêteur et les victimes partagent avec le lecteur une connaissance et une expérience intimes de l'humain et de sa blessure essentielle. C'est ce partage d'expérience profond qui rend l'élucidation des crimes possible, mais aussi la lecture du roman et la participation du lecteur. Alors, comment lire ce roman ? Pas comme je l'ai fait : que le lecteur oublie les informations du titre, les critiques, les quatrièmes de couverture et autres, pour ne lire que le texte. Cela suffira à son bonheur, autrement dit, à son divertissement. .
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