Qu'on le veuille ou non, nous sommes toutes liées les unes aux autres. Les histoires des générations précédentes nous poursuivent et nous façonnent.
Un idéal n’est pas vivant, c’est une idée, un concept. Tu ne sais pas tout sur eux, ils ont sûrement traversé des moments difficiles sans t’en parler.
Quand j'étais plus jeune, et qu'une très vieille personne mourait, je n'imaginais pas que celui puisse provoquer tant de peine à ses enfants, déjà âgés. Pour moi, ce n'était que l'ordre des choses. Maintenant, je comprends qu'à n'importe quel moment de la vie, la perte de nos parents nous rend orphelins. Et puis, cela sous-entend que si la roue tourne normalement, les prochains sur la liste, c'est nous.. Une prise de conscience somme toute angoissante.
Je m’enivre de l’excitation du cheval, je me penche plus en avant pour ne faire qu’un avec lui. Sur son dos, je fuis. Je fuis mon passé, celui de ma mère, de Mémé, je fuis mon présent aussi, et surtout mon avenir.
- Qu'est-ce qui t'arrive ? Ça ne va pas ? Tu as mal quelque part ?
J'ai envie de lui répondre "au coeur".
Nous avons beau faire partie d’une grande famille, ne sommes-nous pas seules face à nos choix, face à nous-mêmes ?
Les chevaux m’ont appris la patience. A moi, l’indocile. C’est certainement la raison pour laquelle je me sens proche d’eux et que le courant passe bien entre nous.