Cassée, brisée, détruite. Il ne reste rien de
Charlotte Davis. À 17 ans, la violence de sa mère, celle de la rue, des hommes qu'elle a trouvés sur son chemin, la drogue, l'ont fait sombrer. Elle n'a rien demandé à la vie et la vie ne lui a rien donné. Alors pour se sentir vivante, elle s'automutile. le cri d'alarme d'une jeune fille qui ne veut pas mourir. le récit est dur, on le sait dès les premières lignes, quand on découvre Charlotte, mutique, dans un hôpital psychiatrique, entourée de celles qui sont comme elles et « se font du mal ».
Mais il y a, tout au fond d'elle, une lueur d'espoir, une étincelle de survie.
Le roman qui ouvre une fenêtre sur cette maladie n'épargne rien aux lecteurs. Ça transpire la déchéance, les odeurs de tabac froid, de renfermé et de sueur. Des taudis crasseux, des silhouettes aux dents jaunes et à l'haleine viciée jalonnent le parcours de Charlotte. Comment recommencer quand on a touché le fond ? Une vie faite de montagnes russes : des hauts très hauts mais des chutes vertigineuses qui chaque fois peuvent réenclencher le pire.
Ce livre est un roman coup de poing de cette rentrée littéraire livrant une histoire magnifique de survie et de courage, un récit inspiré par le propre passé de l'autrice qui lève les tabous.