" - Je ne suis pas sûr de pouvoir être son ami et celui de Nan en même temps.
Kiro fronça les sourcils, puis se pencha vers moi.
- Il y a trois types de femmes en ce bas monde. Le genre qui te saigne à blanc sans rien te laisser. Le genre qui veut s’amuser. Et le genre qui fait que la vie vaut la peine… Et dans ce cas… cette femme-là donne autant qu’elle reçoit et tu ne t’en lasses jamais. Le genre de femme… si tu la perds, tu te perds toi-même. "
Grant :
" - Non, tout va bien. Je pensais dîner avec toi si tu restait à la maison. Sinon, je mangerai un sandwich dans ma chambre.
- Ça ne me plaît pas, objecta Kiro en secouant la tête. Tu y passes trop de temps. Tu as assez lu pour ce soir. Grant a besoin de compagnie. C'est un bon gars. Parle-lui. Tu peux dîner avec lui pendant qu'il attend Nan.
Harlow se raidit et finit par jeter brièvement un regard vers moi.
- Je ne crois pas, non.
- Allez, ne fais pas ta snob. Grant est un ami de la famille. C'est le frère de Rush. Dîne avec lui.
Harlow se contracta davantage et esquiva mon regard.
- Ce n'est pas le frère de Rush. Sino, le fait qu'il couche avec Nan serait encore plus immonde.
Kiro eut un large sourire, à croire que Harlow était la personne la plus désopilante du monde et qu'il admirait son cran.
- Mon chaton sort les griffes, et on dirait bien que tu es le seul à lui faire cet effet. En couchant avec sa soeur maléfique, tu as décroché une place sur la liste noire de ma petite chérie. C'est à mourir de rire, s'exclama-t-il d'un air amusé en tirant une longue bouffée sur son pétard."
« — Harlow, tu sais que tu es d’une beauté renversante ? D’une beauté qui rend accro.
Wow.
— Apparemment non, vu ton air étonné. Tu ne te rends pas du tout compte à quel point tu es incroyable. C’est dommage, constata-t-il en enroulant une mèche de mes cheveux entre ses doigts. Vraiment dommage.
Je n’étais pas certaine de respirer encore. Mon corps entier s’était refermé. J’étais incapable de bouger. Grant me touchait, et même si ce n’était que les cheveux, la sensation était délicieuse. Je baissai les yeux sur sa main et observai son pouce caresser doucement la mèche qu’il retenait.
— On dirait de la soie, murmura-t-il comme s’il avait peur qu’on l’entende.
Je le contemplai en silence : qu’étais-je censée dire ?
— Harlow, susurra-t-il en se penchant vers moi.
Je sentis la chaleur de son haleine sur ma peau.
— Oui, m’étranglai-je tandis qu’il s’approchait.
— Tu occupes mes pensées. Tu habites mes rêves, murmura-t-il d’un souffle rauque à mon oreille.
Je frémis et sentis mes baguettes chinoises m’échapper. Mon Dieu, pourvu que je ne me mette pas de la nourriture partout. »
« Dire que j’ai failli passer à côté de ça par peur de l’aimer et de la perdre. La peur de la mort s’était profondément enracinée en moi. »
Rush ne venait plus à sa rescousse. Il avait raccroché sa cape de Superman et décidé que l'époque où il portait assistance à Nan était révolue. Moi j'avais adoré faire ça. Aussi tordu que ça puisse paraître, j'avais voulu être son héros.
Je ne connais pas ce nouveau chemin qu'on a choisi, mais je veux faire la route avec toi. Tu as peur de souffrir, mais tu ne te rends pas compte que c'est toi qui as toutes les cartes en main, et toi seule.
Ma grand mère disait toujours "Ma fille, tu ferais bien de relever le menton et de ne pas laisser voir ton point faible. Fais preuve d'une volonté de fer. Je n'ai pas élevé une princesse gâtée, mais une femme. Une femme qui travaille dur, qui est autonome et qui n'a pas besoin d'un homme pour s'en sortir."
Il aurait fallu mettre un panneau d'avertissement sur ses lèvres :
Attention, ne pas toucher.
J'avais tellement de mal à les oublier.
- Il faut qu'on parle. J'ai beaucoup de choses à expliquer, affirmai-je.
Harlow haussa un sourcil.
- Je ne suis ni sourde, ni aveugle. Inutile de m'expliquer, je comprends parfaitement.
Merde.
- Évite d'être trop séduisante. J'ai envie d'une bonne mousse, d'un partie de billard et de passer du temps avec ma soeurette, pas de refaire son portrait au premier abruti qui la drague.