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Critique de Alfaric


Après ses "X-Men" médiévaux, le très sympathique Thierry Gloris nous offre des "Avengers" de la Belle Epoque. Oui, en associant un dandy et une strong independant woman , on se cache pas une seconde de franciser la série culte "Chapeau melon et Bottes de cuir" !
D'un côté on pioche chez Gaston Leroux, Maurice Renard et Conan Doyle, et d'un autre côté on pioche chez dans le fantastique à la Edgar Allan Poe plein de spirites, de fantômes, de freaks et de Grand Guignol… du coup on est quelque part entre "Maigret" et "Penny Dreadful" : c'est d'une grande coolitude, et pour ne rien gâcher on assiste à un déluge de clins d'oeil à la culture populaire et on fait la part belle à l'humour avec quelques bon vieux dialogues à la Audiard ! Bon après, c'est parfois aussi un peu baroque, voire un peu barré... blink
Les dessins tantôt colorés tantôt sépias de Jacques Lamontagne, ici assistés à la colorisation de Lorien Aureyre, sont très agréables et c'est ici aussi un plaisir que de dénicher les références à telle ou oeuvre célèbre de la culture populaire dans telle ou telle mise en scène.


Dans ce tome 4, intitulé "Vaudeville chez les vampires", les investigations de Flora Vernet et d'Auguste Dupin se rejoignent, mais l'aspect policier cède définitivement sa place à l'aspect fantastique : von Schrek enlève notre enquêtrice médium pour en faire son épouse devant Lucifer avant de refaire sa vie en Amérique. Et tandis que nous faisons connaissance d'une famille de vampire dysfonctionnelle dirigée par la matriarche Elisabeth Bathory, installée au Haut-Koenigsbourg pour profiter des tensions frontalières entre Français et Allemands, Dupin et Hugo recrutent du lourd pour leur chasse aux vampires : Franz de Télek, Ignac Rotzko, Michel Strogoff et Gilbert de Tiffauges ! (remember les personnages de Jules Verne et Alexandre Dumas : on continue de rendre hommage aux oeuvres pionnières de la culture populaire française mésestimées voire blacklistées par les littéros !)
Von Schrek est moins un monstre qu'une âme perdue, mais finalement tout se finit quand même dans le sang et dans les larmes (et le caméo d'un certain Bram Stoker à qui sont contés les tragiques événements)... Bref un bon tome, même si sombre et triste par rapport aux précédents.
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