Une très belle couverture, un titre intrigant, une évocation de la mythologie grecque : obligée que j'étais d'ouvrir cet album.
La couverture vous donne une indication du type d'illustration : un dessin assez classique (qui manque d'émotion à mes yeux), du noir et blanc... à l'exception d'un peu de rouge qui apparaît au milieu de l'histoire et qui donne du sens.
La
fille d'Oedipe c'est Antigone. (Son nom est connu, c'est un peu dommage de ne la définir que comme "la fille de", non?)
L'histoire commence lorsqu'elle part accompagner son père Oedipe qui s'est aveuglé, après avoir découvert le tragique de sa destinée.
Même si c'est bien elle, Antigone, qui est l'héroïne, l'album décrit aussi la lutte de pouvoir entre ses frères, entre elle et le tyran Créon, opposant sa féminité créatrice à leur masculinité toxique : une histoire d'émancipation (mot beaucoup plus joli que "empouvoirement", vous ne trouvez pas ?)
L'autrice est historienne, et les références sont nombreuses et pertinentes.
Toutefois j'aurais aimé voir approfondi le personnage d'Antigone, qui n'apparaît ici défini que dans son opposition aux hommes.
Challenge Bande dessinée 2024
Club de lecture février 2024 : "La PAL fraîche"