Ce que je sais de Rokia

Ses enfants quittant un à un la maison pour poursuivre leurs études, Marion se propose d'accueille Rokia, une jeune fille originaire du Liberia. La relation avec celle-ci ne sera toutefois pas de tout repos.
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Une bande dessinée qui rappelle que « la diversité, ça ne se gère pas, ça s'accueille », comme dit Issa.

Article à retrouver sur le blog de la Bibliothèque Fahrenheit 451 :
Lien : http://bibliothequefahrenhei..

Marion a enfin sauté le pas. Elle doit accueillir Rokia chez elle la semaine prochaine et va la rencontrer pour la première fois. "A quoi est-on censé ressembler lorsqu'on a traversé l'impensable ?" Rokia a 19 ans, a quitté le Libéria à 14, elle a perdu ses parents du virus Ebola puis mis 5 ans à atteindre l'Europe avant d'arriver à La Rochelle, chez Marion....
Comment cela va-t-il se passer ?

Quitterie Simon raconte une histoire intime, largement inspirée de son expérience personnelle. Et c'est l'histoire d'une rencontre entre quelqu'un qui veut accueillir, aider et quelqu'un qui arrive, dans une situation administrative précaire, avec son traumatisme, sa culture, ses souvenirs... On apprend beaucoup sur la complexité de la situation de ces jeunes et sur la fragilité de la relation qui se met en place.

Francesca Vartuli dessine son premier roman graphique et je suis tombé sous le charme de ses aquarelles délicates et de ses couleurs légères qui correspondent parfaitement à ce récit plein d'humanité.

Cet album n'a pas forcément valeur documentaire, mais il a le mérite de nous éclairer sur la situation de ces jeunes migrants. C'est surtout un récit porteur de valeurs qui relate, avec beaucoup de sincérité et de délicatesse, la rencontre avec l'autre, les attentes, les déceptions, les moments de grâce aussi...

Ce que je sais de Rokia.
Q.SIMON /F.VARTULI

Ce que sait Marion de Rokia c'est qu'elle a 19 ans, qu'elle a fuit le Liberia en passant par l'Italie et la Lybie et qu'une association d'aide aux migrants cherche un foyer temporaire pour elle.
Marion, son conjoint et leur fille étudiante sont prêts à l'accueillir.
Dans leur maison avec jardin de la Rochelle, Rokia essaie de s'adapter mais elle reste le plus souvent silencieuse, ne mangeant presque pas et restant dans sa chambre.
Peu à peu des liens se tissent, vite mis à mal par l'avis de reconduite à la frontière italienne de Rokia.
Marion a beau essayer, le contact avec Rokia est instable : parfois joyeuse, parfois triste, parfois ouverte à la discussion et soudain voilée.
Au point que Marion se demande si elle a bien fait de vouloir aider cette personne énigmatique pour elle.
Mais Marion est quelqu'un de parole alors elle ira jusqu'au bout pour Rokia, sa fille venue d'Afrique…
Pas vraiment séduite par le scénario j'ai par contre énormément aimé le graphisme et les couleurs.
Des teintes assez douces avec des unités de couleurs très belles.
Un album qui fait plaisir au niveau esthétique.

Marion est la mère de quatre enfants. Mais les trois plus âgés ont désormais quitté le foyer. Avec son mari, Julien, elle souhaite accueillir une jeune femme sans domicile. L'association Migration-Fraternité lui présente Rokia, une jeune anglophone de dix-neuf ans.
Rokia a quitté le Libéria à quatorze ans lorsque ses parents sont morts du virus Ebola. En passant par la Libye, elle a débarqué en Italie, puis a rejoint la France.
Les premiers contacts sont difficiles. Rokia s'isole et ne s'exprime pas. Grâce à la gentillesse de Marion et l'aide de Lou, sa fille, Rokia commence tout doucement à se socialiser. Elle confie son passé et fait des projets d'avenir.
Au retour d'un séjour en montagne, le comportement de la jeune femme change soudainement. Marion tente de comprendre ce que cache Rokia.
Débarquée en premier lieu en Italie, c'est auprès de ce pays que Rokia doit faire sa demande d'asile. Mais la jeune femme veut s'installer en France ou en Allemagne auprès de Salomon, un réfugié malien.
Commence alors pour Marion et Rokia, une bataille contre les autorités pour obtenir des papiers français.
Assignée en résidence puis renvoyée dans un centre de rétention en Italie, la jeune femme tente coûte que coûte de rentrer en France.
Quitterie Simon raconte ici son expérience personnelle. Elle et sa famille ont accueilli pendant quelques mois une jeune migrante venue du Libéria. Elle ne s'attendait pas à ce qu'ils allaient vivre.
Il est très difficile de savoir ce qu'a vécu le migrant et de comprendre ce qui se passe dans leur tête.
Francesca Vartuli illustre ici sa première bande dessinée. J'ai aimé sa palette de couleur, ses illustrations d'ensemble. Quelques visages sont un peu approximatifs mais ils reflètent parfaitement les émotions des personnages.
Un partage d'expérience intéressant et profondément humain.
Lien : https://surlaroutedejostein...

Cette lecture s'impose parce que c'est l'époque et un sujet d'actualité. Nous voici plongés dans le quotidien d'une famille d'accueil et dans la vie du jeune adulte recueilli.
Ce qui nous est dévoilé des côtés administratifs est assez révoltant.
Au delà, il s'agit d'une rencontre et d'un cheminement, séparé et ensemble de chaque protagoniste que nous suivons au fil des pages le dessin porte très bien le sujet, à la fois réaliste et doux.