Quand les balles sifflent, tout le monde n'a qu'une seule idée en tête : sauver sa peau ! L'instinct de survie est plus fort que tout. Le sang monte aux tempes en anesthésiant la raison.
j, étais de la chair à canon pour une boucherie qui m, indifférait. fuir traversa
mon esprit. mais pour aller où?
l, alsace était bien loin.
dans le chaos, les gestes appris à l, entrainement
deviennent reflexes vitaux.
et survivre... c'est tout ce qu'il nous reste.
Ici, il n'y a plus ni morale ni notion de bien ou de mal. Nous sommes en territoire pratique du national-socialisme.
La race des seigneurs impose sa loi implacable aux sous-hommes.
P 8
Le génie de l’Homme n’a pas son pareil pour créer de magnifiques engins de mort.
Nos chars se ruaient sur les Ruskis abasourdis. Malheur à celui qui se retrouverait sur leur chemin.
Quel sens a cette tragédie ? L’humanité en tirera-t-elle une quelconque leçon ?
Sous le lourd casque d'acier qui empêche de penser, nous ne sommes que les rouages d'une machine à broyer les hommes.
Penser, pour un militaire, c'est déjà désobéir. Or, en opération, le feld (surnom donné au fantassin allemand) n'a plus le temps de rien.
Il ne se pose plus de question et fait instinctivement confiance... à l'homme à son côté portant le même uniforme que lui.
Le soldat n'est plus un homme, il est l'extension de son arme. p18
L'homme est un loup pour l'homme.
Je fais partie d'une meute malgré moi : m'en détacher serait un suicide.
Cela reviendrait à se laisser dépecer par les fauves d'en face.
Il n'est pas question ici de lâcheté... mais de survie. p8-9
Mais cette préoccupation ne touchait que moi. Mes compagnons ne s’intéressaient qu’à deux choses : la quantité de terres qu’ils pourraient s’approprier aux dépens des untermenschen et le nombre d’esclaves qu’ils allaient faire travailler dessus.
Dans une bonne humeur désarmante, ils se partageaient la dépouille de l’URSS avant de l’avoir terrassée.
Les fous !