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Citations sur Génération gueule de bois (9)

Les autorités allemandes et pétainistes voulaient montrer que la résistance était le fait d'"étrangers" , ils mettaient en image sans le savoir le cœur même du récit national. Manouchian, Rajman, Alonso et les autres n'avaient pas une goutte de sang "français" et ils versèrent le leur pour la France. Pourquoi? Parce qu'elle était plus qu'un sol sur lequel ils avaient échoué, elle était une idée qu'ils avaient épousée, un livre ouvert qu'ils voulaient contribuer à écrire.
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Pierre Mendès France proclamait en 1957 : « La République se construit sans cesse, elle ne peut qu’être éternellement révolutionnaire, à l’encontre de l’inégalité, de l’oppression, de la misère, de la routine, des préjugés, éternellement inachevée tant qu’il reste des progrès à accomplir. » Comme il reste toujours des « progrès à accomplir », la République est consubstantiellement « inachevée » et « révolutionnaire ». Elle est un projet d’émancipation sans début ni fin, un chantier permanent. Quel message correspond plus à notre monde horizontal que cette « éternelle » révolution républicaine ? En se figeant dans le marbre, notre République meurt. En se pensant, se disant, se vivant comme un perpétuel devenir, elle est la réponse que nous cherchons aux défis du temps.
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Le réactionnaire fleurit dans les périodes de crise. Seule la déchéance des clercs permet l'essor de Zemmour. Si les professeurs d'université avaient encore voix au chapitre, ses approximations historiques n'auraient jamais rencontré un tel écho.
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Puisqu'une force magique présidait à nos destinées- la "main invisible" du marché ou le sens de l'Histoire- nous avons cessé de penser la société ouverte dans laquelle nous vivions comme un projet à définir, alimenter, porter.
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(Pour Eric Zemmour) la seule rupture qui compte, c'est celle de 1968, un mythe absolu qui permet d’œuvrer à une grande revanche réactionnaire et à la réhabilitation des figures et des idées antirépublicaines. Car derrière les totems du "joli mois de mai" ce sont les idéaux des Lumières qui sont visés.
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Les autorités politiques, syndicales, intellectuelles ou médiatiques habilitées à sélectionner les orateurs ou à valider les contenus ont leur place au musée Grevin ou dans des mausolées.Il n'y a plus ni Trotski ni Mahomet pour présider au changement, révéler la finalité de l'instant vécu.Pas non plus de Maurice Thorez pour "savoir finir une grève" comme en 1936.Personne ne peut siffler la fin de la partie et décréter l'échec ou la réussite d'un mouvement.
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L'extrême-droite semble aux portes du pouvoir et tous les autres partis se demandent comment lui barrer la route, oscillant entre la "solution" suédoise (un pacte de non-agression unissant droite et gauche pour contrecarrer ses progrès) et son inverse danoise ( la faire entrer au gouvernement pour administrer la preuve de son inefficacité ou la "normaliser"). les deux modèles comportent des risques immenses.
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L'engagé n'est plus un amoureux fusionnel, un homme qui se sacrifie pour le Leader ou le Parti, mais un "ami" au sens la boetien du terme : un être qui agit avec d'autres, sans jamais abolir l'autonomie de sa conscience, ni celle de son compagnon d'armes, de marche ou d'aventure.
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Lorsque les cadres volent en éclats, lorsque les verrous sautent et que les digues se fissurent, la liberté la plus radicale fleurit et, avec elle, la possibilité d'une violence sans tabou et d'une régression sans limite.
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