Citations sur Love in 56K (15)
Comment se peut-il qu’une personne aussi lointaine, une personne que je ne rencontrerai jamais, puisse me parler ainsi à travers ses histoires, comme si elle avait lu dans mes rêves? Ce qu’elle éveille en moi brille comme un trésor que ni ma famille, ni mes amies n’ont jamais découvert.
C'est normal de perdre certaines personnes de vue, les chemins de la vie font qu'on n'a plus grand chose en commun, et ensuite on se fait d'autres amis.
Je prends une grande inspiration, soulagée et rassérénée par les mots de madame Perlman. Tu as un don avec les mots. J’ai l’impression qu’elle vient de me donner une pépite d’or qui va briller longtemps à l’intérieur de moi. Mais justement, je ne suis pas encore certaine de vouloir la montrer à qui que ce soit d’autre, après ce qui s’est passé.
Je lui souris et espère que mon ton ne trahit pas le feu d’artifice qui explose dans ma tête. Dans quatre jours, je serai chez Scott Peterson, seule avec lui. Quatre jours. Un temps infiniment long et à la fois très court pour élaborer une stratégie gagnante avec mes généraux de guerre.
– Ce qu’il fait la différence entre une suite de mots et des phrases et une œuvre, c’est la sincérité. Sans cela, ça sonne faux. Demandez-vous toujours si ce que vous lisez ou écrivez sonne faux ou sonne juste –tapotez avec votre esprit pour en entendre le son, comme vous le feriez avec un verre pour vérifier si c’est du cristal. Et c’est valable pour n’importe quel genre, a-t-elle insisté.
Il avait encore rêvé d’elle. Malgré tous ses efforts pour la sortir de son esprit depuis qu’ils avaient quitté l’Académie, elle revenait régulièrement le hanter. Où était-elle désormais ? Deux ans étaient passés depuis la dernière fois qu’il l’avait vue, mais le souvenir de son visage était intacte dans son esprit.
Le cœur déchiré par la douleur, il reprit son chemin avant qu’elle ne puisse voir ses propres larmes. La lune était noire, invisible dans le ciel d’encre, et à ce moment-là, il ne pouvait pas croire qu’elle serait à nouveau pleine un jour.
Tous les adultes disent ça, mais c’est comme si le temps filait à travers mes doigts à toute vitesse, comme du sable, me chuchotant qu’il est déjà trop tard. Pourquoi eux n’ont pas cette impression-là alors qu’ils ont quarante ans et moi seize? Est-ce que le temps ralentit en même temps qu’on devient plus sage et moins impatient ?
– Alors, ma chérie, comment ça s’est passé, cette première semaine ? demande ma mère quand je franchis la porte de la maison.
– Si tu as besoin de moi, je serai sur mon lit en train d’essayer de m’étouffer avec un coussin, je me contente de répondre avant de monter dans ma chambre.
– Pas avant que je prenne la traditionnelle photo de rentrée ! s’exclame mon père, son appareil photo à la main.
Je me tiens les bras ballants devant la porte en espérant qu’il va faire vite pour une fois, mais comme d’habitude, les secondes s’écoulent lentement entre le moment où il ouvre le volet, écrase son nez contre le boîtier avec une grimace horrible – pourquoi est-ce qu’il est incapable de faire une photo sans ouvrir la bouche ? – et appuie enfin sur le bouton. Il allèrent ravi, mais moi je sais de quoi j’aurai l’air : légèrement embarrassée, mes taches de rousseur trop apparentes, mon nez luisant avec le flash, et mes cheveux que j’ai pris le tant de temps et de peine à lisser d’une femme bizarrement pyramidale. Le supplice du 1er septembre.