Je termine la lecture de ce roman de
Gogol avec un sentiment mitigé. Très mitigé même. Cette histoire, qui met en scène les cosaques zaporogues, est traversé par un (violent) souffle épique qui aurait pu me plaire. Certaines phrases sont admirablement traduites par B. Jérome (mon édition date de 1947 avec des illustrations de M. Lecoultre) et évoque parfois
la guerre du feu de
Rosny Ainé, salammbô de
Flaubert, ou d'autres récits épiques écrit au XIXème.
Mais, souvent aussi, ce côté épique frise un peu le ridicule. En tout cas, il a eu du mal à prendre avec moi. Par ailleurs, les aventures en elle-même ont un aspect invraisemblable, presque cocasse (la servante ennemie qui se balade seule dans le camp endormi des cosaques, le tunnel pour aller dans la ville assiégée, etc) et donnent un peu l'impression sur ce plan de lire de la littérature pour ado.
Si on ajoute à cela un relent d'antiféminisme assez marqué (la femme dont tombe amoureux le fils cadet est de celle qui précipite votre perte), un antisémitisme sans complexe (tous les juifs sont sales, fourbes et cupides) et une description des cosaques plus mythique et caricaturale que réelle, je ne peux pas dire que j'ai apprécié ma lecture ni que je la recommande.
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