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Critique de Derfuchs


Oh, la, la, fichtre de fichtre, la belle histoire !
Si-si, je ne ris pas, je me suis bien amusé avec cette lecture.
Et puis, je remercie, sincèrement, Monsieur Goldman, de ses justes conseils : sautez les parenthèses, ce que je fis, à ne pas lire par les adultes (là, je me suis posé la question : à quel âge devient-on adulte ? le suis-je déjà ? En si peu de temps, je le saurais, quand même, nom d'un petit bonhomme en bois ! L'expectative. Dois-je ou ne dois-je pas lire, la réflexion m'a fait perdre beaucoup de temps et, lumière, me revinrent en mémoire, les excellents vers de Ronsard ou de Brel, au choix : il nous fallut bien du talent pour être vieux sans être adulte. Cette phrase a empoché la mise) et je l'ai lu quand même, na !
Bouton d'Or, la Jeannie Longo du conte est passée de la vingtième à la première place des belles de l'époque, entrainement difficile, rondeurs à gommer, affinement (je sais ça fait fromage, mais quel terme employer ?), prendre un peu de poids dans la tête et, surtout, surtout ouvrir les yeux. C'est vrai, quoi, le bonheur où se trouve-t-il, hein ? Tout près de soi, toujours près de soi. C'est une constatation évidente, point besoin de courir le monde, ponant, couchant, midi, septentrion (histoire de montrer que j'ai des lettres...), point, dans le cagibi qu'il était le bonheur, garçon de ferme/Westley, superman, tablettes de chocolat, yeux de la profondeur du lac Titicaca ou de Vincennes, selon que l'on voyage ou pas, bref THE prince charmant.
Et, à partir du passage de la comtesse et du comte (l'homme à six doigts, le méchant de chez méchant, vilain fanatique et monstrueux, mais nécessaire pour l'intrigue, sans méchant point de conte, donc respect au méchant, alors, quoi, bon, j'aime mieux ça !) tout va partir frénétiquement dans une course à l'amour, la mort, la trahison, la résurrection, les marais, les pirates, les fiançailles, le mariage, l'homme miracle, la sorcière, le roi, le prince, des spadassins, un géant, un malin et des seconds et troisièmes rôles à foison. Que du beau linge, du beau monde et des aventures, je ne vous dis que ça.
Comme je n'ai point l'esprit chafouin, l'âme rébarbative, j'ai apprécié les morceaux de bravoure, lisant au premier degré (quel repos de lire au premier degré, point besoin de se contorsionner pour lire entre les lignes, de s'allonger sur le livre pour lire sous les mots, ni disséquer les phrases, un bonheur simple). Ah, ce duel, ces bottes secrètes, main gauche, main droite, tromperie, ruse et dénouement attendu bien qu'étant inattendu, me fais-je bien comprendre ? J'avoue qu'ancien champion du monde d'escrime de la rue où je vis, hummm, hummm, j'exagère un peu, du 22 de la rue ou du 21 1/2, bon, pour dire que même le nom des bottes m'étaient inconnu, donc Morgenstern devait être un sacré bretteur. le zoo, extraordinaire le zoo, la descente d'Inigo et Fezzik (leur parcours respectif, magnifiquement explicité, mérite le détour, si et je l'ai suivi le détour, bien enveloppé, rien à dire, du compact, du qui prend aux tripes, vous tourneboule les synapses, mon neurone bouleversé il fut) que l'on suit étage après étage et vous étreint comme une amante religieuse, son mâle, sans retour et pourtant, la peur au ventre, l'effroi dans les yeux, ils vaincront, poussés qu'ils sont par la suite de l'histoire. Les héros sont toujours poussés par la suite de l'histoire, l'avez-vous remarqué ? Moi, cela me surprend toujours, parce que et si le héros disait : j'arrête là, qu'est ce qu'on fait, nous, hein ? Nada, rien, on pleure, se mouche, tape du pied, cassons la télé, pas la télé ? Bon, pas la télé. le vase de la belle mère, on peut, oui, merci ! Heureusement une telle prise de position est rarissime pour ne pas dire inexistante.
Ah, que de péripéties, que d'aventures et quelle fin, le lecteur, chut, je dois pas le dire, ah bon, pourquoi, le suspense vous dites, bon, donc, dénouement à vous de lire et à votre convenance personnelle.
Franchement, cette lecture ne m'a pas pesée, simplement parce que je m'y attendais et que j'ai ouvert les yeux intérieurs de mon esprit et laissé venir le récit comme je voulais le recevoir, c'est-à-dire, comme une histoire pour enfants, un conte qui allume une petite étoile dans les yeux de nos chéris, les endort dans un sourire béat de satisfaction et de bien être. Morgenstern ne veut-il pas dire l'étoile du matin ? Elle sera celle du soir pour mes petits-enfants, qui, cette matière aidant, Princess Bride, je l'espère, auront des regards illuminés de bonheur dans leur pré-sommeil.
Lecture de grand-père mais lecture quand même.

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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