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Critique de colimasson


Voilà encore un livre qui nous prouve bien que les auteurs adorés, il vaut mieux se les garder pour des rendez-vous galants littéraires. Dès qu'on essaie de les approcher dans leur vie, et surtout dans leurs confessions laborieuses pour justifier la raison de leur existence, on se rend compte que l'auteur sublimé n'était qu'un pauvre pâtre imbu de lui-même, et ceci d'autant plus qu'il se cache sous la prétérition de la modestie.


La Pornographie était un roman brillant, excitant, crasseux avec des bouts de verre qui scintillent. Comment peut-on passer sans dommage de cette extase à la platitude des confessions intimes ? J'aurais dû le prévoir…


Gombrowicz nous raconte sa vie en faisant mine de refuser le jeu de l'autobiographie. Il nous parle de ses livres comme s'ils avaient un sens précis, une puissance d'attaque et de destruction du monde avérée. Il nous emmerde avec sa théorie de la Forme, un truc compliqué et bourgeois qui n'innove rien mais avec des majuscules bien placées, on pourrait refaire le monde. le seul discours intéressant contenu dans ce livre concerne la jeunesse. Il s'agissait d'une thématique majeure de la Pornographie, et Gombrowicz la développe ici pour rappeler, une fois encore, que la jeunesse n'existe pas, qu'elle n'est qu'un fantasme de vieux adultes rabougris qui se paluchent sur les chairs fraîches pour les forcer à vivre leurs désespoirs d'un autre temps. Mais pour éprouver cette idée dans la plénitude de sa forme, on peut vraiment se contenter seulement de la Pornographie, et fureter, peut-être, au hasard d'autres romans, sans doute bien meilleur que ce Testament.
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