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Critique de mcd30


Merci aux éditions Seuil et Babelio pour cette masse critique privilégiée qui m'a permis de découvrir la nouvelle collection « Voix autochtones ».
Cinq petits indiens est l'histoire de ces enfants qui de six à seize ans seront enfermés dans des pensionnats autochtones contre le souhait de leurs parents. de nombreux enfants mourront quand aux survivants…
C'est cette histoire que nous allons découvrir grâce à Michelle Good dont la maman a fait partie des survivants. Tout se passe au Canada, si j'avais entendu quelques bribes récemment je n'avais pas mesuré l'ampleur et la durée de ces exactions.
C'est choquant, bouleversant, révoltant .Tant de familles détruites ! Tant de souffrance !
Clara, Kenny, Maisie, Howie, Lucie. Ils étaient dans le même pensionnat, leurs routes se croiseront nouveau une fois adulte. Ils ont partagés les maltraitances les abus sexuels, les humiliations et seront livrés eux-mêmes pour leurs seize ans. Avoir connu une telle détresse les a rendu solidaires, ils s'entraident, se comprennent ayant enduré la même horreur.
Ils seront toujours des enfants blessés, apeurés. La violence, la fuite, la colère, le suicide, les tocs. Des séquelles subsistent, ils sont marqués à vie. Pour beaucoup les liens familiaux sont rompus. Quant aux enfants comment leur donner un foyer, Kendra , la fille de Kenny et Lucie comprendra bien plus tard les raisons de leur défaillances.
Pourtant certains trouveront la force de parler et de faire éclater ce scandale qui éclaboussera L'Église et l'État canadien. Ils seront indemnisés est-ce un prix suffisant pour une enfance volée ?
J'ai suivi avec intérêt ces personnages, j'ai été touchée par leur histoire mais je crois que le moment le plus émouvant fut quand Howie parlant de son enlèvement a dit : « On n'était que des gosses ». Je me suis souvenu de mon fils, sa petite main cramponnée à la mienne pour sa première rentrée scolaire à six ans. Comment peut-on infliger ça à un enfant ? Que dire de plus ?
Une histoire à lire absolument.
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