Citations sur Lettre à D. (150)
Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t'aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien.
Nous aimerions chacun ne pas survivre à la mort de l'autre. Nous nous sommes dit que si, par impossible, nous avions une seconde vie, nous voudrions la passer ensemble.
Tu vas avoir quatre-vingt deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèses que quarante-cinq kilos et tu est toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait 58 ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien
Tu vas avoir Quatre-vingt-deux ans. Tu as rapetissé de six centimètres, tu ne pèse que quarante-cinq kilos et tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Je porte de nouveau au creux de ma poitrine un vide dévorant que seule comble la chaleur de ton corps contre le mien.
" Nous avions toi et moi, acquis la réputation d'être inséparables, obsessionellement attentifs l'un à l'autre."
Avec toi, j'étais "ailleurs", en un lieu étranger, étranger à moi-même
Je suis attentif à ta présence comme à nos débuts et aimerais te le faire ressentir. Tu m’as donné tout ta vie et tout de toi ; j’aimerais pouvoir te donner tout de moi pendant le temps qu’il nous reste. Tu viens juste d’avoir quatre-vingt-deux ans. Tu es toujours belle, gracieuse et désirable. Cela fait cinquante-huit ans que nous vivons ensemble et je t’aime plus que jamais. Récemment je suis retombé amoureux de toi une nouvelle fois et je porte de nouveau un vide dévorant que ne comble que ton corps serré contre le mien.
Je suis attentif à ta présence comme à nos débuts et aimerais te le faire sentir.
Tu m’as donné toute ta vie et tout de toi ; j’aimerais pouvoir te donner tout de moi pendant le temps qu’il nous reste.
Nous avions beau être profondémnent dissemblables, je n'en sentais pas moins que quelque chose de fondamental nous était commun, une sorte de blessure originaire - tout à l'heure je parlais d'« expérience fondatrice» : l'expérience de l'insécurité. La nature de celle-ci n'était pas la même chez toi et chez moi. Peu importe : pour toi comme pour moi elle signifiait que nous n'avions pas dans le monde une place assurée. Nous n'aurons que celle que nous nous ferions. Nous avions à assumer notre autonomie et je découvrirai par la suite que tu y étais mieux préparée que moi.
Ta réponse était imparable : « Si tu t’unis avec quelqu’un pour la vie, vous mettez vos vies en commun et omettez de faire ce qui divise ou contrarie votre union. La construction de votre couple est votre projet commun, vous n’aurez jamais fini de le confirmer, de l’adapter, de le réorienter en fonction de situations changeantes. Nous serons ce que nous ferons ensemble. » C’était presque du Sartre.