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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Et si Staline avait été un agent double du tsar et des Bolcheviks ? Et si Anastasia s'était entichée d'un soldat de l'armée tsariste passé aux Bolcheviks ? Et si les révolutions de 1917 , jusqu'à celle d'octobre, comportaient encore leur part de secrets ? C'est ainsi que se présente en gros le scénario de Kamarades. En héros : Volodia, le soldat passé chez les Rouges. En méchant, devinez qui ? Staline. Alors je veux bien qu'on s'amuse à triturer l'histoire, mais faire passer Staline pour une espèce de marionnettiste capable - déjà - de tous les crimes, ou presque, et éclipsant pratiquement le rôle de Lénine, c'est un peu gros. Surtout qu'il arbore presque constamment un sourire sournois sur le visage, qui rendrait méfiant le plus crédule. Mais non, non, non, tout le monde a l'air de le trouver sympa, alors qu''il est presque écrit "TRAÎTRE et MÉCHANT" sur son front. Et le coup d'Anastasia se mêlant au peuple, tombant amoureuse d'un simple soldat et ayant une influence telle sur son père qu'il en prend une décision politique de grande importance, ça me paraît un peu simplet aussi. Et l'année 1917 passe tout de même à vitesse grand V, si bien que vous avez intérêt à connaître tous les événements qui ont mené à la révolution d'octobre pour vous y retrouver. Voilà, essentiellement, pour les scénaristes, qui ne se sont pas trop trituré les neurones et ont préféré tomber dans le romanesque un peu gnangnan plutôt que de nous livrer une fresque historique vraisemblable (quand bien même elle recèlerait des manigances et des faits secrets, quand bien même s'y insérerait une histoire d'amour).

Découpage classique pour scénario classique, et, allais-je dire, mise en page classique. Quoique... Mayalen Goust se lâche de temps à autre, avec quelques effets qui sortent du cadre, mais on sent qu'elle n'est pas encore assez à l'aise avec le procédé. En revanche, cette patte particulière de dessinatrice, je savais que je l'avais déjà vue quelque part... Mais oui, dans un album pour enfants, Mon lapin Gus, où elle avait fait preuve de beaucoup inventivité sur un scénario là aussi classique ! Et j'ai aimé retrouver sa touche, son travail à l'aquarelle, ses "doubles contours" qui donnent un aspect légèrement flou à son dessin. Et son utilisation de la couleur : son rouge n'est pas là par hasard, elle joue avec les cheveux d'Anastasia comme avec certains détails (une écharpe, par exemple), avec les taches, voire les flaques, voire les mares de sang, pour en faire un leitmotiv de l'album, qui, pour le coup, colle parfaitement au scénario. Il est dommage qu'elle se débrouille un peu moins bien avec certaines expressions des visages. J'ai parlé de l'air sournois de Staline, mais que dire des yeux vides d'Anastasia lorsqu'elle parle de Volodia et qu'elle affirme, ses yeux scrutant ceux du lecteur :"Je sais qu'il est en vie" ? On s'attendrait à de l'émotion, et on se retrouve avec un visage inexpressif à la place.

Toujours est-il que tout le plaisir que j'ai pu retirer de la lecture de cet album, je le dois uniquement aux dessins, voire parfois à la mise en page de Mayalen Goust, ce qui ne me va pas. J'étais heureuse de la retrouver dans un registre nouveau pour elle, mais une BD, c'est un scénario, un dessin, un découpage, une mise en page, une colorisation qui s'entremêlent pour former un tout cohérent et intéressant. Pour l'instant, c'est pas ça qu'est ça, mais voyons la suite...
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Le confinement a du bon : on lit ce qu'on peut lire, quel qu'en soit le format. D'habitude je ne suis vraiment pas fan du format numérique, qui a mon sens ne convient pas aux livres, et encore moins aux BD. Mais l'opération de BDfugue et des éditions Rue de Sèvre m'a permis de découvrir via internet cette série sur la Révolution russe de 1917.

1917, un simple soldat, Volodia, un gars du peuple, acquis aux idéaux révolutionnaires, aime la belle Anastasia. Mais Anastasia n'est autre que la fille du tsar qui sort en catimini du palais. Évidemment Volodia ignore qui est réellement sa fiancée… Mais son copain Joseph, surnommé Staline, informateur de l'Okhrana, lui, le sait parfaitement… et va en profiter.

Je n'ai rien contre l'imagination jouant avec l'Histoire. Mais là les scénaristes poussent le bouchon : romance impossible, Staline agent de Okhrana retournant sa veste (ça c'est envisagé par plusieurs biographes…), enlèvement de la fille du tsar (!!!), machiavélisme de Lénine (ça aussi c'est sans doute vrai, mais pas vraiment pour ce qui est imaginé)… Ça fait beaucoup. Quant aux autres épisodes on les devine dés le premier ! Dommage. Outre le côté très (trop) romancé du récit, je n'adhère pas non plus au dessins de Mayalen Goust. J'ai du mal à imaginer la Russie de 1917 dans le graphisme proposé.
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J'ai été attirée par cette BD pour deux raisons :
-son thème d'abord, car la fin des Romanov est toujours entourée de mystère et constitue un sujet romanesque de choix,
-sa couverture ensuite qui est à la fois impressionnante et superbe.

Merci donc à Babelio et aux éditions Rue de Sèvres de m'avoir permis de la découvrir lors de la dernière Masse critique.

Après la lecture, je ressens une légère déception.
Certes, les dessins sont aussi beaux que la couverture le laissait présager. La plume de Mayalen Goust est superbe, son trait est à la fois simple et fort, son utilisation du rouge notamment illustre parfaitement l'histoire.
Par contre, j'ai trouvé le scénario un peu léger et pas très vraisemblable, même si les textes sont bien écrits.
La fin cependant me donne envie de lire le tome 2, et après tout n'est-ce pas ce qui compte !
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Nos chers kamarades ont fait des millions de mort à travers leur pays et dans le monde pour imposer une idéologie qui partait à la base d'une très bonne intention. Je n'ai d'emblée aucune compassion pour ces gens là qui ont échoué et je vois plutôt rouge. En l'occurrence, on tourne autour du pouvoir avec Lénine et déjà un Staline calculateur, manipulateur et tueur.

Il y a surtout une belle histoire d'amour (presque improbable) entre le soldat Volodia et la mystérieuse Ania sur fond de révolution russe. Or, lorsque l'on sait que la belle Ania n'est autre que la fameuse Anastasia à savoir la descendante directe des Romanov, cela prend une tout autre ampleur.

J'ai bien aimé le récit mais un peu moins le dessin. C'est dommage car ce graphisme anguleux gâche beaucoup de chose. Il n'était sans doute pas adapté pour ce genre de récit. Rien à redire par contre sur le choix de la couleur dont le rouge communiste est prédominant.

Bref, la fin des Romanov est toujours prétexte à de belles histoires tragiques dans le genre du Docteur Jivago avec le regretté Omar Sharif.
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Staline a été jeune. Et menait déjà une vie agitée.

1917, la Russie fait face aux troubles orchestrés par les bolcheviques de Lénine.
Il leur faut des symboles, tel Volodia, soldat idéaliste, qui refuse de tirer sur le peuple...

Artistiquement très réussi, on se demande néanmoins si le scénario tient la route, si les événements ont pu s'enchaîner un minimum de la manière dont ils nous sont contés...

Eh bien non, bien sûr.
L'album gagne en romanesque ce qu'il y perd en véracité historique certes, mais c'est dommage.
(plus d'avis sur PP)
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