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Critique de oiseaulire


Surréaliste selon le coeur d'André Breton, le roman "Au château d'Argol" ? Dès les premières pages on a l'impression de lire la copie d'un élève très doué imitant les grands auteurs romantiques du dix-neuvième. C'est rempli de formules convenues qui semblent tout droit sorties du Dictionnaire des idées reçues : les ténèbres sont "profondes", le travail est "riche", les vallées "profondes" (encore !), le vert "tendre" et la forêt "sauvage". Les lieux communs se ramassent à la pelle, et que dire d'un jeune godelureau de quinze ans qui demeure inflexible envers ses parents sur ses projets d'avenir et qui a déjà le dégoût des femmes ? On a envie de le lui faire passer avec une bonne fessée tant que la loi le permet encore, et pas du genre érotique. Par ailleurs un pot-pourri De Lamartine, de Goethe, de Nerval, De Balzac ( ah les longuettes descriptions !) et de bien d'autres qui ne vécurent pas, eux, au 20 ème siècle, et dont la langue était novatrice. Il semble même que Julien Gracq ait entendu parler du mythe d'Ophélie ! En tous cas il ne se prive pas d'utiliser la fascination exercée par le sang et son lourd symbolisme.
J'ai cru lire tout du long une parodie du style classique.
PS : on me dit que je devrais me tenir mieux informée car la loi interdisant la fessée a été votée. Je ne peux que m'en réjouir, mais j'aurais bien toléré une petite exception envers Albert !
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