La Note américaine (Killers of the Flower Moon)

same writer as the shipwreck. but in totally different style of writing.

Une formidable enquête mise en lumière par le non moins formidable film de Scorsese. C'est du journalisme novateur, qui fait de son récit un véritable thriller au rythme effréné. Je n'ai jamais lu un tel ouvrage, qui mêle aussi bien le talent d'écrivain à celui de journaliste.

Une enquête extrêmement fouillée sur un pan de l'histoire américaine méconnu, le Règne de la terreur. de nombreux amérindiens sont assassinés pour des motifs crapuleux, les autorités ferment les yeux et la corruption mène la danse.
Très documenté, c'est vraiment un travail journalistique mais les nombreuses photos permettent de mettre de la chair sur les personnages. Il en a été tiré un film (Killers of the Flower Moon), le titre est superbe, di Caprio est à l'affiche et c'est signé Scorsese, je file le visionner.

Un livre édifiant et de grande qualité que je le recommande vivement. On sent que l'auteur s'est extrêmement documenté et a mené une enquête minutieuse sur ces crimes odieux contre les indiens Osages. On est scandalisés sur la façon dont les indiens ont été traités et comment les crimes qui ont été commis contre eux à toutes les échelles de la société ont été minimisés voire ignorés. On parle beaucoup de la ségrégation raciale contre les afro américains mais celle menée contre les indiens est plus méconnue dans l'ampleur de ses méfaits. Seul bémol: on perd un peu le fil de l'enquête car l'auteur rentre trop dans les détails sur la vie des enquêteurs et la création du FBI. C'est intéressant mais on finit noyé dans la masse des informations.

La Note américaine nous conte l'histoire vraie des assassinats dont on été victimes les membres de la tribu des indiens osages au début du 20ème siècle. Il se trouve que cette tribu, chassée de ses terres, a été parquée dans un territoire qui n'intéressait personne, jusqu'à ce que les gens se rendent compte qu'il y avait du pétrole en dessous, ce qui a fait de cette tribu les gens les plus riches d'Amérique et a attiré l'attention de personnes fort peu recommandables.
Le texte est très intéressant et nous replonge dans une période des USA, où on n'accordait pas la même valeur qu'aujourd'hui à une vie humaine et pire encore quand il s'agissait des Amérindiens.
Est ce qu'il faut le lire ? Oui, c'est très bien écrit, très bien documenté, peut être un peu foisonnant et pas toujours facile à suivre compte tenu du nombre d'intervenants, mais c'est à l'image du nombre de vautours qui tournaient autour de ces familles richissimes et qui étaient la cible facile de criminels de tous horizons.
Un livre nécessaire qui livre un témoignage sur une période sombre de l'histoire américaine.

Suite à la sortie du film Killers of the Flower Moon, les éditions Globe ont réédité, en octobre dernier, La Note américaine de David Grann en édition de luxe, celle que j'ai eu le plaisir de lire et dont je vais vous parler aujourd'hui.

Il n'y a pas seulement du texte issu de la longue et fastidieuse enquête de l'auteur afin de retranscrire les faits ignobles commis envers les Osages, ce peuple indien qui s'est vu cantonné (pour ne pas dire parqué) en Oklahoma sur des terres arides dont aucun blanc ne voulait. Il y a également des photos d'archives qui nous font vivre plus intensément encore les évènements. Mettre un visage sur un nom et mettre un paysage sur un lieu, c'est, ici, s'ancrer pleinement au coeur de la tragédie et décupler nos émotions.

Comment ne pas ressentir de la tristesse face à ce qu'ont subi les Osages ? Comment ne pas haïr ces Hommes blancs assoiffés de pouvoir et de richesse, capables de tout pour parvenir à leurs fins ? C'est en effet une histoire réelle bien sombre qui est mise en lumière par David Grann.

Tout commence lorsque, comble de l'ironie, les terres attribuées aux Osages se révèlent finalement être des « mines » à pétrole, ce qui les rendra immensément riches. La jalousie ne tarde pas à tourner la tête à certains blancs qui commettront les pires agissements. Mariages avec des femmes osages, manipulations, meurtres, empoisonnements, mises sous curatelle…

Nous suivons les enquêtes menées par le Bureau Of Investigation qui deviendra quelques années plus tard le FBI que l'on connaît tous. Elles font suite aux premières investigations (si l'on peut les appeler ainsi…) locales qui n'ont, étrangement, rien donné. Désormais, les enquêteurs dont Tom White, feront tout leur possible pour résoudre cette terrible affaire et lever le voile sur les personnes à l'origine des sombres années de celui que l'on nomme le Règne de la terreur.

David Grann, suite à une multitude de recherches et aux rencontres avec certains descendants des personnes assassinées, reconstitue les faits, essaie de dénouer les fils et mettre au jour la vérité. le travail est colossal et il doit composer avec les manquements de l'histoire. Nous en apprenons beaucoup et même si j'ai parfois dû me concentrer pour m'y retrouver (de multiples histoires et personnes se succèdent), tout cela est aussi intéressant que révoltant. Grâce à ce livre, c'est un pan de l'histoire américaine qui ne tombe pas dans l'oubli, et c'est d'une importance capitale.

En bref, La Note américaine fait partie de ces indispensables qui grave l'histoire des Hommes à jamais. Grâce au travail acharné de l'auteur, les meurtres des Osages, les traitements qui leur ont été infligés pendant toutes ces années ne sont pas tus. C'est un hommage à ce peuple indien qui a tant souffert.

Merci à Babelio pour cette Masse Critique Non-fiction ainsi qu'aux éditions Globe.

Egalement sur mon blog avec photos.

Lien : https://ducalmelucette.wordp..

Le massacre des fleurs de lune

David Gran proclame dans son ouvrage “ L'histoire est un juge impitoyable. Elle expose au grand jour nos erreurs les plus tragiques, nos imprudences et nos secrets les plus intimes” mais il oublie de dire que la nature humaine a tendance à polir l'Histoire, afin de n'en garder qu'une surface lisse et propre.

Car qui ne s'est jamais extasié sur le récit national américain de la conquête de l'ouest ? Les cowboys et les Indiens, les braves pionniers à la recherche d'une terre promise. Un mythe fondateur bien lisse qui dissimule des arêtes tranchantes.

C'est sur l'une d'entre elles que revient l'auteur dans un récit dénué de tout romanesque. Il expose de manière claire et concise tous les tenants et aboutissants de l'une des pages les plus sombres de l'histoire des USA. La période de massacres qu'a connue la nation Osage durant les années 1920.

Bien avant la ségrégation les USA pratiquaient déjà un racisme institutionnel à travers le système de tutelle auquel étaient soumis les osages. Un système inique qui a permis à des êtres sans scrupules de profiter de l'or de ce peuple.

L'ouvrage, très documenté, se lit d'une traite. Les faits, relatés d'une manière factuelle, permettent de comprendre l'ampleur de la sordide machination qui s'est ourdi dans l'ombre. Chaque paragraphe est une nouvelle occasion d'être sidéré par l'ignominie des êtres à peine humains décrits dans l'ouvrage.

On ressort de cette lecture le souffle court, le poing serré car, bien que les faits relatés dans cet ouvrage édifiant date de plus d'un siècle, on peut constater tous les jours que la nature humaine n'a guère évolué depuis.

Dévoré en 24h

Entre documentaire, roman historique et fiction, on est plongé dans un fait divers des années 1920 aux Etats Unis Des indiens, riches, se font assassiner ou meurt de maladie étrange.
Le livre est découpé en trois parties : la première consacrée aux
Indiens, à leur histoire et aux drames qu'ils vivent
La deuxième partie retrace l'enquête menée par White, une des premières affaires du FBI
La dernière est consacrée au travail du journaliste, toutes ses recherches, ses rencontres, ses recoupements
Il se lit très vite, je le conseille

Trouvaille surprise à la bibliothèque municipale. C'est le livre qui a inspiré le dernier film de Scorsese, Killers of the FlowerMoon. Dissimulé derrière un titre nul, la note américaine ? A lire absolument après avoir vu le film. le far west au XX eme siècle.

La cupidité de l'homme blanc est sans limite. C'est une lapalissade, mais c'est ce qui reste en tête après la lecture de « La note américaine » (Killers of the Flowers Moon en VO) de David Grann.
Une enquête qui se concentre sur un des épisodes les plus sombres de l'Histoire américaine. Une plaie toujours béante chez les descendants de ceux qui ont été les victimes de cette vague meurtrière, s'étalant de 1919 à 1926, et visant à récupérer la fortune des indiens Osages - que le hasard de l'attribution des terres a rendu possesseur d'un océan de pétrole.

Très vite, une loi inique fut votée, afin d'empêcher les membres de la tribu de jouir de leur fortune, en leur imposant une mise sous tutelle. Ces curateurs blancs, attirés par l'or noir, ont fomenté un véritable complot en vue de s'attribuer la fortune du peuple Osage à grand coup d'éliminations, meurtres déguisés en suicides, mariages arrangés afin d'être les seules et uniques héritiers. L'ampleur de l'hécatombe poussera un jeune et ambitieux J. Edgar Hoover - avec un F.B.I encore à ses balbutiements - à envoyer ses meilleurs agents sur le terrain.

J'avais été particulièrement touché par ma première lecture de David Grann : « The White Darkness ». Il faut reconnaître au journaliste le don de savoir dénicher des histoires originales et celle-ci ne fait pas exception. « La note américaine » évoque aussi bien la mythologie gangster qu'une Amérique au système archaïque, héritage du Far West, qui sait se montrer dans toute son abjection lorsqu'il s'agit de traiter son peuple autochtone, surtout quand le Dieu dollar est en jeu.