La Note américaine (Killers of the Flower Moon)

Dans les années 1910-1920, le peuple Osage se voit attribuer une territoire dont personne ne veut au fin fond de l'Oklahoma. Ce que personne ne sait à l'époque c'est que ce terrain recouvre un des plus grand gisement de pétrole des Etats-Unis. Les Osages deviennent alors immensément riches attirant toutes les convoitises. Des disparitions, meurtres et empoisonnements commencent à inquiéter la communauté. Mais à l'époque les représentants de la loi sont souvent des as de la gâchette mais pas de fins enquêteurs… et les premières enquêtes piétinent. C'est alors qu'intervient une toute nouvelle formation gouvernementale : le BOI (Bureau of Investigation) avec à sa tête un jeune homme ambitieux et avide de pouvoir : Edgar J. Hoover.

David Grann nous raconte l'histoire malheureuse et sanglante du peuple Osage mais également l'histoire de la formation du FBI. Il s'agit d'un livre-document bien fourni et basé sur des sources sures : des dossiers du FBI, des transcriptions de procès et d'autres documents plus personnels provenant des familles des victimes de ce « règne de la terreur ». Il s'agit donc bel et bien d'une enquête et non d'un roman ou d'un polar.
Je n'ai malheureusement pas adhéré à ce livre. En effet, j'ai trouvé que le livre n'était pas assez tranché, pas assez polar, pas assez enquête.
Il faut dire que je m'attendais à lire une fiction basée sur une histoire vraie plus qu'un véritable document comme c'est le cas. de ce fait, j'ai été un peu déçue par un trop peu au niveau polar, il n'entre pas assez dans les détails, n'est pas assez sanglant à mon gout… mais on sent l'envie de l'auteur de rentrer dans ce style « polar » et du coup il perd en profondeur et en sérieux au niveau « document ». Bref, un livre-document très fourni mais qui peut décevoir si on s'attend à lire un polar.

Il n'est pas inintéressant de connaître l'histoire des indiens Osages et cette série de crimes perpétré à leur encontre par l'envahisseur blanc en Oklahoma. Cet ouvrage est fortement documenté et l'auteur a accompli un travail considérable.
Pour autant est ce que ces faits réels et répugnants nécessitaient 400 pages d"écriture...rien de nouveau sur le côté "vil" de l'homme qui est prêt au pire pour accumuler de l'argent. Cela ne s'arrêtera jamais seuls les non corrompus sont perdants.