- Attendez ! s’écria Bernie. (Ils se figèrent, puis firent volte-face.) Si un seul d’entre vous répète un traître mot de cela à qui que ce soit, menaça-t-elle d’une voix grave et malveillante, je lui arrache les yeux et je les écrase à mains nues. C’est compris ?
Bernie ne proférait pas souvent des menaces et ils le savaient. S’ils ouvraient la bouche, ils perdraient la vue.
- Vous n’en avez jamais marre de faire ça ? s’enquit-elle.
- Quoi ? De participer à des œuvres de charité ?
- Non. De participer à des œuvres de charité et de vous taper des sosies de Paris Hilton.
- Ah ! Oui, vu comme ça… (Il esquissa un rictus prétentieux.) Non. Je n’en ai pas marre du tout.
- Bon Dieu ! J’espère que vous vous protégez, au moins.
- Bien sûr. On ne sait jamais quand une vilaine maladie peut pointer le bout de son nez. Je suis touché par votre sollicitude.
- Sollicitude, mon cul ! Je veux juste que vous rendiez service à l’humanité en gardant votre patrimoine génétique pour vous.
Je crois que j'ai encore à peu près 20 000 dollars à gaspiller, répondit-il en inclinant la tête pour concentrer son attention sur ses seins. Je connais un chirurgien à Houston qui fait du super bon boulot. Il peut vous faire passer du bonnet B au D en un claquement de doigts.
"Les contrats de mariage sont pour les gens qui prévoient de divorcer."P.391
- Il ne faut jamais dire "jamais". Ça rendra les choses tellement plus difficiles quand vous mourrez d'envie de changer d'avis, plus tard.
"A lui seul, cet homme faisait vivre le marché du latex."P.12
Il voyageait partout dans le monde et fréquentait des femmes belles à tomber par terre mais avec un pois chiche à la place du cerveau.
"Agréables à l’œil, avait-il dit à Bernie plus d'une fois, et elles ne risquent pas de casser l'ambiance comme ces casse-pieds d'intellectuelles."
Bernie soupira. Avec cette remarque, il réussissait à lui-seul à ramener le féminisme cinquante ans en arrière.
- Pourquoi prendre la peine d'assister à ces événements? demanda-t-elle. Pourquoi ne pas rester chez vous et vous faire livrer?
- Me faire livrer?
- Sortir votre petit carnet, y choisir un nom au hasard et envoyer Carlos chercher l'heureuse élue.
- Mais si je faisais ça, je n'aurais pas l'occasion de... qu'est-ce qu'on est venus faire, déjà?
- Sauver les ours polaires.
- Ah oui! Il faut penser à la nature.
- Ne vous foutez pas de moi, Bridges! La seule espèce que vous voulez préserver, c'est celle des célibataires endurcis. Malheureusement, le monde n'en manquera jamais.
- Bien au contraire, Bernie. Vous vous trompez. Les ours polaires occupent mes pensées vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
- Mais bien sûr! Je vous croirai quand les ours polaires auront des cheveux blonds et de gros seins.
Bof, ça se lit vite mais ce n'est pas mémorable. Pas d'étincelles, une héroïne pas aussi intéressante qu'elle l'aurait pu. Dommage en clair !
"Elle était persuadée que ses souvenirs d'enfance de napperons délicats, de commodes chinoises et de bouquets géants de fleurs en soie avaient largement contribué à sa décision d'entrer dans l'armée et de détruire des objets à coups de pistolets."P.160