J'écoute les informations ou, plus exactement, j'ai conscience que les infos ont commencé. Les mots glissent sur moi. Il arrive un âge où l'on a déjà tout entendu.
Certaines personnes ne méritent pas d''avoir des enfants. Vraiment pas.
Etre parent est un talent tellement sous- évalué. Tant de gens croient que c'est inné.
La salopette lui va bien. Je ne suis pas adepte d'une différenciation entre les sexes à un si jeune âge. Il n'y a pas urgence. Garçon ou fille, ce ne sont que des enfants qui devraient être traités comme tels et certainement pas déguisés en princesses roses ou en footballeurs de première division. Rien d'étonnant à ce qu'ils aient des rapports sexuels si jeunes. Ils y sont préparés dès leur petite enfance.
On ne se remet jamais de la perte d'un enfant. C'est la première chose qui vous vient à l'esprit quand vous ouvrez les yeux le matin et la dernière à laquelle vous pensez avant de les fermer le soir.
J'aime pas le rose. Y a des tas d'habits pour les filles qui sont roses, mais Otis dit que le rose c'est nase.
On ne peut affronter un problème que lorsqu'on en a reconnu la réalité.
Pour la première fois, je me rends compte que tous ces gens ont probablement des enfants eux aussi et pensent ce que tout le monde pense- Dieu merci, ce n'est pas à moi que c'est arrivé.
Avant même votre cerveau, c’est votre corps qui se rend compte que vous avez perdu votre enfant. Le cordon ombilical invisible qui vous lie tous les deux se rompt. À l’intérieur de vous, tout s’amollit et se relâche. Et ce n’est qu’à cet instant que votre cerveau enregistre ce qui se passe. Il passe à l’action d’un coup, tâchant de convaincre votre corps qu’il se trompe. Vous faites bien sûr ce qu’il vous commande. Vous vous précipitez à l’aveuglette dans toutes les directions et vous tirez, tirez, tirez encore sur le bout de cordon qui reste en vous. Avec l’espoir qu’en y mettant suffisamment d’énergie, à force de crier, de hurler et de donner des coups de pied, vous pourriez peut-être, qui sait, encore y trouver votre enfant, si seulement vous parveniez à atteindre l’autre bout.
C'est ainsi que va la vie désormais, les gens ne se préoccupent jamais de leurs mauvaises actions tant qu'on ne les prend pas sur le fait. Jusqu'à ce que quelqu'un les désigne du doigt et alors là, ils n'ont plus que des excuses à la bouche.