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Critique de isabelleisapure


Je ne peux que rajouter ma voix au concert de louanges qui a salué ce roman depuis sa parution en librairie.
Richement documenté sur la vie quotidienne, Paul Greveillac nous offre une Histoire de la Chine à travers la peinture au cours de la deuxième moitié du XXe siècle, art de propagande ou art de résistance.

Tian Kewei naît en 1950 dans un petit village du Sichuan.
Dès son plus jeune âge, le garçonnet n'a qu'une obsession, dessiner inlassablement du matin au soir, suivant en cela les traces de son père, propriétaire terrien, jugé gravement subversif par la République populaire. Soucieux de se libérer de l'emprise paternelle, Kwei s'emploie à rester dans le moule afin de ne pas déplaire aux autorités.
Les idéologies, le régime totalitaire, la peur, les dénonciations, l'asservissement, tout est détaillé et raconté avec force et puissance tout comme les conséquences de la Révolution culturelle.

« Maîtres et esclaves » est roman dense, parfaitement documenté, servi par une écriture précise et agréable.
Kewei et les personnages secondaires sont complexes, souvent sombres, parfois tendres, mais tellement attachants que l'on a envie de les plaindre même si parfois on les déteste, ils ne laissent jamais indifférents. Ils sont décrits avec cynisme et un soupçon de cruauté, mais tellement de réalisme, qu'ils semblent être là, tout près, et nous font réagir en voyeur de leurs tourments ou de leurs turpitudes.

Paul Greveillac a le talent rare de mêler la grande histoire à la petite, sans jamais perdre le lecteur ni le lasser tant son propos est limpide.
En ce qui me concerne, arriver à me passionner avec un roman ayant pour toile de fond la Révolution culturelle chinoise n'était pas gagné.
C'est pourtant totalement réussi.





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