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Critique de Nadael


Entrez dans l'univers de Pierre Gripari et vous redeviendrez enfant en un instant. Quel bonheur de lire ses contes. L'imagination n'y a aucune limite, elle déborde de partout. Il embarque son lecteur avec une facilité déconcertante dès les premiers mots de ses histoires. En partant très souvent de petites choses de la vie quotidienne, il prend très vite de la hauteur et les situations, les personnages, les décors évoluent vers le burlesque, le farfelu, le fantastique, l'absurde... les sorcières, les animaux qui parlent et autres ogresses envahissent les pages pour le plaisir des grands et des petits.
Et il aime les mots, Gripari. Il aime jouer avec eux. Il y a un rythme fou dans ses phrases, une petite musique, une ritournelle. Il s'amuse avec le double sens des mots, use de rimes, parsème ses histoires de dialogues loufoques, de scénettes saugrenues, revisite d'anciens contes russes ou grecs, abuse de ponctuations et d'interjections... Adepte de quiproquos et de pirouettes diverses, il se dégage néanmoins de ses contes beaucoup de poésie et une infinie tendresse envers les enfants.
La première publication des Contes de la Folie Méricourt date de 1983 mais ne vous y fiez pas : ils n'ont pas pris une ride. Et quelle modernité de se croquer lui-même en personnage de ses propres histoires ! Dans cette nouvelle édition, on retrouve les illustrations de Claude Lapointe qui savait mettre en scène comme personne le monde imaginaire de Pierre Gripari. La couverture très soignée en fait un très joli objet. Un livre de contes à poser sur les tables de chevet des enfants de sept ans et plus.
Ce recueil contient treize contes. Parmi mes préférés, Les déménageurs – où l'auteur « déménage » de la tête... « non mais ça ne va pas tu déménages! » lui répète-t-on sans cesse. Il n'y comprend rien mais les histoires font bien les choses car il a justement des copains déménageurs dans la rue d'en face qui devraient pouvoir éclairer sa lanterne –, La sorcière et le commissaire – dans lequel d'étranges disparitions inquiètent le voisinage... une couturière, une femme de ménage, un employé de métro se retrouvent transformés respectivement en araignée, en chatte et en taupe... le commissaire a sa petite idée sur la coupable... – , le marchand de fessées – où un marchand a un bien étrange élevage... en effet, l'homme vend des fessées... mais les parents ne punissent plus leurs enfants...ceux-ci sont-ils devenus trop sages ? le marchand va donc user de stratagèmes pour que son commerce reprenne de plus belle.

Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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