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4.07/5 (sur 3613 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 07/01/1925
Mort(e) à : Paris , le 23/12/1990
Biographie :

Pierre Gripari est écrivain français.

Il naît d'une mère coiffeuse et médium, parisienne originaire de Rouen, et d'un père ingénieur originaire de Myconos (Grèce). Durant la Seconde Guerre mondiale, ses parents meurent. Il doit alors abandonner ses études littéraires au lycée Louis-le-Grand pour exercer divers petits métiers. Il s'engage ensuite, de 1946 à 1949, comme volontaire dans les troupes aéroportées.

De 1950 à 1957, il est employé de la Mobil Oil, et exerce à cette occasion les fonctions de délégué syndical CGT. Il arrête ensuite de travailler pour écrire. Ne parvenant pas à faire publier ses œuvres, il trouve une place de garçon de bibliothèque au C.N.R.S.

Il se fait connaître en 1962 avec une pièce de théâtre, "Lieutenant Tenant", crée à la Gaîté-Montparnasse, puis avec un récit autobiographique, "Pierrot la lune", publié aux éditions de la Table ronde en 1963. Sa carrière d'auteur commence alors vraiment.

Il a exploré à peu près tous les genres. On lui doit aussi bien des romans que des nouvelles, des poèmes, des récits, des contes, des pièces de théâtre et des critiques littéraires. Il a publié le roman, "Histoire de Prose" (1984) sous le pseudonyme de Rose Londres.

Mais Pierre Gripari est surtout connu du grand public comme un écrivain pour enfants.

Son œuvre la plus célèbre, "Les Contes de la rue Broca", paraît en 1967. Elle est composée d'un ensemble d'histoires mettant en scène le merveilleux dans le cadre familier d'un quartier de Paris à l'époque contemporaine. À la fin des années 1970, les illustrateurs Fernando Puig Rosado et Claude Lapointe contribuent à populariser ces contes. Ce recueil est traduit notamment en Allemagne, au Brésil, en Bulgarie, en Grèce, en Hongrie...

Il reçut en 1976 le Prix Voltaire pour l'ensemble de son œuvre.
En 1988, il obtient le Prix de l'Académie française pour "Contes cuistres".

Il est mort à 65 ans à l'hôpital Saint-Joseph à Paris des suites d'une opération chirurgicale
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Pierre Gripari lit "Les derniers jours de l'Eternel" (1990)


Citations et extraits (145) Voir plus Ajouter une citation
Pierre Gripari
Le Petit Chaperon Malin

- Vous avez des yeux, Mère-grand… de mésange !
- C'est pour mieux voir voler les anges, Mon enfant !

- Vous avez des pieds, Mère-grand… allongés !
- C'est que j'ai beaucoup voyagé, Mon enfant !

- Vous avez des bras, Mère-grand… de lutteur !
- C'est pour te serrer sur mon cœur, Mon enfant !

- Vous avez un dos, Mère-grand… de chameau !
- C'est pour porter les gros fardeaux, Mon enfant !

- Vous avez, Mère-grand, l'oreille bien pointue
- C'est pour mieux entendre, vois-tu, les abeilles !

- Vous avez la langue dehors, Mère-grand !
- C'est pour me rafraîchir les dents quand je dors.

- Vous avez, vous avez…
- Eh bien ?
- C'est fini ! Et je crois bien que j'ai tout dit ! A demain !

- Mais tu n'as rien dit de mes dents ma cocotte !
- C'est que je ne suis pas idiote, Mère-grand !
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Frontières naturelles

Les Alpes me séparent de l'Italie.
Le Rhin me sépare de l'Allemagne.
Les Pyrénées me séparent de l'Espagne.
La Seine sépare Pa de Ris.

Un monde me sépare de toi.
Le mur me sépare du dehors.
La vie me sépare de la mort.
Longtemps me sépare d'autrefois.

Le fleuve me sépare de l'autre rive.
Pauvreté me sépare d'un beau livre.
La peur me sépare de tout.

Un geste me sépare du désastre.
Le silence me sépare des fous.
Le vide me sépare des astres.

(p. 23)
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— Bonjour, monsieur Saïd.
— Bonjour, Madame. Vous désirez ?
— Je voudrais Nadia.
— Hein ?
— Oh, pardon ! Je voulais dire : une boîte de sauce tomate.
— Ah, bon ! Une petite ou une grande ?
— Une grande, c'est pour Nadia...
— Quoi ?
— Non, non ! Je voulais dire : c'est pour manger des spaghetti...
— Ah, bien ! Justement, j'ai aussi des spaghetti...
— Oh, ce n'est pas la peine, j'ai déjà Nadia...
— Comment ?
— Excusez-moi, je voulais dire : les spaghetti, je les ai déjà chez moi...
— En ce cas... voici la boîte.
La vieille prit la boîte, la paya, puis, au lieu de partir, se mit à la soupeser.
— Hum ! C'est peut-être un peu lourd... Est-ce que vous ne pourriez pas...
— Quoi ?
— Envoyez Nadia la porter chez moi ?
Mais Papa Saïd se méfiait.

(La sorcière de la rue Mouffetard)
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Pierre Gripari
Débuter dans la vie avec une mentalité de consommateurs, c'est se condamner soi-même à l'insatisfaction perpétuelle.

Reflets & réflexes. (1983)
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sorcière, sorcière prend garde à ton derrière!
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Il était une fois une patate - une vulgaire patate, comme nous en voyons tous les jours- mais dévorée d'ambition. Le rêve de sa vie était de devenir une frite.
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petite souris, petite amie,viens par ici,
Parle à mes petits poissons
et tu auras du saucissons!
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Le mauvais marchand

« Avez-vous des bottes, monsieur ?
– Oui, j'ai des bottes de sept lieues.
– Mais je veux des bottes d'un pas …
– Ah ! Non, monsieur, je n'en ai pas !

– Monsieur, je voudrais un tapis.
– Et bien… j'ai des tapis volants…
– Mais je veux un tapis couchant !
– Vous n'en trouverez pas ici !

– Monsieur, je voudrais un chapeau.
– Un chapeau qui rend invisible ?
– Un simple chapeau si possible…
– Allez vous coiffer chez Plumeau !

– Monsieur, je voudrais un balai.
– Pour danser avec les sorcières ?
– Mais non ! Pour balayer par terre !
– En ce cas, le vent, s'il vous plaît !

– Il me faudrait une baguette…
– Baguette d'enchanteur, de fée ?
– Baguette de pain ! Non moulée !
– Monsieur, vous payez ma tête !

– Je cherche une lampe, à présent...
– Une lampe comment ? Magique !
– Oh,non… Une lampe électrique…
– Allez-vous me fiche le camp ? »

(pp. 38-39)
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Il était une fois, dans un pays lointain, un vieux, vieux paysan qui vivait avec sa vieille, dans une petit maison d'un tout petit village. Et puis voila qu'un jour, je ne sais comment, la vieille est morte.
Comme le vieux aimait beaucoup sa femme, il a voulu lui faire un bel enterrement, afin que dans le village, on en parle longtemps. Mais, pour cela, il lui fallait d'abord trouver une pleureuse.
Qu'est-ce qu'une pleureuse ?
Eh bien, une pleureuse, dans ces pays la, c'est quelqu'un qu'on paie pour pleurer, tout au long de la cérémonie.
Eh quoi, vous me direz, les gens de la famille ne pleurent donc pas ? Si, bien sur, les gens pleurent. Mais eux, ils pleurent sans art, n'importe comment, comme ça vient... Ce n'est pas aussi beau que quand c'est fait par quelqu'un du métier !

[Le renard et sa queue]
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Mais d'abord, savez-vous ce qu'est un scarabée?
Un scarabée, c'est un charmant petit insecte, qui ressemble un peu au hanneton, mais plus petit, plus brillant, avec de très jolies couleurs.
A présent, savez-vous de quoi vit cet insecte, de quoi il se nourrit, ce qu'il mange ? Non, vous ne savez pas? Eh bien, il mange du caca.
Parfaitement, du caca ! Chaque fois qu'un cheval, en trottinant, crottine sur la route, ou chaque fois qu'une vache, en marchant, se soulage de sa bouse au beau milieu d'un champ, vite, M. Scarabée accort. Il s'approche du caca tout chaud, il en prend une pincée, la pétrit, la triture, et il en fait une petite boule. Ensuite, cette boule, il la pousse a reculons, la tête en bas, les pattes en l'air, jusqu’à son terrier. Une fois la, quand la boule est bien a l'abri dans le logement de la famille, Mme Scarabée pond ses œufs dedans. De cette façon, quand les petits scarabées viennent au monde, ils mangent du caca pendant toute leur enfance, et c'est ça qui leur donne de si jolies couleurs... Vous n’auriez pas envie d’être de petits scarabées ?
Non ? Et bien moi je ne sais pas. Peut-être...
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