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Critique de umezzu


Remarque préalable pour les amateurs du John Grisham auteur de romans policiers, ce livre n'en est pas un, et entre dans la catégorie des récits sportifs, à laquelle l'auteur s'est déjà essayée avec le dernier match, La revanche ou Calicoe Joe.

Samuel Soooleymoon, un jeune d'une région rurale du Sud Soudan, en pleine croissance et jouant tant bien que mal au basket sur les sols de terre battue de son village, est sélectionné dans une équipe de jeunes de son pays pour une série de matchs exhibition aux USA. Il ne maîtrise pas vraiment le shoot et a peu de chances de se voir offrir une place, ou même un strapontin, dans une équipe universitaire. Mais pendant son voyage, son village est brûlé par la rébellion, les habitants assassinés en nombre. Son père est mort, sa mère et ses petits frères sont errants dans la brousse avant d'atteindre un de ses immenses camps de réfugiés en Ouganda, où plus d'un million de Sud soudanais attendent un avenir meilleur. Sa situation émeut son coach qui, de par ses relations, lui trouve une bourse pour une petite université noire : Central. Là il va découvrir un tout autre pays et … le basket.

Le récit sportif est vraiment une spécificité américaine, particulièrement au cinéma, avec la série des Rocky notamment, ou avec le Haut du panier, un film sur un jeune basketteur européen rêvant d'Amérique, sur une intrigue qui est assez proche de ce livre.

Ici, Grisham consacre au moins la moitié de son ouvrage à parler de matchs et d'entraînements. Il vaut mieux aimer ce sport… Ce qui n'est pas forcément le cas de la traductrice.

Le fan de basket va soulever un sourcil à la première fausse traduction, puis serrer les dents, avant se fendre d'une crise de rires. le record étant atteint avec « lorsque Sooley voulut faire une passe, il baissa trop l'épaule et fut mis à l'amende » (P324). Rassurez-vous pour les finances du jeune Sud soudanais, il a juste écopé d'une faute… Auparavant on aura appris que Murray, son meilleur ami, avait encaissé des points lors d'un match. Bon, il les aura surtout marqués ces points.

La prochaine fois que JC Lattès envisage de publier un livre parlant de basket, je leur conseille de m'envoyer le livre pour relecture. Ça évitera un désastre… côté sportif. Pour le reste, le livre, plein de bons sentiments, et d'exaltation à la répétition des efforts pour réussir, reste toutefois un bon divertissement, parfois même poignant, même si le lecteur aurait bien aimé en savoir plus sur ce qui peut générer tant de guerre civile dans ce pays d'Afrique.
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