AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,58

sur 54 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
0 avis
Un an dans la vie d'Hendrik Groen, pensionnaire d'une maison de retraite aux Pays-Bas. Sur une des premières pages du livre est inscrit "roman". S'agit-il d'une oeuvre de fiction ou du journal réel d'un retraité? Mystère...Quoiqu'il en soit nous partageons la vie d'Hendrik du 1er janvier au 31 décembre, jour après jour. L'ambiance pesante des vieux qui se plaignent sans arrêt pousse notre héros et quelques-uns de ses amis à créer un club dont les adhérents sont bons vivants (ou presque) et sont chargés à tour de rôle d'organiser une sortie à l'extérieur. le "Club des vieux mais pas encore morts". Initiative assez mal vue par la direction et critiquée par d'autres résidents qui se sentent snobés. Voilà de quoi alimenter les conversations à la pause-café. Les chamailleries entre pensionnaires, les coups bas, les accidents, les quiproquos, les divers maux et problèmes de santé, l'idée du recours au suicide, tous les thèmes présents en maison de retraite sont traités avec un certain humour, mais un humour parfois sarcastique voire cynique qui nous révèle en creux toute la détresse ressentie par ces anciens subissant les outrages du temps, quelque peu abandonnés par leur famille et contraints de subir l'autorité de personnes pas toujours bienveillantes.
Commenter  J’apprécie          150
Vue le nombre de critiques positives que j'avais lues ici et ailleurs, j'avais envie de lire ce livre, mais en néerlandais. J'ai profité d'un séjour dans mon petit pays plat pour acheter ce livre en VO.

Tout d'abord, je dois dire que je n'aime pas trop le titre français, parce qu'il donne l'impression que c'est surtout un livre délirant, ce qui n'est pas le cas. L'humour y est certes présent, mais des sujets plus sérieux sont traités aussi. Si je devais traduire le titre néerlandais en français d'une manière littérale cela donnerait : "Des tentatives (efforts) de faire quelque chose de la vie" - le journal intime secret de Hendrik Groen, 83 1/4 ans.

Hendrik Groen, retraité de 83 ¼ décide de tenir un journal pendant un an, entre autres « pour ne pas oublier ». Il décrit, avec un humour assez caustique, le quotidien dans sa maison de retraite. Les 10 premières pages où il décrit ces co-résidents et la vie à la maison de retraite, je n'ai pas arrêté de rire. Mais ensuite on découvre aussi des situations moins amusantes : les restrictions budgétaires dans le secteur de la sante et les rumeurs sur la fermeture de certains maisons de retraites qui inquiètent les résidents, la solitude, les pathologies diverses (démence, diabètes, incontinence, mobilité réduite, …) liées à l'âge avancé d'Hendrik et ses amis.
Pour rompre la monotonie et monter le moral, Hendrik décide, avec son ami Evert, de monter un club « Des vieux, mais pas encore morts ». le but de ce club est d'organiser des sorties pour rester mentalement en forme et d'être en contact avec le monde extérieur. Chaque membre est chargé d'organiser une sortie. Ceci crée de la jalousie chez les autres résidents qui ne sont pas membres de ce club « très sélectif », mais les membres du club s'en fichent un peu et s'amusent beaucoup pendant leurs sorties.
Bien qu'Hendrik essaie de faire en sorte que sa vie soit agréable, son désir d'euthanasie est présent d'une manière très subtile dans son journal et il raconte combien il est difficile d'exprimer ce souhait et d'être entendu. Il décrit de façon émouvante comment les personnes âgées ayant une vie agréable avec des moments heureux, peuvent également éprouver le désir de la mort.

En terminant ce livre, je me suis dit que la vie continue, même si notre corps ne fonctionne plus comme on veut, on garde le caractère qu'on a eu toute sa vie, on peut (re)tomber amoureux, faire des ami(e)s, faire des bêtises pour s'amuser un peu. Et comme dans la cours de récréation : les chamailleries, les jalousies continuent…
J'ai apprécié le style de ce roman, écrit sous forme d'un journal, dont les textes quotidiens sont relativement courts. L'humour est employé pour dédramatiser un peu la vie pas toujours rose et facile des personnes qui sont au crépuscule de leur vie. L'humour c'est la meilleure manière de résister.

J'aime bien l'humour caustique utilisé, les références diverses faites aux coutumes néerlandais et que pour une fois ce sont les vieilles personnes qui jouent un rôle dans une histoire. J'ai bien aimé aussi que les faits réels de l'année 2013 fassent partie de cette histoire (entre autres la mort de Nelson Mandéla, l'abdication de la Reine Beatrix et le couronnement de son fils Willem-Alexander, la polémique autour de St Nicolas, etc..)

Un deuxième livre est sortie début 2016 aux Pays-Bas sous le titre « Zolang er leven is » , « Het nieuwe geheime dagboek van Hendrik Groen, 85 jaar ». En français cela veut dire «Tant qu'il y a de la vie » « le nouveau journal intime secret d'Hendrik Groen, 85 ans. ». Je vais peut-être me le commander, parce que j'ai pris de l'affection pour Hendrik
Commenter  J’apprécie          140
Un livre plein d'humour, mais un humour souvent un peu grinçant. La description de la vieillesse en maison de retraite que nous fait l'auteur est certes savoureuse, elle n'en montre pas moins la réelle détresse de ces personnes âgées sentant inéluctablement leur fin venir, avec son lot de difficultés quotidiennes, souvent vécue dans une solitude aggravée par un environnement pas toujours bienveillant. le récit sonne cependant juste et sous un aspect anodin incite à une vraie réflexion. le texte est présenté sous la forme d'un journal qui se lit agréablement.
Commenter  J’apprécie          110
Un livre marquant. Je l'avais choisi à l'origine pour son humour, que mettaient en valeur la plupart des extraits donnés ici et là. En réalité, ce récit est plus profond que cela. On peut effectivement rire franchement de moments cocasses et rapportés avec truculence par l'auteur, mais certains épisodes sont plus amers, lourds de sens. « Amers » n'est pas le mot adéquat parce que, justement, le narrateur fait tout pour garder le cap, pour rester positif dans une période de sa vie qui comporte forcément des éléments douloureux et qui est de plus en plus marquée par la déchéance. En nous livrant le quotidien des occupants d'une maison de retraite, l'auteur lève le voile sur une réalité que nous connaissons finalement peu ; il le fait sans apitoiement excessif, sans discours moralisant, mais sans hypocrisie non plus. Il nous montre les joies, les peines, la vérité de chaque pensionnaire ; il confronte parfois celle-ci avec les réactions de la société au-dehors... A nous d'en tirer nos conclusions, nos enseignements. Certains moments sont piquants, lumineux, d'autres sont plus durs : c'est la vie, dans toute son authenticité, mais racontée avec humour, humilité, et avec le souci de ne pas s'appesantir sur ce qui est négatif... « Être reconnaissant de chaque jour heureux qui m'a été accordé ». A lire absolument, c'est un petit bijou !
Commenter  J’apprécie          110
Je voulais un livre amusant, puisqu'il est présenté comme tel, mon choix se porta sur ce roman. Certes les péripéties de ces « vieux » dans cette maison de retraite à Amsterdam sont drôles. Ils créent un club des « Vieux mais pas encore morts » et s'amusent avec des sorties de leurs âges et plutôt bon enfant. Mais au fur et à mesure de ma lecture je ne ris plus beaucoup et m'effraye de ce qui m'attend en maison de retraite si je dois y aller un jour. Cette vieillesse affreuse, ces maladies horribles et ces corps qui tombent en ruine. Cette non-vie en attendant la mort est tellement triste, et même si l'on crée un club, les uns tombent malades et d'autres meurent. le personnage d'Hendrik est très attachant et je suis déçue de le quitter. Vive la pilule Drion que je ne connaissais pas car chacun devrait être maitre de sa destinée.
Commenter  J’apprécie          90
Un grand mystère entoure encore à ce jour l'identité de l'auteur de ce best-seller international. S'agit-il d'un auteur néerlandais célèbre ? D'un bibliothécaire, D'un pensionnaire de maison de retraite fondateur du club des «Vieux mais pas encore morts» ? Les paris sont ouverts ! Sur le site néerlandais Torpedo, l'homme-énigme indique toutefois : «Aucune phrase n'est mensongère mais tous les mots ne sont pas vrais».
Véritable phénomène littéraire dans plus de trente-cinq pays, Les flagrants délires d'Hendrik Groen, qui se présente sous la forme d'un journal à la fois grinçant et attachant, est sans nul doute destiné à devenir également un best-seller en France ! Il sera publié aux éditions Presses de la Cité le 2 mars.
«Encore une année où je n'aimerai pas les vieux. J'ai moi-même 83 ans un quart.»
Ce n'est pas parce qu'on est vieux et dépendant qu'il faut pour autant accepter de perdre le contrôle de sa vie ! Avec ses amis, Hendrik Groen, 83 ans un quart, résident d'une maison de retraite des quartiers nord d'Amsterdam, a décidé de s'offrir une seconde jeunesse en fondant le club des «Vieux mais pas encore morts». Ensemble, en dépit de leur faible condition physique, ils organisent des sorties pour égayer leurs vieux jours et profiter du mieux qu'ils peuvent du temps qu'il leur reste. D'excursions au casino en virées au zoo, cette joyeuse bande d'octogénaires multiplie les bêtises, les provocations et s'attire forcément de nombreuses inimitiés qu'Hendrik Groen consigne, jour après jour, dans son agenda…
Les rebondissements sont nombreux et les situations prêtent franchement à rire mais le tableau que brosse l'auteur n'est pas toujours aussi rose ! Il y a de quoi rougir des descriptions de ces petits vieux séniles, à qui l'on impose un règlement infantilisant ! Au-delà de l'humour mordant, des rivalités entre résidents et des petites mesquineries qui font sourire le lecteur, c'est bien de la perte d'autonomie et du placement des aînés qu'il est question dans ce roman. Entre l'isolement, la démence sénile et autres maladies dont souffrent les seniors, l'acharnement thérapeutique et les conditions parfois dégradantes quand lesquelles ces derniers finissent leur vie, Hendrik Groen en profite pour glisser quelques pistes de réflexion sur le droit à l'euthanasie et la mort dans la dignité.
«On fait tout un tabac à l'heure actuelle sur le fait que, parmi les filles, une sur deux deviendra centenaire. Je n'ai pas entendu soulever la question qui me semble pourtant primordiale : est-ce une bonne ou une mauvaise nouvelle ? Ici, dans la résidence, parmi les presque centenaires, un sur deux attend la mort avec impatience.»
Fiers et dignes dans leurs épreuves, Hendrik, Evert et les autres ne peuvent que susciter l'émotion et remuer le lecteur ! Mais pas question de lui tirer les larmes pour autant ! La leçon de vie, livrée avec lucidité, simplicité et honnêteté, n'est ni culpabilisante, ni larmoyante. Grâce à un récit pétillant et vitaminé, l'auteur réussit à donner une vision positive et tout à fait surprenante du «quatrième âge». Même si certains pans du passé d'Hendrik Groen semblent davantage faits de tristesse et de malheur plutôt que de joie et de liberté, le ton qu'il emploie dans son journal reste avant tout tonique et plein d'espoir ! le mélange de drôlerie et d'émotion est très réussi ! On ne peut que s'attacher à ces personnages généreux et plein de bon sens, qui, à leur manière et avec des petits riens, contribuent à rendre une société égoïste un peu plus vivable et humaine !
Intelligent, drôle, impertinent et surtout très différent de la production littéraire du moment, Les flagrants délires d'Hendrik Groen est un formidable roman antidépresseur pour toutes celles et ceux qui ont peur de vieillir !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
Commenter  J’apprécie          91
Vieillir c'est perdre peu à peu.Perdre son autonomie, sa vigueur, ses amis. Et l'auteur nous offre un personnage (lui-même?) sans barrière, qui s'autorise à parler d'odeurs, de déchéance, de douleurs ou de mort. Vieillir c'est aussi gagner. Gagner du recul sur les inepties d'autrui, une franchise sur un système politique et social hypocrite, de l'espoir sur le présent et non plus sur le futur. le tout raconté dans un journal bourré d'humour, souvent cynique et grinçant. A picorer pour le plaisir (et aussi pour casser l'aspect répétitif de l'égrainage des journées...volontaire assurément!)
Ma grand-mère va adorer!
SP
Commenter  J’apprécie          70
Je ne parle pas néerlandais, mais je n'aime pas le titre français - en allemand et en anglais, le titre convient beaucoup mieux au contenu: le journal secret de Hendrik Groen (83 ans 1/4). La résistance par l'humour et le journal intime aux affres de la veillesse et de la maison de retraite. Qui que soit l'auteur, l'ouvrage est à la fois très bien informé, très drôle et très philosophique.
Commenter  J’apprécie          72
D'après les quelques extraits que je viens de lire ici, cela m'a tout l'air d'être croquignolet .
Commenter  J’apprécie          53
-"Je devrais prendre exemple sur Grietje et être reconnaissant de chaque jour heureux qui m'a été accordé. J'essaie de toutes mes forces mais je n'y arrive pas toujours."
Tout est résumé dans ces deux phrases en ce qui concerne mon ressenti. L'histoire se passe dans une maison de retraite d'Amsterdam. Afin de "casser" le "train-train quotidien, six amis se regroupent afin de prévoir des sorties .Chaque membre ,à tour de rôle, devra se creuser les "méninges "pour organiser cette sortie qu'il aura prévu. Et c'est ce qui m'a dérangé dans ce roman :en fait c'est à qui trouvera la sortie la plus improbable ou celle qui sort "du lot" ils sont tous à la recherche du bonheur à tout prix;C'est une sortie golf ,une sortie leçon de peinture, une sortie atelier culinaire etc.....Pour moi,ils ont une belle vieillesse car apparemment personne dans leur groupe,n'a de souci d'argent mais malgré cela,j'ai ressenti le malaise d'Hendrik, cette peur de la mort qui plane,et qui fait ,que ,quoiqu'il entreprenne , il n'atteind pas le bonheur.A chacune de leur sortie c'est un bonheur "forcé "car matérialiste qui une fois leur "virée "terminée les remet bien vite à leur place dans cette lugubre maison de retraite.Lugubre ,pour eux,je pense,moi,d'après les descriptions faites, qu'il y a chez nous en France,plus à plaindre que dans cette maison de retraite d'Amsterdam.
C'est le regard que porte Hendrik sur ses congénères qui m'a mise mal à l'aise.Il critique.ironise ,n'est pas tendre avec le 3ème âge, il y a en lui,un très grand pessimisme et une grande fatalité qu'il n'arrive pas à combattre malgré tout ce qu'il met en place, et en marche pour sortir ce groupe d'amis du "train-train" quotidien empreint de tristesse.Cette lecture,si elle ne m'a pas fait rire,m'a vue sourire,mais ces flagrants délires cachent une profonde mélancolie et tristesse .Ce roman,ne m'a pas plus que ça réjouit malgré son titre accrocheur.☆☆☆
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (187) Voir plus



Quiz Voir plus

Compléter les titres

Orgueil et ..., de Jane Austen ?

Modestie
Vantardise
Innocence
Préjugé

10 questions
20209 lecteurs ont répondu
Thèmes : humourCréer un quiz sur ce livre

{* *}