« le jardin des Hespérides » de Nicolas Poussin n'a pas eu une vie facile.
Robert Tiers le découvre lors d'un salon des antiquaires en 1975, alors que son réalisateur n'est pas encore identifié. Persuadé d'avoir affaire à une grande oeuvre, il l'acquiert pour quelques sous, subit les moqueries de quelques collègues selon qui il aurait surtout acheté une belle croûte, s'acharne sans trop savoir pourquoi et finit par acquérir la certitude que Nicolas Poussin n'est pas étranger à la réalisation de cette peinture. La première partie du livre nous raconte cette longue enquête réalisée sur plusieurs longues années. Elle n'intéressera sans doute personne, sauf les antiquaires qui espéreront peut-être gratter quelques secrets et méthodes d'investigation.
Dans la deuxième partie,
Alain Gros intervient et croise les données amassées par
Robert Tiers pour identifier les éléments du tableau. Il en arrive à la conclusion suivante :
« [Ce tableau] représente à la fois un paysage historique de Rome et un autre dans les Pyrénées orientales. Nous sommes au soleil couchant dans la campagne romaine et au soleil levant dans la campagne audoise. Nous pouvons ainsi lire ce tableau comme conçu d'après l'histoire de la descendance de Japhet, fils de Noé et parti vivre dans les Pyrénées. Un de ses fils, Samothé, après avoir créé sa première citadelle dans la région, s'est installé sur le Janicule à Rome. L'un de ses descendants sous le nom d'Hercule a pacifié le Languedoc. »
On sait que les spéculations autour de Rennes-le-château sont nombreuses et s'entourent souvent d'une aura d'ésotérisme qui traduit le mystère de l'enthousiasme humain davantage que le mystère des cités historiques. le livre de
Robert Tiers, assez anecdotique, profite de cette brèche commerciale pour broder un livre autour de ces recherches qui auraient pu être résumées en quatre pages.