Mange-Rêve

Je ne connaissais les éditions Onyx que de nom, mais clairement, ce texte m'a donné très, très envie de découvrir plus de choses chez eux. C'est un énorme coup de coeur, très original, et qui casse tous les codes de la fantasy classique, ce qui fait du bien !

Nous nous trouvons dans dans un monde qui oscille entre différents genres des littératures de l'imaginaire, dont la dystopie et le steampunk. Nous y découvrons un Empire qui ne paraît si terrible que ça au premier abord, mais plus on avance dans l'histoire et on découvre de choses, plus on le déteste. le côté steampunk transparaît dans le fait que les machines ont une grande importance dans l'histoire. Même s'il n'est jamais précisé qu'elles sont à vapeur, l'esthétique fait steampunk. On le voit notamment dans l'Onirium, avec les grands tuyaux qui traversent les chambres des personnages pour récolter leurs rêves. On est assez loin de l'univers médiévalisant classique, et ça m'a tout de suite emballée. J'aime quand on prend des risques et qu'on explore les limites de ce qu'il est possible de faire avec les littératures de l'imaginaire.

L'intrigue se passe essentiellement à huis clos, au sein de l'Onirium, un orphelinat qui fait froid dans le dos. Je m'attendais à ce que le personnage grandisse vite et sorte de là, mais non, toute l'intrigue tourne bien autour de cette thématique. Dirigé par la terrifiante Miss Rudoie, c'est un lieu morne et sombre où personne ne veut rester, mais dont on ne peut s'échapper par crainte de représailles. J'en ai déjà vu des orphelinats glauques, mais celui-ci l'est tout particulièrement. Les enfants ne sont pas maltraités au sens propre, c'est plus l'atmosphère qui est pesante et étrange, et qui ne va cesser de l'être, pour pousser le lecteur à tenter d'en découvrir plus avec le personnage principal.

Puisqu'on en parle, le texte se centre autour du personnage d'Opaline, une jeune femme traumatisée par la mort brutale de sa mère. Nous ne savons pas ce qui lui est arrivée, même si cela ressemble fortement à un meurtre, et Opaline n'arrive pas à tourner la page. Il faut dire que l'Onirium n'aide pas vraiment à mettre en confiance et que pour tout soutien psychologique, on lui a donné une petite tape sur la tête et un « Rêve ou il va t'arriver des bricoles », ce qui n'est pas vraiment un cadre sain pour se soigner, tu vois. Opaline fait très vite figure de rebelle et persiste à vouloir découvrir la vérité, ce qui n'est pas du goût de Miss Rudoie, qui semble prête à tout pour l'empêcher de chercher plus loin.

L'intrigue devient ainsi un mélange de tranche de vie dans l'orphelinat et d'enquête pour découvrir la vérité. Il y a les suspects idéaux et ceux qui se découvrent au fil de l'intrigue dans des passages très marquants. Opaline est très vite aidée par deux garçons, Liam et Théophile, deux autres petits rebelles, très curieux, qui cherchent à fuir l'endroit depuis des années, en vain. Personne ne quitte l'Onirium. L'intrigue se fait aussi sous la forme d'un compte à rebours, celui de l'Incubation, dont on sait peu de chose au fil de l'histoire, si ce n'est que c'est une cérémonie censée transformer les jeunes personnes en citoyens modèles. La vérité va vous surprendre. Elle m'a beaucoup surprise et je peux vous garantir que c'est très difficile de ne pas y penser une fois que l'on sait, ce qui fait que vous allez hurler et paniquer pendant tout le dernier tiers de l'histoire avec les personnages.

J'ai adoré le style de l'histoire, très fluide et poétique, qui s'adapte selon si on se trouve dans le monde réel ou dans le monde des rêves, deux mondes qui viennent en réalité se chevaucher à mesure que l'intrigue progresse. Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est faux ? Les non-dits sont très nombreux. On a aussi des altérations du texte, avec plusieurs styles de narration différents, et vous savez à quel point c'est mon dada. J'ai passé un incroyable moment de lecture. le texte est extrêmement original et sort des sentiers battus de tout ce que j'ai pu lire en fantasy pour l'instant. C'est une expérience à découvrir par soi-même, et en plus, le roman est assez court. La fin m'a laissée songeuse pendant de longues minutes, et je le suis toujours un peu, ce qui explique pourquoi j'ai mis du temps à rédiger cette chronique.

Je trouve aussi qu'un des exploits de ce texte, c'est que même s'il possède des personnages assez jeunes, il n'est pas forcément adressé entièrement à la jeunesse. Il y a beaucoup de sous-entendus qui me semblent difficile d'accès à des adolescents, et tous ces non-dits, encore une fois, qui mérite des analyses plus approfondies pour bien comprendre pourquoi il n'y a qu'une fin possible à tout ça. Je n'ai même pas assez de mots pour expliquer à quel point ce texte m'a bousculée. C'est une expérience unique, différente et originale.

Je vous recommande chaudement le roman, c'est pour ma part un immense coup de coeur que je n'avais pas vu venir, et ce sera très probablement une des lectures les plus marquantes en fantasy de cette année. Allez le lire !
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J'avais déjà lu cette histoire sur Wattpad, mais ce fut un réel plaisir de m'y replonger dans la version retravaillée et éditée : la plume d'Amandine est un bijou, il n'y a pas d'autre mot.

L'histoire est très originale : Opaline, fraîchement orpheline de 17 ans, se retrouve enfermée dans un orphelinat en attendant son Incubation, un passage obligé pour tout Chronopolite qui atteint ses 18 ans et qui consiste à retirer la part d'ombre de chaque être humain. Au propre comme au figuré : vous vous transformez en légume incapable du moindre mal, et votre ombre disparaît, quand bien même seriez-vous en plein soleil.

C'est clairement pas une histoire joyeuse et en dépit du jeune âge des protagonistes, ce roman mérite sa classification adulte (la plume archi poignante d'Amandine n'épargne pas les détails les plus terribles). En résulte une histoire assez dure, avec assez peu d'espoir, mais très rythmée, pleine de mystères qu'on meurt d'envie de résoudre et archi bien écrite (je l'ai déjà dit mais vraiment ça mérite d'être répété, Amandine fait partie des très rares autrices que je pourrais lire juste pour leur plume !).

Je conseille à 2000%, c'est une vrai pépite !

Je ne vais pas pouvoir me contenter d'une seule story pour vous parler de ce livre. Pour moi, c'est plus qu'un livre : c'est le parcours d'un univers, de ses personnages, d'une autrice et de notre amitié. Pour toutes ces raisons, ma lecture de ce livre n'était pas du tout objective. Au fil des années, j'ai bêta-lu et corrigé plusieurs versions de cette histoire, toujours avec beaucoup de plaisir, en constatant une évolution, tant dans la maîtrise que dans la construction scénaristique.
Cette version-ci est indéniablement la plus aboutie, à tous points de vue. le travail éditorial réalisé sur le texte depuis la dernière version que j'ai lue est magistral : l'histoire est sublimée. le propos est mieux tenu tant dans sa construction que dans sa progression, le scénario est à la fois plus fluide et plus cohérent. Les personnages sont toujours aussi ambivalents (la marque de fabrique d'Amandine), humains dans leurs failles et leurs défauts. L'univers se précise, tout en contraste, à la fois beau et terrifiant. Amandine possède ce talent certain pour décrire la laideur avec poésie, tant dans les décors que dans l'âme humaine. Elle traque les fêlures, capture les détails et en sublime l'expression à travers une plume sans pareille. Une plume qui m'a à nouveau captivée, dès les premiers mots. Une plume qui m'entraîne à chaque fois, dans chacune des histoires d'Amandine que j'ai pu lire.
Certaines histoires marquent les esprits à travers leurs personnages, d'autres à travers l'univers qu'elles dépeignent ; ce que je retiens en premier lieu des histoires d'Amandine, c'est son style : le choix des mots, le rythme, les rimes, les métaphores, cette construction de chaque phrase comme s'il s'agissait d'un trésor.
Cette plume transcende tout : elle façonne les lieux, comme elle façonne les gens.
Entre thriller, steampunk et fantasy, « Mange-Rêve » est un roman à part, une pépite à découvrir sans tarder.

Dans un monde où plus aucun crime n'est commis, Opaline perd sa mère dans de tragiques et mystérieuses circonstances. Orpheline, elle est placée à l'Onirium. Elle y attend de se faire retirer son ombre et ainsi devenir une citoyenne modèle. Tous les soirs, une machine récupère ses rêves et les met en bouteille pour servir à un dessein qu'elle ignore et qu'elle devra découvrir.
Mange-Rêve est une perle, et je rejoins à ce sujet les avis des critiques précédentes. L'histoire est terriblement sombre, mais aussi poétique, dans une plume maitrisée et qui nous transporte. Opaline est une adolescente très intéressante, déchirée par la perte de sa mère et qui malgré les épreuves, essaie à tout prix de survivre et d'échapper au cruel sort des orphelins de l'Onirium. Elle ne déploie pas une force ou des pouvoirs cachés et on se sent aussi démunie qu'elle face à la brutalité de la directrice et des autres adultes. Ses compagnons d'infortune sont aussi très plaisants à suivre, tous avec leur degré de sympathie et d'antipathie. J'ai beaucoup aimé le personnage de cette peste de Gabrielle.
Le roman est court et impossible à lâcher une fois commencé. La plume d'Amandine est à suivre de très près et j'ai hâte de lire ses prochaines sorties.

Vous le savez j'adore la thématique du rêve 💭 je trouve que c'est quelque chose de léger presque fumeux et ca me met toujours dans un ambiance magique quand je lis des livres qui en parlent. Alors quand j'ai vu le résumé de ce livre j'ai sauté sur l'occasion ! On parle de contrôle des rêves j'étais sûre que ca allait me plaire 😍

Et je n'ai pas été déçue ! Même si je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages (sauf Liam) notamment parce qu'ils sont peu développés, la plume de l'autrice est a l'image d'un rêve : poétique et imagée 🎆 Rien qu'en lisant le prologue j'avais envie de plonger dans cet univers 🪐

L'histoire en elle-même est simple : Opaline cherche son identité et à cause de cela, elle se retrouve à connaître les secrets du royaume 🤫 et même si je m'attendais à quelque chose de machiavélique, je ne pensais pas que ce serait aussi malsaint 🥶

Mais l'oeuvre prend tout son sens quand on se rend compte qu'en fait c'est une allégorie du passage de l'enfance a l'adulte. Et là c'est la claque. La claque de se dire que oui un adulte a perdu les merceilles de l'enfance, ses qualités, ses defauts.
Heureusement j'ai encore ma part "d'ombre" comme ils appelent les émotions dans le livre. Je suis hereuse de voir que je ne perdrais sans doute jamais cette âme d'enfant et que je saurais toujours voir les chose fantastiue, féerique et magique de la vie 😍

J'aurais adoré avoir plus de pge ! Surtout pour la fin ! Elle est amer comme il faut. Ni cruelle, ni irréaliste. Elle est juste réaliste 🥺 et oui elle fait mal mais quand j'ai fini ma lecture j'étais en mode "whaou cette claque".

Vous l'aurez compris, on est pas loin du coup de coeur (qui sait peut etre avec le teps je me rendrais compte que s'en est un) ♥ et je pense que c'est une lecture qui me marquera un bon moment 🔖