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Citations sur Cordillera (13)

La guerre est la folie de ceux qui ont le pouvoir. On tue des hommes qu’on ne connaît pas pour protéger des hommes qu’on connaît à peine.
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Notre histoire est une histoire de déracinements. Parfois j'aime croire que le cours du récit pourrait changer, que les chapitres suivants se hisseraient dans les airs, balayés par les vents.
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Esteban s'évadait, se vouait à la puissance de la lecture, à la vénération sensorielle du livre. Chaque moment était clef dans l'amorce de l'envoûtement.

Prendre le livre entre ses mains, sentir sa texture, l'odeur du papier. Déchiffrer le titre, tourner lentement la première page, l’ultime respiration avant d'amorcer la lecture, la première phrase, l'envoyée. Le col du mi-roman, la reliure qui bascule, les feuillets qui s’éclipsent, les dernières pages qui filent entre les doigts, l'irruption du blanc closant le texte. La couverture qui se referme dans un soupir. Le silence. La séparation, voire le deuil. Puis, le renouveau.

Lors des fêtes de l'hacienda Santa Victoria, Luis Armando demandait à Esteban de réciter des chants du poème épique La Araucana qui retraçait la conquête espagnole de l'Araucanie. Le garçon choisissait toujours ceux qui louaient le courage et la noblesse des Araucans, reléguant les vers célébrant les conquistadors. Le père Bixente s'en amusait et le lui avait fait remarquer. Quel est le problème ? lui avait répondu Esteban. J'obéis au Patron et en même temps je salue les ancêtres de ma mère. N'est-ce pas cela, le libre arbitre ?
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Les limbes ne sont pas ouverts uniquement aux morts. Les vivants s'y perdent aussi.
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Pour comprendre son prochain, il faut cependant le lire. Si tu exerces ton libre arbitre, la lecture t'enrichit, enrichit ta vision du monde, des autres, de toi même. D'autant plus que les esprits de ces auteurs sont particulièrement éclairés et qu'ils abordent une myriade de thèmes. p78
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« La vie est mal faite. Une phrase figée que l’on répète à l’envi. Mais ce n’est pas pour rien qu’elle existe. Lorsque je remonte aux prémices de cette histoire, je ne peux m’empêcher de pourfendre cette vie qui est si mal faite. (…) Elle est surtout mal écrite. L’histoire des Silva je ne peux la changer, je peux tenter de la réécrire, aviver les couleurs, trouver la musique. »
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Un poète, ça ne meurt pas comme ça. Ce serait trop simple. Il peut se taire, mais il reste poète.
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Une partition criblée de trous. Une manivelle s’anime, le vent souffle. Les entailles deviennent notes. Surgit la musique. Une narration n’est elle pas le miroir de cet orgue de barbarie ? Une partition de néants et de mélodies, crescendo, decrescendo, la conteuse tel l’organiste, tournant la manivelle. C’est plus la manivelle qui la fait tourner que l’inverse d’ailleurs, simple scribe d’une œuvre qui la dépassera toujours ?
Tournons la manivelle avant qu’elle ne nous suspende dans le mystère de la dernière note.
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« Libre, comme les baguales, ces chevaux sauvages patagons dont avait parlé l’oncle Demetrio(…) L’aveugle avait raconté qu’il arrivait du grand sud, là où les glaciers flottent sur les lacs. Que les nuages s’enroulent et que le vent tourne et tourne encore. Que si on ouvre les bras on peut s’envoler. Que l’herbe est jaune, grise, verte, qu’elle danse en tornade, qu’elle chante, que les galets chantent aussi, qu’ils glissent et tournent dans les vagues. Que les glaciers sont azurs, qu’ils ressemblent à des falaises de verré à des bras de cristal qui embrassent la mer dit le poète. »
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Parfois, dans la Cordillère, les épines vous arrachent un bras, les cailloux tapis sous de verts pâturages lacèrent vos pieds. Les failles, la silice à vif, l’eau nappe les sombres crevasses. L’ombre noire s’empare des parois, le froid vous saisit et ne vous lâche plus, la nuit s’étire et s’étire, si longue que le jour semble avoir disparu à tout jamais.
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