Paris la nuit

Ce court roman très percutant laisse un goût amer dans la bouche. Et pourtant on sait dès le début comment ça risque de finir. le récit n'explore que le "comment".

Il est donc éprouvant à lire, comme toute description froide d'une descente aux enfers. L'écriture est belle, nerveuse et directe. La rage se cherche à chaque page, et la plongée dans le Paris "noir" est très bien retranscrite.

Malheureusement, je n'ai pas vraiment trouvé de finalité à ce récit qui n'est beau que dans le portrait qu'il fait. Il m'a manqué les motivations et au final, une raison.

Mais peut-être est-ce ça le plus glacial: l'absence de raison. Ce qui est sûr c'est que ça met mal à l'aise. Je pense que c'était le but recherché.

Jérémie Guez signe un premier roman prometteur, nous prouvant la force de sa plume, et présageant de bonnes choses pour la suite. Je reconnais son talent en devenir, même si ce livre ne m'a pas entièrement convaincue.
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Eh oui, une fois qu'on met le bras dans l'engrenage de la violence, il est difficile ensuite d'échapper à la spirale qui va faire enfler cette violence au fur et à mesure, qui prendra bientôt des proportions qu'on ne pourra plus maîtriser. C'est bien dommage pour Abraham et ses amis de la Goutte d'or, car la décision de ce soir-là pèsera sans doute longtemps sur leur vie future. Il y a en effet tout un monde entre les petites embrouilles du quotidien, bastons, larcins ou revente de shit ou de drogue à la sauvette, et un vrai braquage organisé… Les jeunes gens n'imaginent pas s'attaquer ainsi à plus fort qu'eux, ni les conséquences. Et puis après, il est trop tard pour reculer…

Nous nous enfonçons dans Paris la nuit, mais pas dans les quartiers chics qui font vibrer les touristes. Ici, on traine dans des bars miteux, on fume des joints sur les bancs défoncés de rues désertes, on boit jusqu'à plus soif des alcools de mauvaise qualité, on se drogue et on incite son entourage à découvrir la poudre magique. C'est une ville qui n'est ni belle, ni attirante, et dont les habitants sont tous paumés ou apeurés, et souvent les deux ensemble. On zone, on vivote de petits plans foireux en coups juteux, on finit au trou, parfois, quand les flics sont plus rapides, et on risque de finir un trou dans la poitrine ou dans la tête.

Le style de l'auteur est à l'instar de l'histoire, tranchant, incisif, bref. le récit se passe au présent, puisque les jeunes dont il est question ne peuvent pas imaginer l'avenir, et préfèrent oublier un passé qui n'a rien d'heureux.

Je n'ai pas aimé du tout ce roman, mais je comprends très bien qu'il puisse vous plaire, car l'auteur a un réel talent pour décrire en quelques mots les situations, les sentiments, de même que Paris, que j'ai découverte sous un jour nouveau. J'ai trouvé pour ma part l'histoire totalement déprimante, probablement parce que sans doute trop réelle. Je n'aime pas voir ces jeunes se détruire en ne prenant pas leur vie en main, je n'aime pas non plus les voir détruire les autres en les incitant à se droguer. Impression d'un gros gâchis pour cette jeunesse qui risque de mal finir…

"Paris la nuit" est le premier volume d'une trilogie.

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Je n'aime pas forcément les polars ... Mais une élève l'a lu et en a bien parlé. Inspirée par le titre je l'ai donc emprunté. Ça se lit très très vite. C'est très dynamique, très dur aussi d'être confronté à ce monde de la nuit , de la délinquance , de la drogue. Paris c'est merveilleux , mais c'est aussi et malheureusement ça !

Guez Jérémie - "Paris la nuit" - éditions J'ai lu, 2012 (ISBN 978-2290036563)

Le grand mérite de ce roman est tout d'abord d'être fort bref, concis, ramassé, si bien qu'il se lit pratiquement d'une traite.

L'intrigue est cependant peu originale : deux petits malfrats s'attaquent à de bien plus gros qu'eux, lesquels se mettent à leurs trousses pour se venger.

C'est la terrible histoire d'une bande de jeunes copains dealers et consommateurs de drogues douces et dures dans le quartier de la Goutte d'or à Paris.
Ennui, dèche, magouilles, nuits blanches : la zone quoi !
Un triste jour, nos "petits voyous" décident de tenter LE gros coup : vider les poches de mafieux, joueurs de poker dans une arrière-salle d'un troquet.
Et c'est là que ça se corse !
Ab, le personnage principal, devient vite attachant au lecteur car l'auteur sait nous raconter son histoire. ici point d'imaginaire mais du réel : du vrai de vrai.
Un premier roman bien mené, haletant qui se lit vite fait, bien fait. Une belle série noire avec la distribution, les décors et les dialogues qui vont bien avec !