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Critique de araucaria


Ce livre m'attendait depuis plusieurs années sur un rayonnage de la bibliothèque, je l'avais acheté, mais j'hésitais à le lire... Redoutant de retrouver l'ambiance des hôpitaux, l'univers de la maladie. Je connaissais déjà du même auteur "A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie", et si j'avais beaucoup apprécié ce récit, j'en suis restée bouleversée et j'ai voulu mettre une distance thérapeutique entre mes deux lectures. Je pense qu'il est difficile d'en ressortir totalement indemne et qu'il est nécessaire et vital de prendre une respiration, ou de reprendre courage, lorsqu'on décide de découvrir la trilogie écrite par Hervé Guibert. Lorsqu'on lit un roman, on peut être très ému, mais on se remonte le moral en se disant qu'il s'agit de fiction, comme les enfants : "c'est pas pour de vrai!". Mais comment réagir à la lecture d'un récit ou d'un journal? Ces textes d'Hervé Guibert témoignent des ravages de la maladie qui vont l'emporter à l'âge de 36 ans en 1991, maladie redoutée par le personnel soignant à cette époque, maladie décriée par les personnes bien pensantes, sorte de "punition divine"... peste ou lèpre de la fin du 20 ème siècle... (J'espère que depuis les mentalités auront évolué dans le bon sens, mais je n'en suis pas sûre). Pour les victimes du sida les léproseries et lazarets virtuels existent encore, hélas. le silence, telle une chape de plomb pèse sur cette maladie dont on ne parle encore qu'à mots couverts.
J'ai été tellement impressionnée lors de ma lecture de "A l'ami qui ne m'a pas sauvé la vie", que j'ai été incapable d'en recopier des extraits et d'en faire une critique... Je vais devoir relire ce texte... Mais je me souviens que ce livre avait été une révélation, que j'avais salué le courage de l'auteur qui se décrivait sans complaisance, mais avec justesse. J'ai admiré l'écriture. J'ai eu de la sympathie pour l'homme. Une grande compassion pour le malade. Découvrant une de ces photographies, je lui ai trouvé une ressemblance avec Oscar Wilde... Non content d'être beau, cet homme jeune était aussi terriblement talentueux, photographe, écrivain, pensionnaire de la Villa Médicis... un artiste! Et, je l'ai trouvé aussi très sympathique et attachant. D'où un amer constat sur la fatalité et l'injustice de la maladie.
Un témoignage magnifique dont je conseille la lecture.
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