Survivaure, tome 1 : Le Cycle des Krygonites C1

Le capitaine Bleûten et son adjoint Johnson sont envoyés par l'amiral Mac Gregor pour une mission extrêmement périlleuse : se rendre sur la planète Milhiari afin d'exploiter les mines d'hilarium. Leur équipage sera composé du lieutenant Sabrovitch, du caporal Eagle, du machiniste Hans, d'un extraterrestre dont le nom est imprononçable et enfin d'une machine ultra-perfectionnée du nom de D6. Tout ce petit monde paraît, d'après leur grade, promis à une brillante réussite et la mission d'une banale mission de routine , oui mais, cela se serait effectivement passé de la sorte si tout ce petit monde était un tant soit peu expérimenté. Et, là où le bas blesse, c'est qu'ils ne le sont absolument pas.

Aussi, cette mission inter galactique nous entraîne-t-elle dans une aventure des plus extraordinaires qu'il soit de par son comique et son amateurisme.

Les dessins, plutôt caricaturés, sont assez réussis, sont pleins de couleurs, ce qui donne un côté enjôleur à l'ouvrage et la lecture de ce premier tome, bien qu'assez loufoque, est assez plaisante. Ce n'est cependant pas une bande-dessinée que je ne me lasserai pas de relire car certaines blagues sont parfois assez lourdes à mon goût mais l'on passe tout de même un bon moment et je vais tout de même m'aventurer dans la lecture des tomes 2 et 3 que mon mari possède dans sa bibliothèque !

Pas convaincu... Les parodies en BD sont très difficiles à réaliser, finalement. Tout le monde n'a pas le talent de Gotlib/Goscinny, me dis-je.

Ici, le Survivaure est un vaiseau spatial "calamitique" ou "catastropheux", c'est selon. le genre à ne jamais terminer aucune mission et à occasionner de nombreux dommages collatéraux.

Le capitaine Bleuten (qui a tout du Capitaine Kirk) aidé de son adjoint Johnson (Spock) part pour une mission dangereuse mais cruciale pour la survie de l'espèce humaine. On se demande pourquoi, mais si la hiérarchie réfléchissait, on n'aurait pas de BD (ce qui ne serait peut-être pas si mal).

L'équipage est présenté: une nymphomane à gros poumons, un rescapé d'un sous-marin qui ressemble à un membre des Villapge People, un poulpe bipède, un technicien à l'accent allemand et un robot droïde traducteur qui fait également radio et yaourtière.

On se marre. On se lâche de grands coups sur les cuisses tellement on a la rate dilatée... Euh non. Pas vraiment. C'est plat comme la "plaine de Waterloo qui bout sous mon chapeau", selon l'expression consacrée. Les feintes à deux balles n'auraient même pas déridé ma grand-mère. On a une nympho et zéro sexe. Un grand n'importe quoi au niveau de l'humour.

On me dit "références nombreuses" à des films de SF... Je demande à voir. OK, Star Trek, La Planète interdite, Alien et quelques autres... (même pas Galaxy Quest...) mais bon, rien de transcendant. Et cet humour potache qui tâche... Je ne vais sans doute pas abandonner sur une première lecture, mais il va me falloir du courage (ou de l'inconscience) pour enchaîner avec le tome 2.

Cette série, dessinée par la dessinatrice du « Donjon de Naheulbeuk » est faite pour les GEEKs… les références aux séries et films afférant à l'espace et sa conquête sont nombreuses (la plus flagrante pour Star Trek bien sur, mais aussi Alien etc… )
Tout le talent de la dessinatrice est d'illustrer un thème aussi sérieux et intrigant (la conquête de l'espace) avec une dérision totale, un humour dévastateur et un trait totalement particulier mais indubitablement réussi.


Le scénariste est lui aussi très fort pour imaginer des situations totalement burlesques et poilantes ! de l'humour il en a, du fin comme du gros gras, mais la sauce est là, et elle fait fortement effet. le découpage de l'histoire ne laisse pas de répit, à tel point qu'il est difficile de reprendre son souffle… ce qui nous amène à un premier paradoxe que j'adore.


Un paradoxe espace temps : dans cette BD, les anti-héros se retrouvent avec beaucoup de temps devant eux, mais l'enchaînement des gags ne laisse pas respirer le lecteur et nous amène à la fin de la BD sans s'ennuyer, tout le contraire de notre équipage.


Un second paradoxe moins évident me plait aussi particulièrement : le paradoxe espace en tant que place, de distance physique.
En effet nos 8 personnages se retrouvent dans un vaisseau qui possède 4 niveaux (dont un totalement inconnu du Machiniste…), donc un peu grand quand même, mais l'action se déroule presque quasiment en huis clos (sauf pour le sergent Johnson qui parcourt tout le vaisseau pour trouver des toilettes) et à un rythme rapide qui laisse croire que nos personnages manquent de place, à la limite de se bousculer, en regard de l'espace sidéral extérieur…


Bref cet ouvrage est une pure bombe d'humour qui ravira tous les geeks, rôlistes, fans de science fiction, amateurs de grosses blagues lourdes etc… .

Lien : http://www.7bd.fr/2014/11/le..