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Nul besoin de présenter King Kong, le gorille kidnappé et enragé t effrayé par un monde qu'il ne connaît pas et effraie New York sous l'oeil attentif des caméras, trop contents de condamner à travers l'animal la sauvagerie, le "primitif".

Certes la technique de papier découpé émerveille toujours autant. Mais pour l'instant, c'est l'album d'Antoine Guillopé qui m'a le moins séduite.
Il m'a manqué un propos plus personnel de l'auteur, un développement d'un aspect inattendu.
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Cette adaptation de l'histoire de King Kong est rudement bien menée: le texte est rapide, clair et efficace. En ce qui concerne les illustrations en noir et blanc, elles sont époustouflantes. Les dentelles sont finement travaillées. Elles se superposent aux autres illustrations avec brio.

Antoine Guilloppé a fait ici un travail remarquable.
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Antoine Guilloppé nous livre un nouveau trésor de découpes au laser en noir et blanc. Cette fois, il s’attaque au formidable King Kong et nous donne une version où l’action prime sur les paroles. Les tableaux se succèdent et donnent à voir un Kong impassible et énigmatique et des hommes minuscules, fragiles autant perdus dans la jungle véritable que dans la jungle urbaine.
Antoine Guilloppé continue d’exploiter le noir et blanc qui sied bien à Kong et rappelle le film des années 30. Cela met bien en valeur le choix des points de vue, des cadrages cinématographiques comme dans Loup noir.
Le découpage laser des décors de ville sont un écho à Little man et la jungle à Ma Jungle. Ce choix permet de deviner à travers la découpe la suite de l’histoire par fragments et permet de créer aussi une confusion ou une fusion de deux images qui s’appellent ou se contredisent. Le plaisir des yeux est là dans ces jeux d’ombre et de lumière, de positif/négatif. Lorsque l’on tourne les pages lentement à la lumière d’une lampe, une ombre supplémentaire s’imprime éphémèrement sur le blanc de la page amenant profondeur et intensité dramatique.
Parlons de la couverture ou plutôt de la sur-couverture en découpe : ici, Guilloppé propose le portrait de Kong en gros plan de sa gueule aux traits très humains. Ce choix de blanc sur fond noir me fait penser au drapeau pirate avec la tête de mort (présage néfaste pour Kong ? ). Tout en sobriété cette couverture raconte déjà le début de l’histoire avec le bateau en partance. Un bateau qui quitte la ville éclairée pour l’inconnu sombre, obscur sous le regard de Kong toujours présent (ici : le reflet de la lune). La statue de la liberté en contre-bas semble dans une posture assez inhabituelle sous cette ville qui la domine. Quatre éléments se confrontent sur cette double page : la Liberté, la Lune, la ville et le bateau sous fond de nuit et d’eau. La page de titre se trouve en regard et sous le regard toujours de Kong omniprésent.
Les personnages sont 4 silhouettes noires minuscules sur ce bateau, en face le déchiqueté de la découpe montre confusion, tête de mort, un monde peut rassurant, trouble. L’on voit ensuite ce que les indigènes voit à travers le feuillage. Ces deux doubles pages sont un champ/ contre-champ superbe opposant deux mondes, deux objectifs.
A droite en bas se poursuit l’action.
Voilà Kong et en vis-à-vis, la captive Ann, silhouette noire enchainée au milieu de la jungle inextricable. Se succèdent des plans d’action figés sur l’avancée périlleuse de l’équipe de tournage dans ce monde perdu.
Une dentelle d’émotions laisse face à face Carl et Kong dans cette jungle hostile, où les hommes s’effondrent tel un château de cartes. Seule, une passerelle fragile se trouve entre ces deux êtres que tout oppose. Leur mains sont ouvertes l’une vers l’autre mais Carl rebrousse chemin.
Seul reste Jack , silhouette noire au bord de la lumière, d’un précipice vertigineux, du vide à mettre en parallèle avec celui de la fin où l’on voit Ann en surplomb de la ville. Moment suspendu dans ce monde d’action où l’homme est toujours en mouvement, en fuite, en recherche, en agitation.
Course éperdue du couple en blanc sur fond noir qui fuit un Kong déjà prisonnier d’un cadre ou les morceaux de bois semblent les barreaux d’une prison. Suit une double page où Kong, blanc, emprisonnant entre ses jambes Jack succombe aux bombes soporifiques.
C’est le retour à New York avec une image cubiste de Kong transformé en gratte-ciel. Image très graphique en contraste complet avec les arabesques raffinées de la salle de spectacle où le public anonyme se devine à peine et le héros du jour se noie dans l’excès des dorures et des paillettes.
Sur la double page suivante nous est donné à voir par les yeux de Kong l’éblouissement comme un point de vue subjectif. Et Kong est là, dans un cadre découpé et enchaîné . L’action est toujours représentée en bas dans un coin, dominent l’état d’esprit de la « bête », ses émotions. Cette silhouette vide, blanche de Kong qui escalade l’Empire State Building semble un fantôme sur la ville.
New York se dévoile en panoramique sur la page suivante, ville de lumière au milieu de la nuit. Seule la flèche de l’Empire State Building sort du cadre et est dans la lumière comme un espoir de vie vers quoi se dirige Kong.
Les avions en formation serrée semble fondre vers la silhouette éclairée de Kong, sans défense dans cette jungle de métal. Sous les avions la ville semble une ruine.
L’assaut final est donné, Kong est prisonnier du cadrage, encerclé.
La page qui suit rend compte de sa vision sur le vide en plongée, déformée par l’altitude, donnant le vertige : le moment où le gorille vacille. Enfin une contre-plongée oblique rend compte de la chute fatale du King.
Finalement Ann reste prisonnière de ce monde où la nature est absente. Son ombre, son attitude semble montrer ses bras dans le dos comme enchaînés. Elle contemple le vide.
Cet album est magnifique à dévorer des yeux encore et encore et à méditer.
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Le roi Kong, un classique.

Les jeunes lecteurs le connaissent surtout pour ses multiples apparitions aux grands écrans, il les aura fait grimper aux rideaux des salles, comme le gorille en haut de l'Empire State Building.



Pour la légende, Kong fait parti de cette galerie de monstres nombreux qui font regretter aux hommes des fictions de Science Fiction leur grands pêchés.

Celui d'orgueil, de vouloir s'élever au rang des dieux de la création ou celui de convoitise, celui des grands collectionneurs, trop conquérants sur l'insoumis.

La nature et contre-nature entières se soulèveront face au caractère extrême de ces aventuriers anti-héros.

Cette perspective dans la fiction est assez originale puisqu'on ne sait qui de l'homme ou la bête est le vrai monstre.

C'est la lutte très controversée de l'homme civilisé et moderne face à la sauvagerie.

La créature de Frankenstein défiera son propre créateur de l'avoir fait à partir de morceaux d'hommes mais si vide, Kong se vengera de ceux qui l'auront extirpé de sa jungle natale pour en faire une bête de foire.



Antoine Guillopé développe ici son talent extraordinaire de l'illustration et de la découpe pour offrir au public jeunesse une version élégante de contraste en 3D.

Nous ne serons, par ce biais, pas complètement éloigné d'un rendu spectaculaire et cinématographique en regardant les images.

Ce qui est légitime puisque la littérature et la légende du Kong doivent leur inspiration au Cinéma.





C'est grâce à une idée de scénario originale de l'auteur anglais de romans policiers Edgar Wallace et du réalisateur américain Merian C. Cooper que King Kong trouvera la consécration sur grands écrans en 1933.

Les futures adaptations en films ou en romans ne s'éloigneront jamais vraiment du scénario d'origine.



C'est la même histoire que nous retrouvons d'ailleurs avec la version de Guillopé.

De quoi parle King Kong?



Une équipe de tournage vient faire des prises de vue pour un film sur l'étrange "île du crâne" (Skull island), l'endroit n'a pas bonne réputation mais le décor y est particulier et extraordinaire.



L'île ne sera pas déserte et l'actrice, Ann, se trouvera enlevée par des indigènes natifs pour être offerte à leur "dieu", le roi singe, un singe mutant à la taille démesurée.

A l'instar d'un roi lion, Kong devra son rang sur l'ensemble des créatures, toute aussi surdéveloppées, à sa complète domination sur l'échelle alimentaire.

La créature ne semble par ailleurs pas pour autant un prédateur, ce qui le rend intéressant et peut-être sensible derrière les accès de colère.



Bien entendu, l'équipe devra traverser la jungle minée de créatures en tous genres et délivrer la belle qui, contre toute attente, charmera l'immense créature( le gorille appréciera le charme de la gente féminin, et oui).

Devant l'ampleur de la découverte, le cinéaste Carl Denham fera fi des nombreuses pertes humaines de l'équipe et des conseils du fiancé de la belle Ann contre son idée insensée, il capturera la créature et la rapportera en Amérique avec eux pour un spectacle hors du commun.



C'était à prévoir, la gloire sera amère et la créature aura quelques difficultés à se faire à son nouvel environnement, on s'en doutait bien.

La traque de Kong dans New York donnera lieu à des scènes mémorables pour l'imaginaire collectif dans le domaine du Fantastique.

Imaginez, chers lecteurs, l'immense géant du conte de Jack descendant de son haricot magique, faites de même avec cet énorme gorille qui fera de la ville une jungle en s'y balançant.



La version de Guillopé prendra des raccourcis judicieux qui feront saisir rapidement les tenants et les aboutissants pour son jeune public.

Les choix de représentation des personnages et leur rendu seront somptueux et très inspirés de la version cinématographique de 1933.

Malgré le jeu d'ombres chinoises, on décèle bien le caractère rétro des ambiances.

Un beau livre.
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Carl Denham, réalisateur, et son équipe sont à bord d'un bateau afin de tourner le film "L'île du crâne" mais en route ils repèrent une île peuplée de créatures que l'on croyait à jamais disparues. Sur place, les indigènes kidnappent Ann, la jolie actrice pour l'offrir à leur Dieu, Kong. L'équipage, avec à leur tête Carl Denham, se lance à la recherche de ce monstre dans l'optique de délivrer la belle…

Mais tout se déroulera-t-il comme prévu ?

Tout le monde connaît le mythe de King-Kong surtout grâce aux différentes oeuvres cinématographiques qui ont été faites, parmi lesquelles nous pouvons retenir celui de 1933 par Cooper et Schoedsack, ou en 1976 par John Guillermin et plus récemment par Peter Jackson en 2005.
Il y a bien eu aussi un certain nombre d'adaptations papier de ce géant, romans, BD et mangas. Alors quand j'ai vu cette réécriture en librairie, je me suis dit "Encore ?" et j'ai lu le nom de l'auteur qui a aiguisé ma curiosité.

L'histoire est une relecture du scénario du film de 1933 et de son remake par le faiseur des Anneaux. Toutefois, pour rendre honneur au premier long-métrage, l'album est en bichromie, un parti pris risqué à l'heure où l'on nous inonde de couleur et en vantant les mérites du 4K (mais je m'égare, en même temps dans la jungle y a pas de panneau de direction)…

Ce mélange de noir et de blanc donne une impression de profondeur surréaliste que ce soit dans la jungle ou dans la ville et toujours dans l'action, au détriment des détails, mais avec cette volonté de magnifier l'imposante stature du Dieu Kong.

Les découpes laser sont fabuleuses et permettent aux dentelles de papier de se mêler, de camoufler ou de s'opposer avec le dessin qui se trouve derrière. Découvrez également le frisson en tournant lentement les pages morcelées avec une lampe qui ajoute des ombres angoissantes.

Je tiens à remercier les Éditions Gautier-Languereau ainsi que Babelio pour cette lecture et ce bon moment passé, car c'est un véritable chef-d'oeuvre.
Lien : http://encoeurdeslivres.blog..
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L'adaptation d'Antoine Guillopé est fidèle à l'histoire née en 1933 au cinéma.

Pour l'histoire,

On embarque avec un réalisateur et son équipe, partant en tournage pour "l'île du crâne" ("Skull Island") , au large de Sumatra (Indonérie).

Une île évidemment totalement imaginaire, où le temps et l'évolution des espèces se sont arrêtés, et où vivent dans une harmonie toute relative des espèces préhistoriques menaçantes et des peuplades indigènes.

A l'arrivée des américains, les autochtones enlèvent l'actrice principale du film, Ann, pour l'offrir à leur dieu Kong. le gorille l'emmène alors dans son repaire à l'autre bout de l'île, au sommet d'une montagne.

L'équipe par à sa recherche, mais la plupart sera tuée en traversant l'île. C'est Jack, poussé par l'amour qu'il a pour Ann, qui retrouve et capture Kong.

Il est ensuite ramené vers la "civilisation" pour être montré en animal de foire comme la 8ème merveille du monde. Kong réussi à s'échapper et surtout à retrouver Ann.

Perdu dans cette univers inconnu il grimpe avec elle au sommet de la plus haute tour de New-york, l'Empire State Building, comme seul repère à l'horizon.

C'est là qu'il trouvera la mort, se débattant avec les avions de chasse ... une des scènes les plus mythiques du cinéma.

Pour mon avis sur cet album,
On part dans l'aventure fantastique en noir et blanc, couleurs qui rappellent les premiers films.

C'est d'ailleurs assez incroyable ce que l'on peut faire passer comme émotions avec seulement deux couleurs ... Mais Antoine Guilloppé nous a déjà habitué à cet exercice de style, toujours aussi magique (Loup noir, Pleine lune, Prédateurs ...).

Des illustrations pleine page, à couper le souffle, qui privilégient les scènes plutôt que de détailler les personnages et mettent en valeur King Kong et sa taille monumentale.

Elles sont accompagnées d'un texte épuré au maximum relatant le scénario version minimaliste mais tout à fait suffisante et fidèle à l'originale.

Et, à chaque page des découpes au laser justes splendides, d'une précision incroyable pour mettre en scène cette épopée fantastique.

Toujours aussi fascinée par le travail graphique de ce grand Monsieur Guilloppé ... meilleur ouvrier de France en dentelle de papier !
Lien : http://casalaurette.over-blo..
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