A 76 ans la nord-finistérienne
Anne Guillou est prête à revenir sur le drame qui l'a endeuillée . En 1960.
Elle avait vingt ans. Son fiancé, Saint- Cyrien par choix , affecté dans les Aurès, a trouvé la mort dans une embuscade avant d'atteindre son poste.
Comment vivre après cela ?
Mais dans une famille et une région profondément catholiques où le clergé impose sa loi, il est mal venu de s'appesantir sur son chagrin. Il faut se soumettre, accepter la volonté divine.
Aujourd'hui, au-delà de l'histoire personnelle, arrive le temps d'entreprendre des recherches. Pour comprendre.
Pourquoi ce jeune homme brillant a-t-il choisi un métier tourné vers la mort ? Pourquoi les jeunes n'étaient-ils pas informés de ce qu'il se passait en Algérie ? Alors qu'elle découvre que le quotidien le Télégramme des années 54 à 60 était explicite à ce sujet.
Elle accomplit également une autre recherche, plus ardue, au niveau des archives militaires.
C'est un récit émouvant qui soulève la révolte contre l'asservissement de la religion et de l'armée.