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Critique de Catherinedenanc


L'auteur belge francophone, aux activités littéraires très éclectiques, est une découverte pour moi. Auteur de nouvelles, romancier, il anime des ateliers d'écriture, des fictions radiophoniques destinées aux enfants, il est l'auteur d'une comédie musicale, co-auteur d'une BD, son précédent roman, Manuel de survie à l'usage des incapables est en cours d'adaptation pour le cinéma, multi primé...
La vie sauvage est le vecteur choisi par Thomas Gunzig pour mettre en lumière l'absurdité de la vie connectée qui est la nôtre, à travers le destin d'un bébé, seul survivant d'un crash d'avion sur un territoire africain. Recueilli par un mercenaire qui a fui toutes les guérillas locales auxquelles il a participé. Celui-ci élève l'enfant en lui faisant lire tous les livres, essais et poèmes, revues qu'ils trouvaient dans les villes et villages mis à sac par d'autres bandes armées. Alors que le garçon (qui s'appelle Charles) à 13 ans, la troupe de pauvres erres armés dont ils font parti, récupèrent une gamine de 12 ans, Septembre est son prénom, seule survivante d'un village décimé par la violence de mercenaires fous. Ils laissent la jeune fille dans une espèce de village sauvage et nullement répertorié, niché au bord d'un cours d'eau.
Les deux jeunes se retrouvent 4 ans plus tard, ils sont adolescents et s'avouent leur amour, ils nouent des relations fusionnelles.
Mais l'oncle de Charles le retrouve par le truchement des réseaux sociaux et le rapatrie en Europe auprès de sa famille. L'oncle est le bourgmestre magouilleur d'une petite ville, sa femme préoccupée uniquement de son apparence, un garçon et une fille adolescents, voilà où atterrit le héros. le fils, mal dans sa peau, nourrit sa vie de ce qu'il trouve sur le darknet comme vidéos cruelles et violentes, la fille boutonneuse et rebelle, n'a qu'une idée en tête, fuir cette famille dégénérée. Ceci étant posé, il est question de l'ébahissement du jeune garçon devant la richesse, l'abrutissement et la tristesse des gens qu'il côtoie et des clichés véhiculés par ces mêmes gens sur ce qu'a vécu Charles en Afrique et dont il aurait à guérir.
Il y a pas mal d'invraisemblances dans le roman, auxquelles il ne faut pas s'attacher. Par exemple le savoir quasi inné, de Charles s'agissant de la psychologie des personnes auxquelles il est confronté dans l'institution scolaire ou dans le monde des ados moyens européens, totalement accros aux différents réseaux sociaux qui régissent leur vie. Ou quand il décrit les enseignants, directeur, psychologue qu'il juge de manière cynique, cruelle même et avec une acuité à laquelle rien dans sa jeune vie ne le préparait. L'auteur semble avoir des comptes à régler avec l'école.
Malgré cela, le propos est d'une ironie mordante dans ces descriptions du monde qui nous environne et des absurdités dans lesquelles les enfants sont élevés. En tout cas, j'ai complètement été prise par l'intrigue originale développée dans ce roman.
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