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Critique de latina


latina
30 décembre 2023
Débarquer en Belgique, au mois de novembre, dans une « ville de taille moyenne », loger chez son oncle et sa tante, bourgeois farcis de superficialité et affublés de deux adolescents hors-jeu, c'est extrêmement déplaisant. D'autant plus que l'on a dû quitter de force son amour et son pays d'adoption en Afrique.

Voilà la situation de Charles. Rescapé – bébé- d'un accident d'avion en plein coeur de la forêt africaine dix-huit ans auparavant, il a été pris en charge par « Cul-Nu », un voleur, assassin au coeur tendre, amoureux des livres. Il y a rencontré, à 13 ans, une petite fille nommée Septembre, et n'a eu de cesse de la revoir pour l'aimer. Mais ce n'était pas sans compter sur le progrès apporté par Google qui traque l'intimité dans ses moindres recoins y compris les sentiers les plus cachés…
Charles est donc arraché à tout ce qu'il aime et est jeté dans la faune d'une école belge. Une haine immense l'envahit et il se venge.

Au début, l'anticonformisme de l'écriture de Thomas Gunzig m'a bien fait rire, il attaque les gens vivant uniquement dans le paraitre, à gros coups de clichés, c'est vrai, mais justes à bien des égards. le monde de l'école est lui aussi démoli, à travers ses adolescents qui n'existent qu'à travers les réseaux sociaux et les fêtes sans limites, à travers ses professeurs et ses psychologues.
Mais le rire est vite passé à la grimace car l'auteur fait preuve d'un cynisme incontrôlable, selon moi. Cynisme voulu par l'auteur, bien sûr, mais qui m'a dérangée par sa méchanceté et son invraisemblance. J'adore les romans qui me font sourire, mais là, l'humour belge a dérapé pour tomber dans une farce sinistre.

Je laisse donc « La vie sauvage » continuer son chemin sans moi, en Belgique ou en Afrique.
NB Et pourtant j'ai aimé cet auteur dans l'excellent "Feel Good"...
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