Nedim Gürsel écrit en turc, mais il se nourrit de toutes les cultures, de tous les rêves, de tous les voyages.
De son sixième étage parisien du côté de la prison de la Santé,
il s'est évadé et dans «
Les écrivains et leurs villes », il mêle ses propres souvenirs de vagabondages aux fantômes errants d'écrivains aimés.
Ainsi, nous le suivons en vaporetto à Venise, où il contemple les mouettes et nous rencontrons
Thomas Mann au détour d'un canal,
puis
Aragon désespéré.
Dix-huit textes. Une géographie personnelle, littéraire et affective extrêmement émouvante. Pas d'érudition gratuite. Un étroit tissage entre les propres livres de
Gürsel, le paysage urbain, et la littérature.
On trouve donc Venise, Moscou, des villes allemandes (Berlin, Francfort, Weimar, Leipzig) et la Méditerranée « Mare nostrum » (Alexandrie, Oran et Asilah),
Aragon,
Hemingway, Cavafy, et tant d'autres, dans une très belle traduction française.
Un livre qui vaut tous les guides de voyage.