Tout ce que je fais, je le fais pour me débarrasser de la sexualité ; je n'en veux pas, je veux évacuer ça ; ça prendra le temps qu'il faudra, ça prendra même tout mon temps. On peut lire "Progénitures" comme un cri de révolte maximum contre le sexe. Plus on l'évacue, plus il y en a ; (...) Cette obligation à la sexualité qu'il y a en l'homme, c'est une des tâches les plus terribles de l'homme, à mon avis, contrairement à ce qu'on dit, bien entendu. C'est une hantise, une obsession. Enfin moi je l'ai dit, là-dessus je ne fais pas le malin. Je pense que c'est vraiment l'une des tâches les plus monstrueuses que le "Créateur" ait imposé à sa créature.
J'ai toujours entendu, dans les grandes pièces, le son, le bruit et voix, de l'arrière-cuisine ; maintenant je vois, j'entends, de plus en plus la face farce, le son farce du grand texte tragique. Quand je dis comique, c'est dans le rythme et le son, mais c'est aussi dans le texte, un texte comique, à cause du jeu avec la Loi, le roi, avec les interdits, les parentés, les apartés, etc.