Les yeux grands ouverts, il scrutait le ciel de la pleine lune. "Tout peut se lire", lui disait Waraqa avec lequel il avait perfectionné, depuis son plus jeune âge, l'observation, la contemplation, et le déchiffrement des signes. "Tu apprendras peu à peu à regarder autrement pour percevoir ce qu'occulte l 'apparence des choses. Leurs sens comme leur essence ne sont pas toujours visibles à l'oeil nu", affirmait le sage et de conclure, "Parfois c'est en fermant les yeux que le trouble devient net et le net se fait trouble..."
_ Tu demandais, "quand", Hussein. Je te dirais, tant que la vérité doit se chuchoter de bouche-à-oreille sous peine d'être massacrée. Tant que l'humanité entière n'aura pas conscience du divin insufflé dans chaque atome de la création qu'elle doit respecter, perdurera la violence des faux dévots qui s'approprient le pouvoir au nom du divin.