AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4

sur 104 notes
5
5 avis
4
11 avis
3
0 avis
2
2 avis
1
0 avis
Hai-Anh demande à sa mère, cinéaste vietnamienne, de lui raconter sa jeunesse. Cela donne lieu à ce roman graphique qui est un regard féminin sur la guerre du Viet-Nam ainsi que les liens qui unissent une mère et sa fille.

Visiblement, cette mère de famille a combattu les américains ainsi qu'une partie de son propre peuple qui désirait plus de liberté. Elle a contribué par son action à la défaite américaine et à la mise en place d'un régime qui sera d'ailleurs parmi les plus liberticides au monde. Son action s'exercera sous la forme de fabrication de film de propagande pour la junte militaire communiste. Je ne suis pas certain d'éprouver de la compassion...

Sur la forme, cela m'a paru assez léger et enfantin notamment dans le trait qui est tout en rondeur et en douceur. Il y a des passages d'ailleurs assez emmiellés dans la jungle alors que la réalité était plutôt très difficile. C'est comme dit édulcoré à souhait.

Maintenant, avec du recul, je me dis que le Viet-Nam a eu une histoire bien difficile entre se libérer d'une puissance coloniale tel que la France au moment de la guerre d'Indochine qu'elle a gagné puis en dégageant la première puissance mondiale qui s'y est cassé les dents. Il fallait quand même le faire !

A noter également que c'est ce pays qui a débarrassé les Khmers rouges au Cambodge voisin dont le dirigeant Pol Pot a tué près de 2 millions de personnes soit près de 20% de la population de son pays !

Sinon, je n'ai pas beaucoup apprécié cette histoire de famille sur fond de maquis révolutionnaire sur le fond et sur la forme. le charme n'a pas agit sur moi. C'est bien dommage. Vous pouvez toutefois vous y risquer si l'envie vous prend soudainement d'avoir un autre point de vue sur la guerre du Viet-Nam. Les avis sur cette BD sont d'ailleurs très dithyrambiques...
Commenter  J’apprécie          570
Club N°51 : BD non sélectionnée mais achetée sur le budget classique
------------------------------------

Récit vivant et bien construit.

Song s'avère à la fois un témoignage de l'intérieur sur la guerre du Vietnam et une réflexion profonde sur les liens (distendus) qui unissent une mère et sa fille.

Mais aussi, plus largement, sur la place de la femme à l'époque de la lutte communiste pendant la guerre du Vietnam.

Wild57
------------------------------------

L'histoire d'une mère racontée par sa fille.

Histoire peu commune d'une femme ayant vécut dans les maquis durant la guerre du Vietnam.

Beau témoignage raconté avec pudeur.

Mélanie
------------------------------------

Beau témoignage d'une mère à sa fille.

Morgane N.
------------------------------------

Lien : https://mediatheque.lannion...
Commenter  J’apprécie          320
BD autobiographique. L'auteur, d'origine vietnamienne, retrace la jeunesse de sa mère partie à 16 ans dans le maquis en 1969 pendant la guerre contre les américains. Certains passages sont très intéressants sur la vie quotidienne en camp et ses problèmes logistiques et d'hygiène, mais il m'a manqué une vision plus politique et sur les motivations de l'engagement. J'ai plutôt vu dans ce récit la reconstruction d'une relation entre une mère et sa fille, fille qui en découvrant le passé de sa mère, la comprend mieux ainsi que ses choix. Par contre, j'ai peu apprécié les dessins avec notamment des visages trop lisses et trop parfaits.
Commenter  J’apprécie          50
Hai Anh nous raconte une histoire du Viêt Nam à travers son histoire de famille, Sa mère à vécu la guerre du côté des communistes. le graphisme de Pauline Guitton se met au service du récit, il reste discret, presque froid et il favorise l'aspect intimiste du récit, loin d'un lyrisme expressionniste qu'un récit de guerre pourrait prétendre, parce que le propos n'est pas là, il s'agit avant tout d'une histoire de construction de l'individu et de la famille en temps de guerre, une histoire de relations, un récit intimiste et pudique où les émotions se situent dans les petites choses de la vie et non dans le feu de l'Histoire. Rarement une guerre a été raconté avec tant de simplicité et de sincérité, c'est un récit touchant, émouvant et qui raconte bien plus qu'une histoire sur le plan militaire aurait pu le faire, qui nous raconte la guerre telle qu'elle est, profondément liée à la vie de tous les jours, à la culture et aux émotions de ses acteurs, aux choix individuels de vie, de société, loin des luttes d'influences géopolitiques qui pourtant attisent à distance ce type de conflits. J'ai découvert une histoire différente de celle qu'on nous raconte dans les livres d'Histoire, mais bien plus enrichissante sur notre perception de la nature humaine, sur notre vision d'une culture, d'un peuple, elle nous offre un regard neuf, alors j'applaudis.
Commenter  J’apprécie          50
« Sông » est à la fois un récit historique, intéressant, sur une période que nous ne connaissons pas tant que cela, mais aussi un récit intime, bouleversant et touchant.
La couverture avec ces deux femmes, les positions, dégage quelque chose de fort immédiatement. Elles sont entourées par la nature. L'intérieur est à l'image de la très belle couverture, le graphisme est très beau, très agréable.
Le titre a un sens, en vietnamien, il signifie « vivant », « en vie ». Tous les chapitres auront ainsi un nom vietnamien, avec la traduction en français.
C'est également une belle ouverture à une culture différente. Nous aurons l'occasion de voyager à travers les pays, mais également dans le temps. Hai-Anh va écouter l'histoire de sa mère adolescente, ce qui l'éclairera encore plus sur elle, quand elle a rejoint le maquis pendant la guerre du Vietnam.
Si parfois, nous avons l'impression d'être dans un beau tranche de vie, un récit familial à d'autres nous bifurquons dans une période compliquée, avec des moments qui seraient limites digne de film d'espionnage. D'ailleurs, la réalisation de films aura aussi son importance, ou plutôt de documentaire réaliste.
Le oneshot est sorti chez Ankama. Il est né de l'association de Hai-Anh et Pauline Guitton, et il vaut sacrément le coup. Hai-Anh se livre assistée par sa soeur de coeur, c'est un documentaire et une biographie, ce n'est pas de la fiction.
Hai-Anh a une relation complexe avec sa mère, bien qu'elles s'aiment beaucoup, mais celle-ci a également sa propre histoire, et pour la première fois la jeune femme va l'entendre.
Pour, elle sa mère c'était cette réalisatrice à succès, cette femme mère à mi-temps …
Sa mère va nous la conter, quand elle a rejoins le maquis en pleine adolescence, qu'elle a dû se faire sa place, réussir à s'adapter à cette vie là. Par après, nous aurons encore d'autres éléments permettant de faire les liens manquants.
Nous verrons comment la guerre a impacté leur famille et eu des conséquences.
Le très beau graphisme sert très bien son oeuvre, il nous immerge totalement dans chaque endroit, chaque période, et capture la vie, surtout ces femmes qui essayent de se construire.
De plus, vous pourrez apprendre plein de choses sur les conditions de vie dans le maquis.
L'épilogue a également une grande force. Nos vies, nos racines, nos choix, notre histoire et l'Histoire. Prêt à en découvrir plus sur cette famille et surtout deux femmes ?
Il y a quelques bonus sympathiques à la fin : carte, chronologie, album photo …
La grande force de ce documentaire est de nous intéresser et de toucher nos coeurs.
Lien : https://lesvoyagesdely.wordp..
Commenter  J’apprécie          50
Ma toute dernière lecture vient de se fermer et elle traite d'une histoire de famille mais aussi de l'Histoire de mon pays d'origine. Voici une autre vision/version des faits au coeur du maquis. Une BD témoignage de la vie de la mère de l'auteure Hai-Anh qui fut touchante et bien réalisée. J'ai bien aimé le graphisme et découvrir "le camp opposé" mais je ressors aussi avec un sentiment mitigé car fille d'immigrés, je fais plutôt partie de cette génération banane qui est née en Occident de parents fuyant le communisme. C'est donc cette BD qui me donne le point de vue adverse..
Ca ne m'a pas empêché d'apprécier la réalisation et la progression du dévoilement de la vie de Linh, la mère de l'auteure, c'est une bonne BD que j'ai bien fait de découvrir.
Commenter  J’apprécie          40
Ce récit intimiste est la première BD pour Haï-Anh, scénariste et Pauline Guitton, dessinatrice. Une autobiographie, une de plus...

Oui sauf que celle-ci a bien des éléments pour plaire. Haï-Anh interview sa mère pour comprendre l'histoire de sa famille, la vie de celle avec qui elle a si peu partagé dans son enfance. Une vie singulière que celle de Linh, qui à 16 ans en 1969, décide de fuguer pour rejoindre son père, qu'elle n'a jamais rencontré, dans le maquis en pleine guerre du Vietnam.

Linh raconte à sa fille la vie dans le maquis, la difficulté d'être une jeune femme dans la forêt où il faut vivre caché, changer de camp régulièrement pour éviter les bombes américaines. Et sa rencontre avec un père qui tourne des films pour le Front National de Libération.

Un héritage qui laissera des traces... le récit fait des allers-retours entre le présent et le passé quand Linh raconte ses souvenirs à sa fille et va nous mener jusqu'à la fin de la guerre en 1975, qui remontera également jusqu'aux grands parents et qui se termine par le retour d'Haï-Anh au Vietnam en pleine crise de covid.

Le dessin de Pauline Guitton est doux, délicat et sobre. Il met en avant le récit intime sans jamais trop en faire, il met une distance respectueuse entre les personnages et le lecteur, touché par des histoires restées longtemps secrètes.

Un désir de créer du lien avec sa mère, de mieux la comprendre qui permet à Haï-Anh de mieux se comprendre elle même et qui donne un album émouvant, vivant.
Commenter  J’apprécie          40
Sông, c'est une conversation intime entre l'autrice et sa mère Linh. 

Aujourd'hui âgée de 70 ans, celle-ci évoque, avec sa fille, sa jeunesse et ses activités de résistante durant la guerre du Vietnam. Linh n'a en effet que 16 ans lorsqu'elle décide de rejoindre son père dans le maquis. Pendant 7 ans, elle apprendra à réaliser des films documentaires pour le Front National de Libération. Grâce à ses échanges, Hai-Anh va apprendre à mieux comprendre sa mère et découvrir comment elle est devenue une grande cinéaste. Née et élevée à Paris, l'autrice partage également avec nous ses réflexions sur sa double culture. 

J'ai eu un vrai coup de coeur pour cette BD. Les deux femmes nous présentent un autre regard sur L Histoire et démontrent l'importance de la transmission. La relation mère fille est pudique et touchante. le témoignage de Linh dans le maquis est passionnant. J'ai beaucoup aimé découvrir un point de vue féminin et inédit de la guerre du Vietnam. 

Cette émouvante autobiographie est sublimée par le dessin très doux de Pauline Guitton
Commenter  J’apprécie          30
Cette BD est comme une bulle.
Une bulle dans laquelle on entre et qu'on partage avec Hai-Anh et sa mère. Une bulle de confiance, d'amour et de confidences.

Lorsque Linh raconte à sa fille sa vie dans le maquis, pendant la guerre du Vietnam, on sent une complicité nouvelle se tisser entre elles. La mère s'ouvre à sa fille sur des événements du passé qu'elle avait gardé pour elle jusque là. On en apprend plus sur la réalité, les horreurs de la guerre, notamment le quotidien des reporters de guerre.

Cette BD est magnifique, les dessins tout en rondeur, plein de grâce et de tendresse. Un beau roman graphique qui révèle une dure réalité avec une pointe de poésie.
Commenter  J’apprécie          30
Dans ce très bel ouvrage nous découvrons le témoignage de Linh, réalisatrice vietnamienne reconnue qui a vécu en France jusqu'aux 18 ans de sa fille puis est retournée au Vietnam. Sa fille, Haï-Anh, l'autrice, est désireuse de connaître son histoire familiale et l'interroge sur des périodes de son passé.

Linh n'est qu'une jeune fille lorsqu'elle rencontre son père pour la première fois alors que la guerre du Vietnam fait rage. C'est un maquisard qui exerce en tant que scénariste et tourne des films pour le Front National de la Libération.

A peine arrivée dans le maquis, elle décide d'y rester mais ne s'attendait pas à ce que la vie soit si dure : manque de nourriture, fatigue extrême dûe aux conditions de vie et aux efforts physiques intenses et continus...

Ses souvenirs évoquent la vie dans le maquis, la découverte du cinéma et du travail de montage, les relations qui existaient les uns avec les autres et la solitude très présente. Étant allée au lycée, Linh était considérée comme une privilégiée et était souvent mise à l'écart.

La mémoire de Linh évoque également la rencontre et la vie de ses parents, très vite séparés par la guerre et l'engagement de sa mère, pro révolutionnaire, pendant la guerre d'Indochine.

Sông, c'est l'histoire d'une femme forte et valeureuse, qui s'est battu pour être reconnue dans l'art qu'elle exerce, qui est toujours passée après les autres et qui, pour se protéger et panser ses blessures, à choisi de s'isoler.

C'est un beau témoignage, plein de sens, que nous retranscrit Hai-Anh, à travers les planches et le coup de crayon affûté de Pauline Guitton, ses dessins illustrant à la perfection les bonheurs, les peines et les difficultés d'une femme courageuse. L'autrice nous livre ici une histoire touchante, celle d'un pays, mais surtout celle de sa mère et d'une branche de sa famille, qui lui permet de créer du lien et qui fait qu'à son tour, elle se sent "pleinement vivante" et prête à écrire la sienne.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          30



Lecteurs (192) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3214 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *}