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Critique de BazaR


J'avais besoin d'un bouquin cool pour remonter chez moi en train. J'ai bien fait de choisir ce Capitaine Futur.

Dès la préface on est averti. Il s'agit de revenir à l'esprit naïf d'aventure porté par les récits de science-fiction des années 1940. Pas de prise de tête, de la bonne littérature populaire, de l'évasion. Si vous voulez lire un truc sérieux ou militant, passez votre chemin. Ça tombait pile poil bien !

Le capitaine Futur est un personnage récurrent de l'auteur Edmond Hamilton, sur une idée de Mort Weisinger (futur responsable de DC comics). Curt Newton est un héros interplanétaire, puissant athlète et savant de génie, qui soutient le Bien et la Justice à travers le système solaire. Il est accompagné de son mentor Simon réduit à l'état de cerveau en conserve, de Grag le robot et Otho l'androïde métamorphe. Si ces personnages vous rappellent vaguement quelque chose, pensez au dessin animé Capitaine Flam. C'est à travers lui qu'on le connait en France.

On baigne vraiment dans une atmosphère de l'âge d'or des comics : une équipe surhumaine, un héros aussi doué que Batman et dont les origines sont assez proches, un méchant qui veut conquérir le système solaire, une enquête pour dévoiler son identité. le décor, essentiellement jupitérien, est cohérent avec le faible niveau de connaissance des planètes en 1940, et Hamilton l'a rempli de jungles, d'une faune inventive, d'autochtones exploités et de cités mystérieuses. le rythme est rapide, l'énergie atomique est le miracle du progrès, les dangers se succèdent et le héros s'en sort toujours. J'ai rapidement été ferré et je l'ai lu pratiquement d'une traite.

J'ai parfois tiqué malgré tout. Je n'ai pas compris qu'on puisse voir les lunes de Jupiter depuis la surface alors que l'atmosphère est si opaque vue de l'extérieur. le système solaire est comme une grande Amérique (tous les personnages ont des noms et prénoms de western) plutôt WASP et on sent un certain racisme – a minima une condescendance – envers les autochtones. Enfin les femmes ont peu de place (même si elle n'est pas si potiche que ça). Là aussi le récit se conforme à son époque et on ne peut le lui reprocher. Il ne m'a pas été difficile de passer outre.

Les éditions du Bélial' ont choisi une couverture vintage qui colle vraiment avec les originales que l'on peut trouver ici : http://stayka.homelinux.net/cf/cf-cover.html le tome 2 est d'ores et déjà disponible et je le lirai probablement un de ces jours. Par la suite, on devrait avoir droit à un tome traduit par an. Et vu le nombre de titres publiés en anglais, on en a pour vingt an !
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