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Citations sur Morte la bête (23)

On ne parle pas de façon personnelle sans boire de bière, pas vrai ?
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Tout le monde comprend un peu, et personne ne comprend tout. C'est tout le charme de la physique.
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- Quelle est la différence entre une exécution et un meurtre? […]
- L’exécution est légitime, le meurtre illégitime. L’Etat a le droit de tuer ses citoyens. Les citoyens n’ont pas ce droit les uns par rapport aux autres. Fondamentalement, l’acte est le même dans les deux cas. Et pour la personne mise à mort, la différence entre se faire couper la tête par un bourreau ou étrangler par un voisin est anecdotique. Mais bien sûr, que ce soit d’un point de vue juridique ou sociologique, il y a un monde entre les deux. Le bourreau maintient l’ordre de la société, le voisin meurtrier le détruit.
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Arne et Pauline traînaient lentement sur le trottoir. […] Pauline était d’humeur maussade. […] Arne, lui, était d’excellente humeur. […] Il jeta un regard en coin à sa collègue, qui avait un pas d’avance et l’air d’un enfant qu’on vient de réprimander. Tout ce qu’il savait des femmes lui conseillait de ne pas lui parler et de laisser le temps faire son oeuvre, plutôt que de servir de punching-ball. À un moment ou à un autre, elle irait mieux. C’était toujours comme ça avec les femmes. En l’absence d’un dialogue, il observait librement ses fesses. C’était une alternative appréciable, et il la laissa prendre encore un peu d’avance.
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Bon sang, Pauline, dans quel genre de société tu as envie de vivre? Et, maintenant, tu es là à geindre comme si tu avais treize ans et que j'étais ton père, ce que je ne suis pas. Donc, en définitive, j'ai plus envie de ton corps que tes états d'âme.
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L’inspecteur en chef de la criminelle Konrad Simonsen savourait ses vacances. Installé dans la pièce panoramique la mieux exposée de sa maison d’été, il venait d’entamer son quatrième cocktail clope-café de la matinée et observait par les baies vitrées surdimensionnées un couple de stratus en excursion, sans penser à rien. […] Il pouvait voir la mer du Nord et la crête étincelante de ses vagues, et loin au dessus quelques oies grises qui volaient vers le sud en longeant la côte. Soudain il sentit les bras d’Anna Mia l’enlacer, et sa tête peser lourdement contre son dos. Un mélange de pudeur et de maladresse le saisit, comme si la jeunesse de sa fille était taboue. Il resta cependant sans bouger, et, après quelques secondes qui lui semblèrent une éternité, elle dit tout doucement :
- On vient te chercher, papa.
C’est seulement à ce moment qu’il le vit. Un corps étranger et repoussant qui rampait lentement sur le chemin sinueux des dunes : une voiture de police.
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On parle d'un génocide. Pendant quatre mois, j'ai littéralement volé d'une fosse commune à une autre. Il y avait une telle quantité de gens assassinés, ça défie l'imagination. J'ai été témoin d'actes de barbarie comme tu n'en vois pas dans tes pires cauchemars. C'était indescriptible, l'horreur absolue, mais ça n'a pas été le pire. Le pire, ça a été de rentrer et de se rendre compte que tout le monde s'en foutait. Il faut dire que les victimes n'avaient pas la couleur de peau idéale pour vendre des journaux, et montrer la catastrophe du doigt passait presque pour du mauvais goût.
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Le ministre de la Justice parlait à la radio. […] L’interview était terminée et le speaker annonçait le titre suivant. Arne Pedersen éteignit la radio, et Poul Troulsen résuma parfaitement l’opinion qui régnait dans le local:
- Trou du cul de populiste.
[…] Arne se laissa lui aussi aller à piétiner le ministre :
- Chacune de ses phrases n’est que du vent, mais au fond le message est clair. « Conformer l’édifice politique au goût du peuple. Resserrer la vis de la loi pour empêcher la colère justifiée de l’homme de la rue. Revenir à des voies hiérarchiques bien connues pour que les gens ordinaires retrouvent leur police ». De la merde en boîte, voilà ce que j’en pense. [...] La Comtesse secoua la tête.
- J'ai pas envie de bosser pour un marchand de tapis pareil.
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Konrad ressentit une envie de frapper quelqu'un, ce qui ne lui ressemblait pas. Coller quelques taloches à l'infirmière de garde. D'abord une joue puis l'autre, et la regarder courir effrayée le long du de couloir dans ses sabots d'infirmières jaunes et moches. Juste pour commencer. Il se rendit compte qu'il avait peur. Peur de cette communauté occulte qu'il n'arrivait pas à cerner.
D'un complot sans visage, d'une opinion publique qui suivait ses propres lois -
terrible par sa haine, et peut-être pis encore par son indifférence.
P. 435
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Morte la bête, morte le venin
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