Publiés en 1908,
Benoni et
Rosa composent un diptyque qui marque l'entrée de
Knut Hamsun dans la sphère socio-politique.
Il développe ici, et pour la première fois dans son oeuvre, un thème qui sera poursuivi, bien sûr, dans «
Rosa », mais également dans «
L'éveil de la glèbe » qui lui vaudra le
Prix Nobel de littérature en 1920 : la confrontation entre l'éthique d'une culture rurale traditionnelle et le monde de la ville, sous-tendu par l'argent...
«
Benoni », c'est
Benoni Hartvigsen, devenu le riche B. Hartwich, un parvenu au grand coeur. On suit ses pérégrinations ainsi que celles de Mack, le fier seigneur, incapable de dominer ses pensées salaces et ses appétits libidineux… Au milieu de ce beau monde, la douce et bonne
Rosa taraudée par ses angoisses d'amour. Car bien entendu, «
Benoni » laisse une grande place à l'amour façon
Knut Hamsun , c'est à dire dans ce qu'il comporte de mélancolie sur fond d'échecs et de départs ratés…
On retrouve ici quelques thèmes chers à l'auteur - et déjà présents dans « Faim », son premier roman - comme le mépris de l'argent… même quand on en a peu, l'amour impossible, etc.
Mais attendons «
Rosa », la suite de «
Benoni »…
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