Le paradis blanc

Dans ce roman, Kristin Hannah nous transporte dans l'univers rude de l'Alaska, émaillé par la misère et la violence. On y suit une famille dysfonctionnelle avec un père brisé par la guerre à une période où les vétérans ne bénéficiaient d'aucun accompagnement psychologique. Si au début, j'ai apprécié l'histoire qui était racontée, elle n'est malheureusement pas dénuée de défauts. Les thèmes sont intéressants et les rebondissements nous tiennent en haleine, tout comme il n'est pas difficile de s'attacher au personnage principal et de vouloir la voir s'en sortir. Toutefois, j'ai parfois trouvé que le côté un peu trop "gros" des péripéties donnait des airs de soap opera au roman. le début du livre installe très bien le contexte avec beaucoup de crédibilité et j'ai particulièrement apprécié toute la phase d'adaptation à la vie en Alaska ; mais l'autrice a pris un tournant au court de son récit pour tomber dans le dramatique et la facilité narrative. Et même si l'histoire est centrée sur le personnage de Leni, j'aurais apprécié que l'autrice développe un peu plus la dynamique familiale et les conséquences psychologiques de la violence qui règne au sein du foyer. Les difficultés du père suite à son retour de la guerre auraient pu être abordées avec un peu plus de profondeur également. Il y avait de l'idée, mais cela manquait parfois un peu de nuance. Je retiens tout de même de belles descriptions et un style assez agréable à lire.