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Ce roman est éblouissant. 642 pages en immersion totale au coeur du Grand Seul, l'Alaska.

Ernst ancien vétéran du Vietnam est démoli à son retour. Hanté par des cauchemars, il se montre violent envers son épouse Cora. Quand il hérite d'un chalet en Alaska d'un ami mort dans ses bras au Vietnam, il embarque illico sa femme et sa fille Leni sans la moindre préparation ni idée de ce qui les attend là-bas. Toute la famille nourrit l'espoir que ce nouveau départ en Alaska calmera l'homme.

Le paradis blanc est une saga époustouflante sur plusieurs années avec en toile de fond une nature vivante animée devant nous. L'Alaska est sans pareil et ne fait pas dans la demi-mesure, à la fois beauté et horreur, sauveur et destructeur. L'été révèle le meilleur de ces hommes dans ce Grand Seul. Il brille de mille feux. Mais l'hiver rend fou et tue tous ceux qui ne sont pas préparés. le froid glacial, l'obscurité si longue, le travail inexistant, l'absence d'électricité, la famille Allbright subira devant et derrière les colères d'un homme mais la dangerosité de tout l'Etat du nord.

Leni du haut de ses treize ans s'appuiera sur les rares voisins de ce rivage isolé, sur leur protection, leur enseignement, puis il y aura Matthew avec qui elle se liera vite d'amitié. Sans compter sa mère, sa plus fidèle amie aimante.

Ce roman est une tornade, un énorme coup de coeur. Une aventure de l'extrême dans le coeur d'une famille rongée par la folie d'un père tout en apesanteur sur cette nature sauvage de l'Alaska qui vacille année après année entre le paradis et l'enfer.

Voilà ce que j'appelle un vrai roman, dense, fouillé, travaillé avec des personnages qui collent à la peau, une ambiance et atmosphère impeccables. Comme je l'avais ressenti avec Là où chantent les écrevisses.

Un magnifique roman qui marque et m'aura donné bien des frissons.
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Aspirer à voir disparaitre du dictionnaire le mot "guerre", serait non seulement un voeu pieux, mais l'expression d'une grande naiveté. C'est pourtant cette prière, qu'en refermant cet ouvrage, en d'autres temps j'aurais adressée au Ciel ; qu'il efface ce mot de la mémoire de l'Homme.

L'auteure, Kristin Hannah, dépeint l'inexorable métamorphose d'un homme en proie aux affres de la guerre, mais également l'incidence que l'attitude d'un être meurtri peut avoir sur d'autres vies que la sienne.

Ernt est un homme jeune. Époux amoureux et père aimant, tout permettait de croire en des lendemains qui chantent. Mais c'était sans compter avec la guerre du Vietnam...

À la fin de ce conflit, c'est un homme dévasté, violent et paranoïaque que son épouse retrouve. Un homme hanté par un passé qui ne le quittera plus.

Alors pourquoi ne pas s'en aller ? Laisser derrière soi les souvenirs douloureux, accepter la masure héritée du père de son ami mort dans ses bras sur le champ de bataille, et embrasser l'Alaska !

Pauvre Ernt ! Qui veut encore y croire. Pauvre Cora ! Dont le coeur bat encore plus fort pour l'homme qu'elle aime. Mais n'est-ce pas ça, l'Amour ? Aimer encore plus fort lorsque le ciel s'assombrit ? Et la jeune Leni ; treize ans, qui elle aussi "se porte au chevet" de ce père à la dérive. Leni ; qui à l'instar de sa mère, s'efforce de croire que tout peut être comme Avant.

Mais "Avant" est une chimère ; Il porte d'ailleurs si bien son nom, et les souffrances ne s'incrivent pas dans les murs qui nous abritent, mais bel et bien dans notre âme.

Pendant plus de six cents pages, c'est le coeur tantôt plein d'espoir et tantôt en berne, tantôt révolté et tantôt enclin à l'empathie, que j'ai accompagné cette famille dans sa tentative de reconquête du bonheur.

Dans cet Alaska merveilleux et hostile, où tout se gagne à la force du poignet, où les hivers sans fin ne font nulle concession au moindre rai de lumière, où les esprits déjà sombres sombrent dans les ténèbres, il est pourtant une chose d'une valeur inestimable, la chaleur humaine.

L'auteure brosse avec tant de rigueur ses personnages, tous ces voisins Alaskains qui, le coeur et les bras grand ouverts, accueillent ces nouveaux arrivants, que le lecteur se prend à les aimer comme on aime ses amis.

Cet ouvrage nous raconte la descente aux enfers, la violence, la haine, mais aussi l'amitié et l'amour. de ces Amitiés et de ces Amours si sincères, qu'elles devraient pouvoir extirper et expulser les vieux démons, si ce n'était que ces derniers savent si bien s'agripper aux lambeaux des âmes déjà endolories...

Un fort bel ouvrage, qui fait le lecteur passer par une multiplicité de sentiments, qui fait palpiter le coeur, et qui, par instants, prend des allures de thriller.

Les huit premiers chapitres m'ont semblé un peu longs, mais j'ai persisté, et c'est à regret que je quitte Cora, Leni, Large Marge, Tom Walker et toutes ces belles personnes que, grâce au talent de l'auteure, je me suis si bien figurées.

Mais toi aussi ; Ernt. Je t'ai haï en même temps que tu me brisais le coeur. Comment rester de marbre face aux violences infligées à Cora, ton épouse ? Mais comment rester insensible face à ton incommensurable souffrance ? Tu es, dans cet ouvrage, celui qui a ébranlé mes convictions, car tu n'es qu'une victime de la folie de l'Homme. Victime de ceux qui, de manière tout à fait arbitraire, détournent le destin de milliers de jeunes hommes comme toi, de jeunes hommes qui avaient juste envie de vivre.

Merci à toi, Isa, (Siabelle), d'avoir eu la gentillesse de m'offrir ce très beau roman🌺



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♥ COUP DE COEUR ♥
Habiter en Alaska: amour ou destruction
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Oui, je peux vous dire que ce roman a chamboulé mes quelques jours de lecture. Complètement! Une plongée vertigineuse dans un bain de sensations fortes : joie, peur, tristesse, colère, ébahissement, curiosité....
Cela fait très longtemps (environ 6 mois) que je n'ai pas eu cette impression de sublimation pour un livre. J'étais complètement hypnotisée, reprenant le roman à chaque temps libre avec une fébrilité que je ne m'expliquais pas.
*
L'histoire est simple. En fait elle est belle et tragique, douce et rêche, sauvage et mystérieuse. J'ai plutôt du mal à vous expliquer ce que j'ai ressenti. Pour cela, il faudra que vous le découvriez par vous-mêmes. Vous ne serez pas déçus si vous aimez la nature âpre de cette région attirante , les descriptions tellement imagées du quotidien d'un Alaskain en plein hiver, un imbroglio familial d'une violence sans nom, une maladie qui ne peut pas se soigner et surtout une belle histoire d'amour. L'amour entre parents, avec son enfant, pour un ami cher, pour l'entraide entre voisins, pour un lieu....
*
L'isolement et la dureté de cette vie en Alaska révèle des troubles mentaux mais aussi la capacité ou non à survivre.
L'auteure fait ressortir les parties les plus noires de ses personnages. La beauté sauvage de ces paysages retient les êtres robustes en son sein. le titre en VO (The Great Alone) illustre parfaitement la vie rude. "le Grand Seul".
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Une histoire magnifique, dure, sombre, racontée par une héroine au coeur pur (dont l'identification a été immédiate et profonde) qui aura marqué mon hiver 2018/19.
Juste une précision: j'ai pleuré. (arrive très rarement pour un roman fictionnel).
Une expérience exceptionnelle. Je voudrais remercier cette auteure pour les émotions qu'elle a fait provoquer en moi.
*
Merci à Netgalley
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Une de mes lectures COUPS DE COEUR à vie ! Belle. Poignante. Hivernale.

Seattle. 1974. Ernt Allbright (le père), Cora (la mère) et Leni (Lenora, 10 ans) vivent modestement sans réel attachement à leur milieu de vie. La famille était heureuse avant qu'Ernt parte pour le Vietnam mais à son retour, c'est un homme transformé, brisé et dévasté psychologiquement qu'elles retrouvent. Alcoolique, violent, démotivé, dépressif. Incapable de garder un emploi et incapable de trouver la paix en restant longtemps au même endroit, Ernt a besoin d'air. Coup de bol, un courrier lui annonce qu'un ami proche mort au combat lui lègue une parcelle de terre et un chalet quelque part au fin fond de l'Alaska. Fou de joie, Ernt pense qu'un changement de vie radical le remettra sur les rails pour de bon. C'est avec enthousiasme qu'il organise le déménagement, bien que sa famille ait des doutes. Ils quittent donc tout et partent vers l'inconnu.

Et l'inconnu, ils le trouveront ! Au bout du monde, de l'autre côté de la baie de Kachemak. Aucune route ne s'y rend, il faut prendre soit l'avion ou le bateau pour accéder à cette partie reculée du continent. Pas de courant, pas de téléphone. Pas de voisin proche. C'est la nature dans son état le plus pur.

"Ils vivaient sur un terrain inaccessible par la mer à marée basse, dans une péninsule habitée seulement par une poignée de gens et des centaines d'animaux sauvages, dans un climat assez rude pour vous tuer. Il n'y avait pas de gendarmerie, pas le téléphone, personne pour vous entendre crier. Pour la première fois, Leni comprit vraiment ce que son père avait dit: ils étaient coupés du monde."

La famille arrive là sans être préparée le moins du monde à ce qui les attend, ne sachant ni comment attraper des proies, ni comment ni quoi cultiver sous ce type de climat, ni comment préparer son abri, ni comment faire face aux conditions météorologiques hostiles. Ils ne sont même pas vêtus en conséquence. L'aide de la petite communauté soudée de moins de 30 personnes leur sera bien précieuse pour tout préparer et pour leur apprendre "comment vivre en Alaksa". Ils vivent de la nature et de troc.

"Leçon numéro un: ne jamais marcher en silence, ou sans arme, en Alaska. Pas dans une région aussi reculée, et pas à cette période de l'année. (...) Avoir peur, c'est du bon sens ici. Beaucoup de gens viennent ici, Cora, avec des appareils photo et le rêve d'une vie plus simple. Mais cinq Alaskains sur mille disparaissent chaque année. Ils disparaissent, tout simplement. Et la plupart des utopistes...eh bien, ils craquent le premier hiver. Ils s'empressent de retourner au pays des drive-in et du chauffage qui s'allume en tournant un bouton. Et du soleil."

Ils devront se retrousser les manches et travailler dur, sans relâche, toute l'année afin d'être prêts chaque hiver. Trois saisons d'ouvrage pour en préparer une. Répéter chaque année. C'est l'Alaska dans toute sa violence et toute sa splendeur qui nous explose au visage. L'immensité de son paysage. Dans toute sa blancheur, toute sa froideur mais aussi dans toute sa beauté avec ses cieux flamboyants, de jour comme de nuit, et ses cours d'eaux majestueux. Sa faune, sa flore, toute la nature constitue presqu'un personnage en elle-même. L'Alaska, on la vit, on la respire, on s'y sent bien. C'est vaste. On s'y sent libre.

"Deux sortes de personnes viennent en Alaska, Cora. Ceux qui cherchent quelque chose et ceux qui fuient quelque chose. La seconde catégorie...il faut les garder à l'oeil. Mais il n'y a pas que les gens dont il faut se méfier. L'Alaska elle-même peut être une belle endormie et se transformer tout à coup en garce armée d'un canon scié. On a un dicton: 'Ici, vous pouvez commettre une erreur. La deuxième vous tuera'."

Pourtant, rien ne sera facile pour la petite famille et au fil du temps, l'humeur d'Ernt redeviendra morose, ses démons revenant le hanter durant les longs mois de nuit. C'est leur vie que l'on verra se dérouler dans les lignes du "Paradis Blanc", univers dans lequel nous verrons Leni grandir, heureuse comme jamais. Avec un entourage soudé presque comme une famille. Cette histoire est très humaine, emplie de beauté et de sentiments forts. J'ai pleuré de vraies larmes. C'est une belle histoire, bien écrite, bien racontée, qui peut toucher tout le monde. Un univers qui nous rapproche de la nature, aussi.

Un roman qui m'a énormément touchée et que je relirai sans hésiter. Dans mon Top 10 à coup sûr.

LC THÉMATIQUE DE DÉCEMBRE : LE RETOUR DE L'HIVER
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le roman débute en 1974, reprend en 1978 et se termine en 1986.
Leni, jeune fille de 13 ans, n'a pas trop de chance.
Sa mère, Cora venue d'une famille aisée , a tout quitté à 16 ans pour suivre Ernt de quelques années plus âgé qu'elle.
Enceinte de Leni, tout se passait normalement jusqu'à ce qu'Ernt soit appelé pour combattre au Vietnam.
Revenu en 1974, c'est un autre homme. Il ne s'adapte plus dans son travail, dans la société et pour couronner le tout, il est violent.
Son camarade de combat , tué, lui a légué un bout de terre en Alaska. Il arrive à convaincre sa famille d'émigrer là-bas.
Et là, une aventure de voyage en pleine nature commence.
Une nature hostile, très belle en même temps, des habitants marginaux, des personnes blessées par la vie, une famille qui est là depuis plusieurs générations, une solidarité, une école quand même dans ce coin reculé.
Leni et Cora sa mère s'adaptent. le père ne choisit pas les meilleurs amis. Sa haine resurgit, il redevient violent dangereusement.
Leni trouve l'amour en la personne du jeune Matthew.
Cette jeune fille incarne la force de vivre et l'espoir d'une autre existence future.
Elle veut absolument extraire sa mère de l'emprise de son père. Elle refuse de tomber dans le silence comme on le lui demande. Cette réaction n'est pas immédiate mais trop, c'est trop.
Une fameuse palette de personnages défile.
Ma préférée après la jeune Léni est Large Marge qui tient l'épicerie. Elle a quitté son métier d'avocate et de procureure car elle a échoué à défendre une personne à laquelle elle tenait beaucoup. Elle est très sensible à la cause des femmes battues. Elle est aussi championne dans l'art de s'adapter à la vie en Alaska.
Le roman se termine en 1986 avec des bons et des mauvais dénouements.
L'auteure a choisi de nous présenter l'histoire à la 3ème personne, elle nous fait vivre intensément tous les évènements, nous décrit parfaitement toutes les scènes, tous les personnages de façon très forte même.
Kristin Hannah alimente son histoire de nombreux faits très inattendus qui rendent le récit passionnant.
Pas moyen de passer une page, il s'est passé un fait important pendant ce temps.
La traduction de Matthieu Farcot nous livre une très belle écriture et là j'admire à fond car c'est souvent difficile pour moi de rentrer dans un roman traduit.
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Ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un coup de coeur comme celui-ci. Moi qui n'aime pas le froid, je me suis surprise à avoir envie d'aller en Alaska, voir cette région magnifique et sauvage.
Le paradis blanc, c'est la saga d'une famille. Ernt, soldat, est de retour du Vietnam, après avoir été prisonnier pendant plusieurs années, il est traumatisé , désorienté, victime du syndrome de SPT, il a d'horribles cauchemars qui viennent pertuber ses nuits. Il n'arrive pas à se réadapter à la vie normale. Il embarque sa femme Cora et sa fille Leni en Alaska, car il vient d'hériter d'un lopin de terre avec une cabane dessus au fin fond de l'état. Pour eux, c'est une chance de repartir à zéro. Ils décident de tenter l'aventure et sautent le pas. Ernt pense qu'en Alaska, il va pouvoir se reconstruire et échapper à ses vieux démons. Les voilà qui débarquent tous les trois dans cette contrée du bout du monde , sans rien savoir de la vie rude qui les attend. Mais le comportement et le psychisme de Ernt ne s'améliorent pas, malheureusement ,bien au contraire. Il refuse les contacts et l'aide de ses voisins. En Alaska, il y a beaucoup d'entraide entre les habitants, seul on ne peut pas s'en sortir. Les alaskains sont accueillants et serviables, ils donnent un coup de main, des conseils, prêtent des outils, fournissent, aux nouveaux arrivants, des plants de légumes, des poules, des chèvres pour démarrer , car l'hiver, il faut vivre en auto suffisance. Ernt se tient à l'écart, il est méfiant, se comporte en mari jaloux. Il essaie d'entraîner ses voisins dans ses théories de survivalisme, tout en refusant tout progrès, eau courante, électricité, développement de la petite ville. Il ne veut surtout pas que les touristes viennent envahir la région. À force, il se trouve rejeté par ses voisins avec qui il a des accrochages de plus en plus fréquents Il construit une enceinte autour de sa maison pour empêcher sa femme et sa fille de sortir et d'avoir des contacts avec l 'extérieur. Il se transforme en tyran. Il sombre dans une sorte de délire incohérent où il n' est que violence et haine et devient menaçant envers sa fille, obligeant sa femme à réagir à son attitude de plus en plus psychotique.
Ce livre, c'est la saga et le drame d une famille, une histoire d'amour et de haine. C'est aussi, une ode à l'Alaska, aux paysages vierges et sauvages. L' Alaska est une terre qui se mérite, ne se livre pas et ne fait pas de cadeaux à ceux qui viennent y habiter et referme ses serres de glace pendant neuf mois d'un hiver rude et d'une nuit sans fin où la vie est en suspens sur des étendues glacées où toute erreur se révèle mortelle.



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Le paradis blanc de Kristin Hannah est un roman reçu par les éditions Michel Lafon via net galley.
Quand Ernt rentre du Vietnam, Leni, dix ans, ne reconnaît pas son père. Poursuivi par de terribles cauchemars, il se montre violent envers sa femme Cora. Un jour, il reçoit une lettre du père d'un de ses amis, mort dans ses bras durant cet enfer, qui lui lègue une masure en Alaska. Ernt pense qu'il pourra s'y reconstruire. Avant la guerre, ils étaient si heureux...
"Quelqu'un m'a dit un jour que l'Alaska ne forgeait pas le caractère, elle le révélait. La triste vérité, c'est que l'obscurité qui peut régner en Alaska a révélé le côté obscur de mon père. Il était vétéran du Vietnam, ancien prisonnier de guerre. Nous ne savions pas alors tout ce que cela signifiait. Maintenant, nous le savons."
Le paradis blanc est un magnifique roman, que j'ai aimé de la première à la dernière page.
J'ai été très touchée par les personnages, par Leni évidemment mais aussi par sa maman ou Matthew, son ami. Ils sont attachants, touchants, et j'ai vibré avec eux tout au long de ma lecture.
Dans ce coin reculé d'Alaska, la vie est difficile et le fait d'y venir va se révéler plus dur que prévu pour notre petite famille. Ernt est une bombe à retardement, dès le début je me demandais si un jour ou l'autre il allait finir par exploser !
Leni et sa maman sont courageuses, mais elles se posent des questions sur leur chance de survie dans cette région et surtout, elles comprennent très vite que Ernt peut péter un câble à tout moment !
J'ai aimé l'ambiance de ce roman, les personnages, l'histoire. Les paysages sont magnifiques et donnent envie d'y aller malgré les conditions météorologiques.
Le paradis blanc est un livre magnifique, que je vous invite vraiment à découvrir. Je l'ai trouvé excellent et je mets un énorme cinq étoiles, il les mérite.
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C'est une plongée dans la nature avec tout ce qu'elle a de beau, d'absolu, de sauvage et d'impitoyable que nous fait vivre ce roman, mais aussi un voyage dans la nature humaine, celle qui se révèle quand on se retrouve face à soi-même.

Ernt, Cora et leur fille Leni ont décidé de venir s'installer en Alaska, dans la maison léguée par Bo Harlan, qui a fait la guerre du Vietnam avec Ernt et est mort dans ses bras. Ils espèrent que ce sera pour eux un nouveau départ réussi. Depuis son retour, Ernt souffre du syndrome post-traumatique, trouble dont on ne parlait pas à l'époque ce qui ne l'empêchait pas de se manifester. Il n'est plus le même homme, violent, agité de cauchemars et incapable de se réinsérer dans la société et de garder un emploi.

L'auteure nous offre de magnifiques descriptions de cet État, si proche du cercle polaire, où la nature est maîtresse et dans lequel la vie ne s'improvise pas. C'est ce que les Allbright ont tôt fait de comprendre, eux qui sont arrivés mal préparés, armés uniquement leur espoir. Heureusement solidarité et entraide sont les maîtres mots au sein de la communauté alaskaine.

Grâce à des personnages fort bien construits et une histoire riche et intense, le roman aborde une multitude de thèmes, l'amour et ses conséquences, les relations parents-enfants, la vie en société, la responsabilité individuelle et collective.

Et même si certains rebondissements m'ont semblé peu crédibles et un peu superflus, j'en retiens le flot d'émotions qu'il m'aura procuré.
Merci pour cette intense découverte du "Grand Seul" dans les années 70.
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Le Paradis Blanc de Kristin Hannah, Mathieu Farcot, publié chez Michel Lafon Octobre 2018
#LeParadisBlanc #NetGalleyFrance

Le SPT , syndrome post traumatique domine ce roman. Depuis son retour du Vietnam , Ernt Alwright n'est plus le même. La guerre, la captivité, ont détruit cet homme riant, aimant, goutant pleinement la vie. le retour à la vie normale semble plus que problématique malgré l'amour inconditionnel que lui porte son épouse Cora et l'admiration de Lenora sa fille. Alors lorsque l'occasion se présente il embarque ses femmes pour l'Alaska, persuadé que ce changement de vie leur sera bénéfique et que ce sera la fin du et des cauchemars . Mais la vie y est dure et l'hiver si long et les nuits interminables. le cauchemar reprend le dessus et la calvaire recommence ...
Un roman dur, douloureux où les protagonistes m'ont semblé englués dans une toile d'araignée , aveugles par amour, violent par amour, jusqu'où la cécité affective peut elle vous conduire? , jusqu'où peut on tout accepter parce que l'on aime celui qui vous fait du mal?
Et puis au milieu de toute cette noirceur la lumière vient de ce cadre féérique, difficile à apprivoiser où seuls les plus forts , les plus robustes peuvent s'adapter et trouver leur place. Alaka , Alaska... La plume de Kristin Hannah trouve les mots , les images pour nous peindre ses paysages, la dureté du climat, la solidarité de ses habitants, la fascination exercée sur les alaskains.
Un roman prenant, asphyxiant par moment enchâssé dans un écrin alaskain. Une belle décoiverte.
Un grand merci aux éditions Michel Lafon pour ce partage.
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Ernt, véteran du Vietnam et sa famille en perdition héritent d'un terrain en Alaska.

Le cadeau pourrait être empoisonné sans la solidarité des voisins pour aider à l'installation mais réussira-t-il à guérir le père alcolo de sa phobie survivaliste, de sa haine du riche voisin Walker dont le fils Matthew flirte avec sa fille Leni?

L'amour de Matthew et Leni y survivra-t-il?

Vu à travers les yeux de l'adolescente, c'est sans doute un bon livre mais c'est pas trop mon genre.

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