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Citations sur La guerre du Péloponnèse (20)

On ne connaît aucun exemple d'un général grec d'une cité quelconque de la Grèce classique - qu'il s'agisse de Miltiade, de Thémistocle, de Pausanias, d'Aristide, de Pericles, de Cleon, de Brasidas, de Gylippe, de Lysandre ou d'Epaminondas - qui n'ait été jugé, destitué, poursuivi, exilé, exécuté ou tué au combat.
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La peste illustre une réalité historique profonde: les guerres ont un effet libérateur, elles poussent les hommes à commettre des actes inimaginables dans les périodes de paix et de calme. Athènes était le centre intellectuel de la Grèce et prétendait incarner une humanité singulière, représenter une culture supérieure: l'enfer qu'y déclencha la peste nous rappelle que la civilisation peut toujours disparaître, n'importe où et à n'importe quel moment.
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L'invasion de la Sicile par les Carthaginois après la défaite des Athéniens fut une des pages les plus terribles de l'histoire grecque, une sorte de guerre du Péloponnèse miniature dans laquelle les Carthaginois exécutèrent à plusieurs reprises trois mille Siciliens en quelques heures, rasèrent Himère et Sélinonte, massacrèrent des dizaines de milliers de civils puis perdirent la moitié de leur armée qui fut victime de la peste.
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La noyade était considérée comme la pire des morts dans la religion populaire grecque. C'est parce que des centaines des leurs étaient morts noyés que les Athéniens jugèrent leurs propres généraux après la victoire remportée aux Arginuses en 406. Six de ces généraux furent exécutés, alors même que l'ennemi avait subi des pertes beaucoup plus lourdes. Des milliers d'Athéniens pensaient que les âmes de leurs proches erraient sans repos dans les enfers tandis que leurs cadavres pourrissaient sans avoir pu être inhumés selon les rites. La chasse aux boucs émissaires après les Arginuses est en général considérée comme un des pires moments de l'histoire de la démocratie athénienne.
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Les frondeurs, par exemple, quand ils employerent de petits projectiles de plomb à la forme aérodynamique pesant entre vingt et trente grammes, et non plus de grossières boules d'argile ou des pierres, devinrent capables d'atteindre des cibles situées à plus de trois cents mètres, soit plus loin que les archers. Évidemment, les frondeurs ne pouvaient rien faire contre les hoplites en ordre de bataille et protégés par leurs boucliers.
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Sur le plan strictement stratégique, Athènes se retrouva dans la situation de l'Allemagne de la Seconde Guerre mondiale, qui fit la guerre aux vieux alliés européens, la France et l'Angleterre, affronta l'énorme puissance industrielle des États-Unis et essaya d'envahir la Russie soviétique. Hitler aurait pu gagner ou sortir honorablement de la guerre s'il avait affronté une seule de ces trois puissances, ou s'il les avait affrontées successivement. Mais il ne pouvait pas gagner en se battant en même temps contre deux de ces puissances, et encore moins contre les trois.
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Quand les Athéniens, pressés de mettre un terme au ruineux blocus de Potidée, proposèrent de laisser sortir les habitants prisonniers, l'Assemblée athénienne, qui se remettait difficilement de la peste et de la lâche agression contre Platée, son alliée, fut scandalisée de cette indulgence. Même la nouvelle que Potidée allait faire l'objet d'une épuration ethnique et être donnée à des colons athéniens ne suffit pas à apaiser les démocrates, qui mirent probablement les généraux en accusation pour insubordination. Jamais plus au cours des années de guerre qui suivirent l'Assemblée athénienne n'accorda à des vaincus des conditions aussi "douces". La dureté des Athéniens, que ce soit à Mytilène ou à Mélos, ne fut pas le fait de généraux voyous mais d'un vote majoritaire des citoyens athéniens.
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Quand nous pensons à la Grèce, nous avons souvent en tête les images majestueuses du Parthénon, des banquets d'Athènes ou de la phalange spartiate. Il n'en reste pas moins vrai que la plupart des Grecs étaient des agriculteurs. Cette réalité fut déterminante : la guerre du Péloponnèse fut une guerre d'agriculteurs. D'abord, l'alimentation des combattants dépendait de la production agricole ; ensuite, la plupart des acteurs de cette guerre étaient des paysans ; enfin, les combats eux-mêmes se déroulèrent à la campagne.
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La plupart des Grecs virent cette lutte sanglante avec les yeux d'Athènes, puisque les auteurs athéniens exerçaient un quasi-monopole sur l'information et sur la réflexion à propos de la guerre. Les Grecs furent bouleversés de voir s'effondrer en trente ans seulement un rêve de renaissance culturelle. C'est ainsi qu'au nord de l'isthme de Corinthe, le conflit devint rapidement la "guerre du Péloponnèse", la guerre menée contre les horribles surhommes qui habitaient la péninsule méridionale de la Grèce, et non la "guerre contre Athènes" menée par Sparte contre les impérialistes, pour reprendre la formule employée par les Péloponnésiens.
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Avant la guerre du Péloponnèse, la mise à mort des habitants d'une ville ayant décidé de se rendre était exceptionnelle. Les massacres de ce genre ne se multiplièrent qu'après le siège de Platée... Le dramaturge Euripide, qui intégra les événements contemporains à sa réécriture des mythes, fit représenter sa tragédie Hécube en 425, deux ans après l'écrasement brutal de Mytilène par les Athéniens. Dans cette pièce, Hécube rappelait au public athénien rassemblé le terrible destin de la famille royale de Troie après la prise de la ville : Hécube avait été vendue comme esclave, sa fille Polyxène sacrifiée, Cassandre emmenée comme butin, Polydore assassiné, tout cela après la mort au combat de ses fils Hector et Pâris, et l'exécution de son mari Priam.
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