« Le souffle nous manquait , à force de courir après
nous- mêmes . Nous
Remontions à la surface des luttes de
nos ancêtres , et nous étions prêts à Frapper
il était difficile de perdre des journées dans
le bar indien pour qui était sobre .
Facile pour qui jouait du billard et buvait afin de
se souvenir d’oublier .Nous
Voulions devenir professionnels —- et le sommes .
Et certains d’entre nous savaient Chanter.
Quand on roulait jusqu’aux falaises , avec
un tambour . Nous
Élucidions nos vies belles et folles sous les étoiles
étoilées » …
Extrait du poème « Une aube américaine » traduit de l’anglais ( États - Unis ) par Héloïse Esquié .
Autrefois, on n’entendait pas de coup de feu sur ces terres ; on entendait chanter les arbres et les pierres.
Le 28 mai 1830, le président Andrew Jackson signa illégalement l’Indian Removal Act (Loi sur la déportation des Indiens) visant à déplacer par la force les peuples du sud-est de nos terres vers l’Ouest. Nous fûmes rassemblés avec les quelques possessions que nous pouvions transporter. Nous fûmes contraints d’abandonner maisons, presses d’imprimerie, magasins, troupeaux, écoles, pianos, terres cérémoniales, villes tribales, églises. Sous nos yeux, des immigrants entrèrent chez nous avec des fusils, des bibles, des provisions et des familles, prenant ce qui était à nous, tandis que nous étions encerclés par des soldats et déportés tel du bétail, sous la menace des armes.
Nous étions prêts à défendre la terre
Et le peuple contre eux
Qui voulaient ce qui ne leur revenaient pas.
On nous appela sauvages
Mais qui est sauvage, là ?
Il n’y a pas de mot dans cette langue véhiculaire, pas de mots possédant assez de puissance pour contenir tout ce que nous sommes devenus.